MacMillan, Sir Ernest | l'Encyclopédie Canadienne

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MacMillan, Sir Ernest

Il fut très tôt attiré par la musique, comme le démontrent dès son enfance ses efforts pour imiter au piano l'orgue de Barbarie qu'il entendait dans la rue, ses toutes premières chansons, sa composition d'un opéra pour enfant et, surtout, son jeu à l'orgue.

MacMillan, Sir Ernest

 Sir Ernest (Alexander Campbell) MacMillan. Chef d'orchestre, organiste, pianiste, compositeur, éducateur, auteur, administrateur (Mimico, auj. partie du Toronto métropolitain, 18 août 1893 - Toronto, 6 mai 1973). A.R.C.O. 1907, F.R.C.O. 1911, B.Mus. (Oxford) 1911, B.A. histoire (Toronto) 1915, D.Mus. (Oxford) 1918, F.R.C.M. 1931, LL.D. h.c. (Colombie-Britannique) 1936, membre honoraire (RAM) 1938, LL.D. h.c. (Queen's) 1941, D.Mus. h.c. (Laval) 1947, D.èsL. h.c. (McMaster) 1948, LL.D. h.c. (Toronto) 1953, LL.D. h.c. (Mount Allison) 1956, D.Mus. h.c. (Rochester) 1956, LL.D. h.c. (Ottawa) 1959, D.Éd. h.c. (Sherbrooke) 1962. Une des figures dominantes de l'histoire musicale du Canada, MacMillan influença virtuellement tous les aspects de la vie musicale du pays, à la fois par sa précocité et son envergure comme exécutant et par son activité inlassable au service de l'éducation. Son rôle au sein de nombreux organismes nationaux, qui bénéficièrent souvent de son aide aux heures de leur fondation, fut marqué par une perspicacité de vision et un attachement aux valeurs artistiques traditionnelles. Parallèlement, son activité d'exécutant, ses publications et ses nombreux voyages lui valurent une renommée internationale.

Il fut très tôt attiré par la musique, comme le démontrent dès son enfance ses efforts pour imiter au piano l'orgue de Barbarie qu'il entendait dans la rue, ses toutes premières chansons, sa composition d'un opéra pour enfant et, surtout, son jeu à l'orgue. Il commença l'étude de cet instrument à huit ans avec Arthur Blakeley (Leeds, Angl. - É.-U., après 1937), o. m. c. de l'église méthodiste de la rue Sherbourne (1897-1911). Peu après, MacMillan se produisit en public et, à 10 ans, participa au Festival of the Lilies au Massey Hall. Il nous en reste la photographie d'un garçonnet qui se tient assis à l'orgue, la mine assurée, portant col empesé et lavallière. Longtemps après, MacMillan déclarait, en évoquant ce souvenir : « Je dois admettre que jouer devant une telle foule m'impressionna beaucoup. »

Lorsque son père accepta un poste dans son Édimbourg natal (1905-08), le jeune MacMillan y poursuivit l'étude de l'orgue avec le célèbre organiste aveugle Alfred Hollins, remplaçant parfois son maître à la tribune. On lui accorda aussi la permission de s'inscrire aux cours de musique donnés à l'Université d'Édimbourg par Friedrich Niecks, W.B. Ross et d'autres. Il suivit également des cours privés de Ross, pour préparer son premier diplôme. Durant toute sa vie, MacMillan conserva pour Édimbourg une affection spéciale et, à l'occasion, son verbe empruntait un roulement sensible des « r », parfois voulu et parfois inconscient, selon toute évidence.

Le retour à Toronto fut néanmoins pour MacMillan la rentrée au bercail. (Il passa les 40 dernières années de sa vie au centre-ville de Toronto, à deux milles du Massey Hall et à une rue de l'école publique qu'il avait fréquentée.) À 15 ans, il occupa son premier poste, celui d'organiste à l'église presbytérienne Knox. Les archives de l'église témoignent que cette nomination fut alors considérée exceptionnelle. On installait justement un instrument plus perfectionné et le salaire annuel avait été haussé. Le jeune musicien se comporta en adulte et se fixa comme but d'atteindre les plus hauts niveaux, non seulement dans son jeu mais aussi dans ses activités connexes comme la présentation d'une causerie sur la vie et l'oeuvre de Mendelssohn qu'il donna à un groupe de jeunes de la paroisse.

Il occupa le poste deux ans, puis passa une année à Édimbourg et à Londres pour compléter ses études en vue de devenir Fellow du RCO et d'obtenir son B.Mus. de l'Université d'Oxford. Ces deux diplômes lui furent décernés en 1911 avant qu'il n'ait atteint ses 18 ans. De retour à Toronto, il étudia l'histoire contemporaine à l'Université de Toronto (1911-14) et fut o. m. c. à l'église presbytérienne Saint Paul's à Hamilton, venant chaque fin de semaine de Toronto pour les répétitions et les offices. Même s'il ne possédait pas de diplôme supérieur (à l'université, il n'existait pas de programme d'études musicales conduisant à un diplôme), il mit rapidement à profit son expérience musicale et son sens de l'organisation, jouant de l'orgue lors de collations de grades et autres manifestations universitaires, participant à la fondation d'un club musical et collaborant à The University Hymn Book (Toronto 1912).

Plus tard, MacMillan confia avoir le sentiment que son éducation musicale avait été fautive en ce qu'elle avait mis l'accent sur la maîtrise de l'orgue avant celle du piano. Cette remarque était caractéristique de son attitude souvent dépréciative à l'égard de réalisations dont il était en grande partie le responsable. Cherchant peut-être à se libérer de cette mentalité d'autocritique, il se rendit à Paris en 1914 et commença à prendre des cours particuliers de piano avec Thérèse Chaigneau. Présent au Festival Wagner de Bayreuth cet été-là (et se trouvant ainsi en territoire allemand à la déclaration de la Première Guerre mondiale), il fut détenu à Nuremberg pendant plusieurs mois. Durant cette période d'incertitude, il composa la quasi totalité de la première version du Quatuor à cordes en do mineur. Il fut ensuite déclaré prisonnier de guerre pour toute la durée des hostilités et confiné à Ruhleben, piste de course réaménagée près de Berlin. (Vu les circonstances et prenant en considération l'excellence de ses trois années d'études de premier cycle, l'Université de Toronto lui conféra en 1915 un B.A. in absentia.) À Ruhleben, il étudia l'allemand et les rudiments de métiers tels que la reliure, et noua des liens amicaux durables avec, entre autres, les compositeurs anglais Benjamin Dale et Quentin Maclean. MacMillan dirigea le petit orchestre du camp lors de la présentation de concerts et de comédies musicales (du répertoire traditionnel comme The Mikado et des créations comme Don't Laugh), acquérant ce qu'il considéra plus tard comme étant une expérience technique valable de chef d'orchestre (rôle pour lequel il n'avait aucune préparation réelle). Il se consacra aussi avec ardeur à la composition et, par l'entremise du Comité pour l'éducation des prisonniers de guerre, soumit une version de l'ode de Swinburne, England, comme l'une des épreuves exigées pour l'obtention de son D.Mus. de l'Université d'Oxford.

À son retour au Canada (début 1919), MacMillan entreprit une tournée de récitals-causeries dans l'Ouest; son programme comprenait habituellement un court récital d'orgue suivi d'une conférence sur sa vie de prisonnier. Il devint ensuite o. m. c. à l'église Timothy Eaton Memorial à Toronto (1919-25), et épousa Laura Elsie Keith le 31 décembre 1919. En 1920, il commença à enseigner l'orgue à la Canadian Academy of Music. Il conserva son poste lors de la fusion de l'Academy et du TCM (RCMT) et, en 1926, succéda à A.S. Vogt comme principal. En 1927, il succéda de nouveau à Vogt, cette fois comme doyen de la faculté de l'Université de Toronto - poste qui n'était alors qu'honorifique mais auquel MacMillan, durant son long mandat, allait conférer une plus grande importance. Au fil des ans, cet examinateur du TCM et juge de festival finit par connaître le Canada d'un océan à l'autre. Sa personnalité contribuait alors à stimuler la vie musicale de nombreux petits centres tout en encourageant de façon directe plus d'une génération d'étudiants canadiens. Peu après sa nomination au conservatoire, il forma la Conservatory Opera Company, pour laquelle il dirigea des productions de Hansel and Gretel, Hugh the Drover et Dido and Aeneas (1928-30). Il fut chargé aussi de la direction de Lohengrin présenté par l'Opera Guild de Toronto le 28 février 1939 au Massey Hall. Dans les années 1930, il entreprit la rédaction de textes sur la lecture à vue et la formation auditive, souvent en collaboration avec Boris Berlin. Mis à part quelques leçons particulières (années 1920) et conférences, comme les cours d'été qu'il donna sur le Clavier bien tempéré durant les années 1940 (qui ne formèrent pas d'élèves mais créèrent de nombreux disciples), MacMillan fut un éducateur, un administrateur et un instigateur de systèmes et de politiques plutôt qu'un professeur comme tel. Ainsi, bien que d'innombrables jeunes Canadiens l'aient connu comme chargé de cours ou l'aient rencontré comme examinateur ou en d'autres circonstances, et qu'ils aient bénéficié de son contact, son influence s'est exercée sur les groupes plutôt que sur les individus. Il eut cependant quelques élèves dont les organistes Charles Peaker et Frederick Silvester.

En 1922, G.D. Atkinson dirigea à l'église unie de la rue Sherbourne la première exécution intégrale à Toronto de la Passion selon saint Matthieu. L'année suivante, MacMillan fusionna son Toronto Cons. Choir avec les choeurs de Richard Tattersall et de Healey Willan (qui l'assistèrent dans la préparation) et dirigea l'oeuvre. Ce fut la première d'une série de 30 présentations annuelles de cette Passion sous sa baguette - avec le choeur du Toronto Cons. (1933-42) puis le Choeur Mendelssohn de Toronto.

MacMillan continua à composer de nouvelles oeuvres et à arranger celless du passé selon les besoins. En parcourant les Folk Songs of French Canada d'Edward Sapir et Marius Barbeau, il remarqua deux mélodies qui lui plurent particulièrement : « Notre Seigneur en pauvre » et « À Saint-Malo ». À la demande de J.M Gibbon, il en fit un arrangement pour cordes sous le titre de Two Sketches for Strings, à l'intention du Quatuor à cordes Hart House, qui le joua au festival du CP de 1927, à Québec. Ce fut l'origine de son oeuvre la plus souvent jouée. Une autre oeuvre attrayante dans la même veine, Six Bergerettes du Bas-Canada pour plusieurs voix et petit ensemble, fut présentée au festival du CP de 1928. MacMillan avait rencontré l'ethnologue Marius Barbeau au premier festival et, avec son énergie coutumière, l'avait accompagné cet été-là (1927) afin d'entendre, enregistrer et noter la musique des autochtones de la région de la rivière Nass, au Nord de la Colombie-Britannique. Les quelque 70 transcriptions de MacMillan furent publiées dans The Tsimshian, Their Arts and Music de V. Garfield, P. Wingert et M. Barbeau (New York 1951). Il réalisa aussi des arrangements pour le concert de quelques-unes de ces chansons, comme le fit Leo Smith suivant son exemple. En 1929, il compléta l'anthologie A Book of Songs (publiée au Canada sous le titre A Canadian Song Book), très répandue dans les écoles canadiennes des années 1930 et 1940.

En 1924, à l'invitation de Luigi von Kunits, MacMillan avait dirigé le TSO dans son Ouverture. Conscient de la maladie qui allait bientôt l'emporter, von Kunits proposa en 1931 que MacMillan lui succède comme chef d'orchestre du TSO. Vu les qualités de chef que MacMillan avait déjà manifestées dans tant de domaines, la nomination fut acceptée par le conseil d'administration de l'orchestre. À ce moment, MacMillan n'avait pas encore dirigé un orchestre professionnel et sa connaissance de la littérature orchestrale, bien que vaste, n'avait pas été acquise au pupitre. Néanmoins, son ambition, son enthousiasme et son immense talent firent la conquête de l'orchestre au moment crucial des premiers développements de celui-ci. Dans sa jeunesse, MacMillan avait pressenti cette orientation de sa carrière quand il avait écrit de Ruhleben : « Je ne suis qu'un exécutant médiocre et je n'ai jamais composé quoi que ce soit de valable mais je peux diriger. » À ce poste, il allait effectivement réaliser une grande partie de son potentiel comme musicien.

En 1935, MacMillan fut fait chevalier par le roi George V pour « services rendus à la musique au Canada ». Abandonnée en 1919, la coutume de décerner des titres aux Canadiens avait été rétablie par le gouvernement du premier ministre R.B. Bennett. La liste de 1935 (la dernière de tels honneurs et la dernière année du règne de George V) comprenait deux personnalités du monde des arts : Charles G.D. Roberts en littérature et MacMillan en musique. La remise des décorations fut faite par le gouverneur général, lord Bessborough, dont on sait qu'il approuva ce choix. Le titre de chevalier, décerné au XXe siècle à un Canadien de 42 ans, fut considéré en certains milieux comme un anachronisme et l'acceptation de MacMillan fut critiquée. Sa propre opinion, exprimée franchement dans un chapitre (« The Knight has a Thousand Sighs ») de ses Mémoires (inédits), était qu'il avait été obligé d'accepter en considération des groupes musicaux avec lesquels il avait oeuvré et qu'il représentait.

En 1936, Marjorie Agnew, prof. de musique de Vancouver, fonda plusieurs groupes visant à promouvoir le goût de la musique chez les jeunes dans des villes de la Colombie-Britannique. Sous le nom de Sir Ernest MacMillan Fine Arts Clubs, ils poursuivaient des objectifs qui seraient plus tard ceux des JMC, mouvement auquel MacMillan serait étroitement associé.

À la fin des années 1930, MacMillan avait aussi établi sa réputation aux É.-U. comme chef d'orchestre, se produisant à des séries de concerts prestigieuses comme celles du Hollywood Bowl et avec les orchestres symphoniques de Chicago, Philadelphie et Washington, D.C., de même qu'avec l'orchestre de la NBC et à l'émission radiophonique « Ford Sunday Evening Hour ». À la même époque, MacMillan fut engagé à plusieurs reprises par l'OS de la BBC. En 1938, il chercha ailleurs un poste de chef d'orchestre mais on le persuada de demeurer à Toronto. Il offrit en fait sa démission en 1939, ne la retirant qu'au moment de l'entrée du Canada dans la Deuxième Guerre mondiale. Que le TSO n'ait pas été dissous durant les hostilités, comme son prédécesseur l'avait été au moment de la Première Guerre mondiale, constitue une indication de la stabilité qu'il avait atteinte sous la direction de MacMillan. Dans sa correspondance, ce dernier révèle cependant que, durant plusieurs années, il a remis une part de son traitement annuel pour maintenir la solvabilité du TSO. Des efforts répétés, auxquels participa MacMillan, en vue d'obtenir une subvention municipale pour les arts, furent finalement récompensés en 1942. La même année, MacMillan eut l'honneur d'être choisi comme successeur de Donald Francis Tovey (mort en 1940) à la chaire musicale Reid à l'Université d'Édimbourg, mais il déclina le poste à cause de ses engagements au Canada. Il démissionna de son poste de principal au TCM, mais demeura doyen de la faculté de musique de l'Université de Toronto jusqu'en 1952. Toujours en 1942, il succéda à Herbert A. Fricker comme chef du Choeur Mendelssohn de Toronto. Avec ses traditions bien établies et sa grande réputation, le choeur avait atteint, lorsqu'il en assuma la direction, une très grande maturité - supérieure à celle du TSO dix ans plus tôt. Bien plus, certains participants et observateurs étaient d'avis que la direction chorale était le domaine qui permettait à MacMillan de déployer ses talents au maximum. Ses présentations annuelles de la Passion selon saint Matthieu et du Messie avaient une dimension et une solidité rappelant le style choral anglais, avec des moments de ferveur dramatique qui lui étaient propres.

Au début des années 1945, il remplit des engagements de chef d'orchestre en Australie et, en 1946, il fut invité à diriger des concerts à Rio de Janeiro. C'est en grande partie grâce à son initiative que fut fondé en 1946 le Conseil canadien de la musique dont il devint prés. en 1947. Il fut également prés. de CAPAC (1947-69) et l'un de ses premiers projets fut de présenter un concert spécial de musique canadienne avec le TSO. Même s'il ne composa plus au cours des années subséquentes, MacMillan démontra par cette initiative, et en dirigeant plus de créations musicales canadiennes que quiconque à son époque - aussi bien que par ses conférences et ses articles -, sa reconnaissance du rôle vital des artistes créateurs dans la culture d'un pays. Bien que réfractaire, par goût et par formation, aux tendances avant-gardistes, il était plus ouvert que ne le laisse supposer le choix de son répertoire.

Mettant à profit sa facilité d'improvisation, son entrain et son sens de l'humour, il composa durant les années 1940 des arrangements pour orchestre, des pots-pourris et des parodies pour le TSO à l'occasion de manifestations telles que les populaires concerts-bénéfices « Christmas Box ». Il éprouva un regain d'intérêt pour le piano et forma avec Kathleen Parlow et Zara Nelsova le Canadian Trio (1941). L'ensemble donna des récitals, participa à des émissions radiophoniques de la SRC et exécuta, le 10 novembre 1942, le Triple Concerto de Beethoven avec le TSO. MacMillan prit également part à des récitals de lieder avec Emmy Heim et Ernesto Vinci. L'année 1950 fut un sommet dans sa carrière d'exécutant : un festival d'une semaine pour marquer le bicentenaire de Bach. MacMillan dirigea le Choeur Mendelssohn de Toronto dans la Passion selon saint Matthieu, le Magnificat et la Messe en si mineur, et donna un récital-causerie consacré au troisième recueil du Clavierübung qu'il exécuta en entier de mémoire. Ce fut là un geste unique d'admiration envers l'oeuvre du maître qu'il chérissait plus que tout autre depuis son enfance.

Au début des années 1950 surgirent les deuxième et troisième controverses dans lesquelles MacMillan fut impliqué. La première était survenue en 1936 : obéissant à des instructions reçues du conseil, MacMillan avait tenté d'obtenir la démission, pour des raisons d'économie, de Healey Willan - alors vice-principal du TCM - en vue de créer un nouveau poste d'« adjoint administratif » qu'occuperait Norman Wilks. La deuxième, l'affaire des « Symphony Six », vit MacMillan demeurer indifférent à la mise à pied, par le conseil du TSO, de six instrumentistes interdits de séjour par les autorités amér. de l'immigration alors sensibles à la « chasse aux sorcières » de McCarthy, plutôt que de compromettre les premières invitations reçues par l'orchestre à se produire aux É.-U. La troisième suivit la réorganisation en 1952 de l'enseignement musical à l'Université de Toronto. MacMillan siégeait depuis deux ans au comité de planification quand celui-ci, après délibération, recommanda la présence d'un doyen à plein temps, poste que MacMillan ne pouvait accepter. Cependant, cette tâche ne fut pas offerte au candidat qu'il préférait, Ettore Mazzoleni, alors principal du RCMT. La réorganisation se poursuivit sans doyen, ce que MacMillan déclara trouver insensé. Le conflitqui résulta entre l'administration de l'Université de Toronto et lui suscita des manchettes comme celle-ci, en première page du Globe and Mail : « Mac Retires, Mazz Resigns, as Discord Rocks the Royal Conservatory » (« Mac prend sa retraite, Mazz démissionne, tandis que la discorde secoue le Royal Conservatory ») (28 avril 1952). Ébranlé et surmené, MacMillan prit à l'automne 1952 des vacances prolongées déjà prévues et se rendit en Angleterre, en Écosse et en Europe continentale.

À son retour au Canada, il s'attaqua avec enthousiasme à de nouveaux projets : l'enregistrement du Messie et de la Passion selon saint Matthieu avec le Choeur Mendelssohn, des membres du TSO et des solistes canadiens de premier plan chez Beaver Records (maison fondée pour la circonstance), ainsi que la publication d'une collection d'essais, Music in Canada. Il démissionna du poste de chef du TSO à la fin de sa 25 saison avec l'orchestre (1955-56). Selon lui, cette décision prématurée était prise dans son propre intérêt et dans celui du TSO. Un hommage public lui fut rendu pour les pas de géant que l'orchestre avait accomplis sous sa direction. MacMillan avait prolongé la durée de la saison, presque quintuplé le nombre des concerts donnés annuellement, attiré des instrumentistesréputés et orienté l'orchestre du côté des enregistrements et de la radiodiffusion, consolidant ainsi sa prétention de figurer au rang des principaux orchestres de l'Amérique du Nord. Tout cela permit au TSO d'offrir au public canadien un nouveau répertoire (parfois en dépit des objections des membres du conseil et des abonnés avec qui MacMillan devait user de diplomatie) comprenant des oeuvres de Bartók, Copland, Roy Harris, Holst, Nielsen, Sibelius, Walton et d'autres. MacMillan revint comme chef invité à quelques occasions et accepta aussi de diriger l'Orchestre symphonique de la SRC nouvellement constitué et d'autres orchestres canadiens. En 1957, il renonça à la direction du Choeur Mendelssohn de Toronto. Il assuma aussitôt un autre rôle comme chef, cette fois avec les divers orchestres impliqués dans le Concours national de la SRC. Ceci l'amena de nouveau à voyager régulièrement à travers le Canada et, comme dans les années 1930, lui fournit l'occasion d'encourager les jeunes musiciens. Une santé défaillante et une grave opération aux yeux l'obligèrent à mettre fin à cette tâche épuisante en 1963, mais on l'entendit fréquemment comme commentateur d'émissions musicales à la radio de la SRC au milieu des années 1960. Au cours de sa longue carrière radiophonique, il avait éténotamment « disc jockey classique » sur les ondes de la station radiophonique torontoise CKEY, durant quelques saisons (1950-55), et naturellement, il s'était produit régulièrement au réseau de la SRC avec le TSO et le Choeur Mendelssohn.

Ces dernières années, MacMillan a été reconnu comme le « grand homme d'État » de la musique au Canada. En plus de son rôle de fondateur du Conseil CM, il oeuvra comme membre du premier CAC (1957-63). Ses conseils étaient particulièrement appréciés, non seulement à cause de l'étendue de son expérience et de la force de sa personnalité, mais aussi parce qu'il était l'un des quelques artistes professionnels actifs parmi ceux qui avaient été nommés. MacMillan s'intéressa aussi à la formation du Centre de musique canadienne, dont il fut prés. (1959-70, à la suite d'Arnold Walter), et à celle des JMC, dont il fut aussi prés. national (1961-63). Des hommages particuliers ont été rendus à son expérience et sa sagesse, ainsi qu'à la réelle énergie qu'il consacra à ces diverses activités. Ainsi, à la nouvelle faculté de musique de l'Université de Toroto (édifice Edward Johnson, ouvert en 1962 mais inauguré officiellement en 1964), le MacMillan Theatre fut nommé en son honneur. L'école d'été de l'Université de Toronto inaugura en 1963 les Conférences MacMillan (plus tard, les Conférences CAPAC-MacMillan) et, en 1964, MacMillan lui-même prononça les trois conférences publiques, ayant choisi comme sujet « LePublic musical canadien ». Il reçut la médaille du CAC en 1964. Ses 70 et 75 anniversaires furent l'objet d'hommages publics, de publications spéciales et de reprises de ses oeuvres. Ses grandes oeuvres chorales England et Te Deum furent exécutées durant cette période. Son Quatuor à cordes fut enregistré par le Quatuor Amadeus et ses arrangements, comme la riche version chorale de la chanson canadienne « Blanche comme la neige », devinrent familiers à une nouvelle génération d'auditeurs. À cette époque, il rédigea une grande partie (14 chapitres) de ses Mémoires, traitant de sa carrière jusqu'à la fin des années 1940. En 1970, il fut nommé compagnon de l'Ordre du Canada. Il subit une crise cardiaque en 1971 et sa mort survint à la suite d'une seconde attaque en 1973. Cette même année, il reçut à titre posthume la médaille du canadien de la musique, tandis que le Choeur Mendelssohn de Toronto et CAPAC créaient une bourse d'études à l'Université de Toronto à sa mémoire (voir Récompenses). Une cérémonie commémorative se déroula au Convocation Hall de l'Université de Toronto et son point culminant fut l'interprétation d'un air de la Passion selon saint Matthieupar Lois Marshall accompagnée par des membres du TSO.

La Division de la musique de la Bibliothèque nationale du Canada conserve les documents personnels et les objets rappelant la vie et l'oeuvre de MacMillan. En 1984, sa famille créa la Sir Ernest MacMillan Memorial Foundation. En 1989, le gouvernement canadien a fait poser une plaque au Massey Hall, par laquelle il salue « un personnage qui fut familier aux adultes et aux écoliers » et qui s'efforça de « promouvoir la musique et les musiciens à tous les niveaux ». MacMillan conserve son statut de compositeur agréé du Centre MC.

Compositions (Sélection)

Théâtre
Prince Charming, ballad opera (J.E. Middleton, d'après des airs écossais et français) : Banff 1931; 7 sol, pt orch, ch; ms.

Écrits

(Directeur), Vingt-et-une chansons canadiennes / Twenty-one Folk-Songs of French Canada (FH 1928).

MACMILLAN et Boris BERLIN, The Modern Piano Student (Oakville 1931).

On the Preparation of Ear Tests (Oakville 1938).

MACMILLAN et Healey WILLAN, Graded Sight-reading Exercises for Piano, 2 vol. (Oakville 1939).

MACMILLAN et Boris BERLIN, Twenty-One Lessons in Ear-Training (Oakville 1939).

(Directeur), A Canadian Song Book (Dent 1929, 1938, éd. rév. 1948; éd. en Angleterre sous le titre A Book of Songs, Dent 1929).

-, Music in Canada (Toronto 1955).

Discographie 

Voir Discographies du Choeur Mendelssohn de Toronto, Heim, L. Marshall et TSO.

Bibliographie

« A new choral writer », MT (1er sept. 1920).

H.C. HAMILTON, « Ernest Campbell MacMillan », MCan (oct. 1928).

Marius BARBEAU, « The Thunder Bird of the mountains », University of Toronto Q, II (oct. 1932).

Alfred HOLLINS, A Blind Musician Looks Back : An Autobiography (Édimbourg, Londres 1936).

F.R. MACKELCAN, « Sir Ernest MacMillan », Queen's Q, XLIII (hiv. 1936-37).

A. MCSTAY, « Prodigy's progress », Maclean's (oct. 1940).

Mary MUIR, « Music - Sir Ernest MacMillan resigns Conservatory principalship », University of Toronto Monthly (oct. 1940).

Sir Ernest and <Maple Leaf>, Saturday Night Magazine (11 juill. 1950).

Leslie HANNON, « The Elegant enigma of Sir Ernest », Mayfair (févr. 1953).

« MacMillan, Sir Ernest Campbell », Current Biography, XVI (mars 1955).

Louise McCREADY, Famous Musicians (Toronto 1957).

« A tribute to Sir Ernest MacMillan », Music Across Canada, I (juill.-août 1963, numéro spécial).

G. RIDOUT, « Sir Ernest MacMillan : an appraisal », CME, VI (nov.-déc. 1964).

J.D. KETCHUM, Ruhleben (Toronto 1965).

Kenneth WINTERS, « Sir Ernest at seventy-five », The Telegram (Toronto, 10 août 1968).

« A tribute to Sir Ernest MacMillan », CBC Times (23-29 nov. 1968).

J. KRAGLUND, « La 75e de Sir Ernest : une fête spéciale en musique », CompCan, 35 (déc. 1968).

Giles BRYANT, « In practically every facet of the most spiritual of the arts we would be weaker in opportunity, tradition and environnement, but for this man », AGO/RCCO Music, III (févr. 1969).

« Ernest MacMillan », CompCan, 45 (déc. 1969).

« Sir Ernest MacMillan, 1893-1973 », ibid., 82 (juill. 1973, numéro spécial).

John BECKWITH, « Sir Ernest MacMillan (1893-1973) », AGO/RCCO Music (août 1973).

Keith MACMILLAN, « Mon chef d'orchestre préféré », Sélection du Reader's Digest (juin 1979); trad. de « Unforgettable Sir Ernest MacMillan », Reader's Digest (févr. 1978).

Whitney SMITH, « Le Père de la musique canadienne », CompCan, 181 (mai 1983).

Keith MACMILLAN, « Parallel tracks : Ernest MacMillan in the 1930s and 1940s », Canadian Music in the 1930s and 1940s, Beverley Cavanagh dir., CanMus Handbooks no 2 (Kingston, Ont. 1987).

Ezra SCHABAS, Sir Ernest MacMillan: The Importance of Being Canadian, 2nd ed (Toronto 1996).

Compositeurs canadiens contemporains.

Keith MACMILLAN, « Ernest MacMillan : the Ruhleben years, Musical Canada. »

Orchestre, choeur et orchestre, harmonie

Ouverture« Cinderella » : 1915; orch moy; ms.

Ouverture« Don't Laugh » : 1915; orch moy; ms.

Ouverture : 1924; PMC VIII; CBC SM-5068 (TS).

Two Sketches for Strings (d'après des airs canadiens-français) : 1927; orch cdes (quat cdes); OUP 1928; RCI : Album canadien no 2 (TS), RCI 238 et CBC Expo-15 (O Hart House), 2-Col M2S-756, Col MS-6962 et CBS 32-11-0038 (TS), Centredisques CMC-2887 (Orchestre symphonique de Vancouver), (« À Saint-Malo ») Dom S-1372, Dom LPS-21024 et Citadel CT-6011 (Feldbrill), (« À Saint-Malo ») CTL S-5030 (O Hart House), (« À Saint-Malo ») Fanfare DFL-7008 (Quat à cdes Orford), (quat cdes) Victor 24004 (Quat à cdes Hart House), RCI 236 et DG 139900 (Quat Amadeus).

Ouverture« Scotch Broth » : 1933; orch moy; ms.

God Save the King : arr v. 1934; grand orch (SATB, orch ou p); FH 1957; (SATB, p, 1960) Les Smith LSP-6302 (Ontario Dept of Education Music Summer School Choir), (SATB, orch, 1976) Audat WRC-204 (Ontario Ministry of Education Summer School Choir and Orchestra).

A Song of Deliverance (ancien psaume 124, psautier écossais de 1650) : arr 1944; SATB, orch (org); OUP 1945.

Christmas Carols : arr 1945; grand orch; ms.

Fantasy on Scottish Melodies : 1946; grand orch; ms.

Fanfare for a Festival : 1959; cuivres, perc; ms.

Fanfare for a Centennial : 1967; cuivres, perc; ms.

Voir aussi England, Te Deum Laudamus.

Musique de chambre

Quatuor à cordes en do mineur : 1914 (rév 1921); ms; RCI 236 et Poly SLPM-139-900 (Quat Amadeus).

4 Fugues : 1917; quat cdes; ms.

Two Carols : 1925; sop, trio cdes; FH 1927.

Six Bergerettes du Bas-Canada (traditionnel, trad Mme H. Ross) : arr 1928; sop, alto, tén, 4 instr; OUP 1935; CBC SM-204 (Streatfeild).

Three French Canadian Sea Songs (traditionnel) : arr 1930; v moy, quat cdes (orch); ms.

There was an Old Woman (chanson de nourrice traditionnelle) : 1946; mezzo, cdes; ms.

Clavier

In dulci jubilo : 1917; org; ms.

Gavotte : s.d.; p; FH 1931?

Cortège académique : 1953; org; Novello 1957; Marquis ERA-109 (A. Davis).

D'où viens-tu bergère? : arr, s.d.; p 4-mains; GVT 1958.

Choeur ou voix

Magnificat en si bémol : 1908; SATB, org; ms.

Sleepy Time Songs no 1 : 1910; v, p; ms.

Sleepy Time Songs no 2 : 1911; v, p; ms.

« Du bist wie eine Blume » (H. Heine) : 1913; v, p; ms.

« O Mistress Mine » (Shakespeare) : 1917; v, p; ms.

Three Songs for High Baritone extrait de « The Countess Cathleen » (Yeats) : 1917; v, p; ms.

Songs from Sappho (B. Carman) : 1920; v, p; ms.

« I Heard a Voice from Heaven » (texte d'un office funéraire) : v. 1925; SSAA; ms.

« Padded Footsteps » (A. Bourinot) : 1925; v, p; ms.

« That Holy Thing » (George McDonald) : 1925; v, p; ms.

« Recessional » (Kipling) : 1928; SATB (v), p; ms.

« Sonnet » (E.B. Browning) : 1928; v, p; FH 1928.

Three Indian Songs of the West Coast : 1928; v, p; FH 1928; Centredisques CMC-2185 (Vickers).

« Last Prayer » (C. Rossetti); 1929; v, p; Boston 1919.

« O Canada » (A.-B. Routhier, trad J.W. Garvin) : arr, s.d.; SATB, orch (orch cdes ou harm ou p); WR 1930.

« Hail to Toronto » (C.V. Pilcher) : v. 1934; SATB; GVT 1934.

« The King Shall Rejoice in Thy Strength » (Bible, hymnaire Yattendon) : v. 1935; SATB, org; FH 1935.

Northland Songs, vol. II (J.M. Gibbon) : arr 1938; v, p; GVT 1938.

Debout Canadiens! / Canada Calls (A. Plouffe) : s.d.; v, p; GVT 1942.

« Land of the Maple Leaf » (C.V. Pilcher) : v. 1943; SATB, p; GVT 1943.

Ballads of British Columbia (J.M. Gibbon) : 1947; v, p; GVT 1947.

4 arr pour TTBB : « Au Cabaret » / « At the Inn », « Blanche comme la neige » / « White as Cometh the Snowflake », « C'est la belle Françoise » / « The Fair Françoise », « Dans tous les cantons » / « In all the Country Round »; tous 1928; tous Boston 1928; « Blanche comme la neige » rév pour SATB 1958; GVT 1968; RCI 339, CBC SM-105 et RCA LSC-3154 (Ch Mendelssohn de Tor), CBC SM-19 (Festival Singers), (1979) 2-Audat WRC6-696 (Concert Choir de l'Université de l'Alberta), SNE 502 (Ens vocal Katimavik).

Aussi plusieurs oeuvres vocales et instrumentales sacrées et profanes datant de 1904 (notamment un opéra de jeunesse, Snow White, 1907); autres pièces incluant plus de 60 arr de chansons canadiennes-françaises et canadiennes-indiennes.

Articles

« Potted music », Canadian Forum, II (janv. 1922).

« Tendencies in modern British music », ibid., III (juill., sept. 1923).

« Our musical public », ibid., IV (juill. 1924).

« A few aphorisms », CQR, VII (févr. 1925).

Recension de Folk Songs of French Canada de Barbeau et Sapir, Canadian Forum, VI (déc. 1925).

« The University and music », University of Toronto Q (mars 1926).

« Music at the educational conference », CQR, VIII (print. 1926).

« The Folk Song Festival at Quebec... some impressions », CQR, IX (été 1927).

« The Musical amateur », The Globe, livraison consacrée à la musique (Toronto, 15 sept. 1927).

« Some notes on Schubert », The School, XVI (oct. 1927).

« The Musical season in Toronto », Canadian Forum, VIII (mai 1928).

« Hymns and hymn singing », Diapason (1er oct. 1929).

« Choral and church music », CQR, XI (hiv. 1929).

« Impressions of the Lausanne conference », CQR, XIV (aut. 1931).

« Organ accompaniments in church services », CQR, XIII (hiv., print. 1931).

« Musical relations between Canada and the U.S.A. », Proceedings of the Music Teachers' National Assn (1931).

« Those music exams! », Chatelaine (nov. 1933).

« Three notable British composers », CQR, XVI (août 1934).

« Problems of music in Canada », Yearbook of the Arts in Canada II, B. BROOKER dir. (Toronto 1936).

« Music in Canada », Calendar 1936-37 du RCO.

« Canadian musical life », Canadian Geographical J, XIX (déc. 1939).

« The Future of music in America », Musical Facts (É.-U., janv. 1941).

« Hitler and Wagnerism », Queen's Q, XLVIII (été 1941).

« Musical composition in Canada », Culture, V (juin 1942).

« Music in wartime », Music Bulletin, OUP no 10 (15 oct. 1942).

« We need music », Chatelaine (déc. 1942).

« Orchestral and choral music in Canada », Proceedings of the Music Teachers' National Assn (1946).

« Musical composition in Canada », TSO News, III (avril 1947).

« The Outlook for Canadian music », International Musician (oct. 1948).

« Music in Canada », Royal Commission Studies (Ottawa 1951).

« Music and the summer : why not Canadian festivals? », Saturday Night Magazine (4 oct. 1952).

« Festival report - Edinburgh's varied offerings », Saturday Night Magazine (18 oct. 1952).

« After Edinburgh - home thoughts from abroad », Saturday Night Magazine (25 oct. 1952).

« Musical composition in Canada », New York Herald Tribune (sept. 1953).

« Emmy Heim », ConsB (nov. 1954).

« Some problems of the Canadian composer », Dalhousie R, XXXVI (print. 1956).

« In music - progress? », Mount Allison Record, XXXIX (aut. 1956).

« The Canadian Music Council », CMJ, I (aut. 1956).

« Music : concert performance », Encyclopedia Canadiana VII.

« Music in Canadian universities », CMJ, II (print. 1958).

« The Organ was my first love », CMJ, III (print. 1959).

« What shall we do with a hundred million? », Crescendo, II (avril 1959).

« The Music is alive », Saturday R (24 oct. 1959).

Recension de l'édition du Messie de Watkins Shaw, CMJ, IV (hiv. 1960).

« Healey Willan as I have known him », American Organist (août 1960).

« Canada's voice - the Canadian Music Centre », PfAC, I (mars 1961).

« What is good music? », New York Herald Tribune Sunday Forum (21 mai 1961).

« Marius Barbeau - his work », Canadian Author and Bookman, XXXVIII (hiv. 1962).

« Rowland Pack », TSO News (janv. 1964).

« Canada », La Musica, Gatti dir. (Turin 1966).

« Healey Willan », Diapason (févr. 1968).

« Ettore Mazzoleni (1905-1968) », RCM Bulletin (aut. 1968).

« Quelques souvenirs de Marius Barbeau », Mcan, 18 (avril 1969).

Aussi critiques publiées dans Canadian Forum, University of Toronto Q, CMJ et Canadian Author and Bookman.

Lecture supplémentaire

Liens externes

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