Thompson, sir John Sparrow David
Sir John Sparrow David Thompson, avocat, juge, homme politique, premier ministre fédéral (Halifax, N.-É., 10 novembre 1845 [et non en 1844 comme on le mentionne souvent] -- château de Windsor, Angl., 12 décembre 1894). Il est admis au Barreau de la Nouvelle-Écosse en 1865 et élu conseiller municipal à Halifax en 1871, poste qu'il conserve pendant six ans. Bien qu'il ait été élevé dans la foi méthodiste, il se convertit au catholicisme en 1871. En 1877, il est élu à l'Assemblée de la Nouvelle-Écosse comme représentant de l'Antigonish, une circonscription électorale catholique écossaise. Il est nommé procureur général pendant le régime conservateur de Simon Holmes, soit de 1878 à 1882. Lorsque Holmes prend sa retraite, Thompson occupe le poste de premier ministre pour un court laps de temps, jusqu'à ce que son gouvernement soit battu aux élections de 1882. Il est alors nommé juge à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse.
En 1885, on convainc Thompson de retourner sur la scène politique, mais cette fois à Ottawa. Il prête serment comme ministre de la Justice dans le gouvernement de John A. MACDONALD en septembre 1885 et il est élu député fédéral d'Antigonish. Il conserve ces postes toute sa vie. Sûr de lui, courtois et faisant preuve de maîtrise dans ses activités professionnelles, Thompson devient rapidement un membre important du Cabinet. À la mort de Macdonald, en juin 1891, il apparaît comme son successeur logique, mais c'est J.J.C. ABBOTT qui occupe le poste, à contrecoeur, afin d'éviter les réactions hostiles que pourrait susciter la religion de Thompson. Cependant, Thompson fait office de leader parlementaire. Lorsqu'Abbott se retire, Thompson devient premier ministre le 24 novembre 1892 à l'âge de 48 ans. C'est un dirigeant compétent, mais qui n'a pas l'habileté de Macdonald pour empêcher les divisions au sein de son parti. Sa principale contribution reste le CODE CRIMINEL canadien de 1892. Il prête serment devant la reine Victoria au château de Windsor comme membre du Conseil privé du Royaume-Uni et il meurt à peine une heure plus tard. Ses funérailles ont lieu à Halifax le 3 janvier 1895. Sa succession, qui s'élève à environ à 20 000 $, atteste la probité dont il a fait preuve dans l'exercice de ses fonctions publiques. Il laisse toutefois derrière lui une famille désargentée et une fille paralysée. On organise une collecte de dons. La disparition de Thompson prive le Parti conservateur de son courage et de sa force morale.