Whittome, Irene F. | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Whittome, Irene F.

Irene F. Whittome, artiste (Vancouver, 5 mars 1942). Elle fréquente la Vancouver School of Art, où elle est l'élève du peintre Jack SHADBOLT. À Paris, de 1963 à 1967, elle étudie avec le graveur W. Stanley Hayter.

Whittome, Irene F.

Irene F. Whittome, artiste (Vancouver, 5 mars 1942). Elle fréquente la Vancouver School of Art, où elle est l'élève du peintre Jack SHADBOLT. À Paris, de 1963 à 1967, elle étudie avec le graveur W. Stanley Hayter. À son retour au Canada, elle s'installe à Montréal et enseigne à l'UNIVERSITÉ CONCORDIA. Durant cette période, elle développe des thèmes dans ses gravures reliés à l'oeil, à des formes de boîtes et à l'unité à partir d'objets trouvés par le biais de gestes précis, mais répétitifs.

Par la suite, Irene Whittome crée des oeuvres qui expriment son intérêt pour les structures spatiales, comme on peut le voir dans sa série de sculptures « Le Musée blanc » (1975). Ces oeuvres consistent en des formes allongées fabriquées avec du papier entortillé pour en faire des cordes, placées dans des boîtes. La série marque une étape dans l'évolution de Whittome : les rangées totémiques s'efforcent de s'approprier l'espace, tandis que, paradoxalement, leur répétition formelle cherche à les singulariser.

Les thèmes de la collection et du musée sont récurrents dans les oeuvres d'Irene Whittome suite à son exposition solo au MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE MONTRÉAL, en 1980. Elle reprend ces thèmes dans l'exposition « Le Musée des traces » (collection du MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE L'ONTARIO, 1987-1989). Dans Paperworks (1977) et Vancouver (1977-1980), elle produit des reliefs et des sculptures avec du papier fait main, des matériaux aux couleurs vives, de la cire, des objets qui créent un rythme (des aiguilles, par exemple) ou sur des surfaces qui produisent de l'unité (des tables d'algorithmes, par exemple).

Elle crée aussi plusieurs installations. La première, Model One-Work at School/Classroom 208, est présentée au Project Studio One (New York, 1979), suivie de Saint-Alexandre (1980-1982), d'Individuelle Mythologien (1985) et de Creativity/Fertility (1987). Ces pièces, qui intègrent photographie et dessin, explore les relations entre la connaissance et le symbolisme universel.

Depuis 1986, Whittome transpose la figure de la tortue, au repos ou en mouvement, pour en faire une métaphore à la fois de l'artiste et des archétypes de l'imagination. Cette créature s'est retrouvée dans des installations comme Illuminati (MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN DE MONTRÉAL, 1987), Shamash (Power Plant, Toronto, 1988), Ho T'u (Muséum d'histoire naturelle de La Rochelle), Le Musée des traces et Curio : Fantaisie-Fantasia-Fancy-Phantasterien (1994).

Whittome reçoit des commandes publiques (Hakone, au Japon, et Calgary) et on lui décerne le prix Victor-Martyn-Staunton en 1991. En 1992, elle reçoit un prix de la Gershon-Iskowitz Foundation. En 1997 elle s'est mérité le Prix Paul Émile Borduas de Québec et en 2002 elle reçoit le Prix du Gouverneur Général pour les arts visuels et médiatiques. Une rétrospective importante de ses œuvres a été organisée en 2000 au MUSÉE DU QUÉBEC. En 2005, elle était faite officier de l'ORDRE DU CANADA.