Riley, Doug
Doug Riley, (Douglas Brian). Compositeur, arrangeur, pianiste, organiste, producteur de disques (Toronto, 24 avril 1945 - Calgary, 27 août 2007). B.Mus. (Toronto) 1967. Les professeurs de Riley sont Lawrence Goodwill (Conservatoire royal de musique, 1950-1956), Paul de Marky (Montréal, 1956-1960) et Patricia Blomfield Holt (Conservatoire royal de musique, 1961-1964) pour le piano, ainsi que John Weinzweig et Mieczyslaw Kolinski (Université de Toronto) pour la composition et l'ethnomusicologie respectivement. Sous la direction de Kolinski, il mène des recherches sur la musique des Iroquois.
Dans son adolescence, Riley joue du rhythm and blues avec les Silhouettes au cabaret torontois Blue Note. À 20 ans, il est également un compositeur prolifique de refrains publicitaires et travaille en collaboration avec Mort Ross, Tommy Ambrose et Larry Trudel (par l'entremise de Trudel Productions). Même si son nom est peu connu à l'extérieur de la communauté musicale canadienne, son influence sur le son de la musique populaire canadienne après 1970 est énorme. Durant les années 1970, il travaille aussi dans la production télévisée à Toronto, en tant qu'accompagnateur pour divers artistes jazz et pop et en tant que chef d'attaque de Dr. Music, un ensemble vocal et instrumental composé de 16 personnes. Riley commence alors à être connu sous le surnom « Dr Music ». En 1990, Riley commence à se concentrer davantage sur les concerts en direct et forme un quatuor avec le saxophoniste Phil Dwyer en 1993. À la fin des années 1990, même si son horaire d'enregistrements, de concerts et de commandes de compositions reste plein, il commence à passer quatre mois par année à l'Île-du-Prince-Édouard en semi-retraite. En 2006, il participe à une tournée avec Michael Burgess et, jusqu'à peu de temps avant sa mort, il présente à maintes reprises des spectacles, entre autres au festival Du Maurier Ltd. Downtown Jazz et au festival de jazz et de blues de l'Île-du-Prince-Édouard.
Télévision
Riley est arrangeur et pianiste pour les émissions « The Ray Stevens Show » (CTV, 1969-1970) et « Rolling on the River » (CTV, 1970-1972, qui met en vedette Kenny Rogers & the First Edition) et directeur musical pour « Music Machine » (SRC, 1973-1974), « Celebration » de Tommy Ambrose (SRC, 1975-1976), « The Wolfman Jack Show » (SRC, 1976-1977), « Honky Tonk » de Ronnie Hawkins (CTV, 1981-1982) et des hors-séries mettant en vedette Anne Murray, Lou Rawls et d'autres.
Enregistrements
En 1968, Riley est arrangeur et deuxième claviériste pour le 33-tours de Ray Charles Doing His Thing (ABC). Sa carrière de grande envergure dans des studios de Toronto l'amène à être arrangeur, pianiste, organiste et producteur pour d'autres enregistrements de Tommy Ambrose, Dianne Brooks, David Clayton-Thomas, Dan Hill, Klaatu, Moe Koffman (dont ses micr. de Bach, Vivaldi, et autres classiques), Gordon Lightfoot, Bob McBride, Kathryn Moses, Anne Murray, Walter Rossi, Sweet Blindness et Sylvia Tyson, et des artistes américains Brecker Brothers et Bob Seger. Dr. Music, l'ensemble de Riley, enregistre trois 33-tours de 1972 à 1974 sous étiquette GRT : Doctor Music, Doctor Music II et Bedtime Story. Sur ce dernier figurent surtout des compositions jazz de Riley et de membres du groupe, Claude Ranger et Don (W.) Thompson. Les chansons les plus populaires de Dr. Music - « One More Mountain to Climb » (1971), « Sun Goes By » (1972) et « Long Time Comin' Home » (1972) - se retrouvent toutes sur la compilation Retrospective (GRT). Les membres de Dr. Music se séparent peu après l'enregistrement du quatrième album, Doctor Music (RCI), en 1977. Riley dirige un ensemble de studio pour le 45-tours prolongé Dr. Music (Circa '84) (CTL).
En plus de ses enregistrements avec Dr. Music, Riley grave lui-même Dreams (1975, PM), un 33-tours de jazz résolument moderne avec Don Thompson, Claude Ranger et le saxophone ténor Michael Stuart); un album de piano solo blues et jazz, Freedom (1990, Duke Street), un enregistrement de quatuor avec Phil Dwyer, Con Alma (1994, Sea Jam); A Lazy Afternoon (1997, Jazz Portraits), des duos d'orgue et de flugelhorn avec Guido Basso;Come Sunday (2004, Justin Time) et Stride (2006, Marshmellow). À partir de 1998, Riley dirige une série d'enregistrements en direct de classiques populaires pour le programme Finkelman's 45 à la radio de la SRC.
Pour Ofra Harnoy, Riley arrange du matériel des Beatles pour deux quintettes à cordes et il arrange et dirige (1984) un programme de Gershwin, Fascinatin' Rhythm (DFL), pour Andrew Davis (piano), Jeanne Baxtresser et Julius Baker (flûtes), ainsi qu'un programme de Weill pour Riki Turofsky.
Il reconnaît en Ray Charles et Fats Waller ses principales influences musicales.
Compositions
En 1964, Riley se met à écrire des rengaines publicitaires. Il en écrira des milliers. Il compose en outre la musique des ballets Lies, Wishes and Dreams (1971, pour la télévision de la SRC), Sessions for Six (1972, au répertoire du Ballet national du Canada) et Jeux en blanc et noir (créé au Festival Shaw 1975), et des longs métrages Foxy Lady, Cannibal Girls, The Naked Peacock, Shoot et Dreams of America. Sa version musicale de Mandragola (livret d'Alan Gordon) est créée le 13 octobre 1977 à la radio de la SRC et paraît par la suite sur 33-tours (CBC).
Les compositions plus récentes de Riley incluent Rollright (1982), un trio à cordes interprété par les Armin Electric Strings; un concerto pour piano et orchestre (1982), créé par Elyakim Taussig avec l'Orchestre du Centre national des Arts; Concerto for String Quartet and Woodwind Doubler (1983), créé et enregistré par Moe Koffman avec le Quatuor à cordes Orford et Baroque Suite no 1 pour orchestre de chambre (1985), écrite et exécutée à l'occasion du tricentenaire de Bach et par la suite adaptée pour trio à cordes et piano. Prince Edward Island Suite, son œuvre symphonique jazz en quatre mouvements commandée par le Toronto Sinfonietta, est présentée en première par le Doug Riley Quartet, le 27 avril 2002, à Toronto.
Prix
En 2003, il est nommé membre de l'Ordre du Canada. Le Jazz Report 's le consacre organiste jazz de l'année de 1993 à 2000.
Bibliographie
Richard FLOHIL, « Du ballet au rock - un musicien à tout faire », CompCan, LXVIII (mars 1972).
Ken WAXMAN, « Doug Riley : Renaissance musician », AudioScene Canada (avr. 1977).
David HAYES, « Bank notes », SatN (août 1983).
Bill KING, « Dr. Music », The Jazz Report (aut. 2001).
The Miller Companion to Jazz in Canada.
Geoff CHAPMAN, « Can't keep Doug Riley out of town », Toronto Star (11 mai 2006).