Thomas H.B. Symons | l'Encyclopédie Canadienne

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Thomas H.B. Symons

Thomas « Tom » Henry Bull Symons, C.C. , O. Ont., MSRC, FRGS, enseignant, historien, président d’université, auteur (né le 30 mai 1929 à Toronto, Ontario; mort le 1er janvier 2021 à Peterborough, Ontario). Thomas Symons a été le président fondateur de l’Université Trent (1961-1972) et vice-président fondateur du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (1978-1984). Il est connu surtout en tant que président de la Commission sur les études canadiennes (1972-1984).

Jeunesse et éducation

Thomas Henry Bull Symons naît à Toronto. Il est le fils de Harry Lutz Symons, un as de l’aviation de la Première Guerre mondiale, et Dorothy Bull, fille du financier et historien William Perkins Bull. Il étudie à la Crescent School, au Upper Canada College, puis à University of Toronto Schools. Il obtient un baccalauréat ès arts du Trinity College de l’Université de Toronto en 1951 et poursuit ses études au Oriel College de l’Université d’Oxford, obtenant un baccalauréat ès arts en 1953 et une maîtrise en 1957.

Président fondateur de l’Université Trent

Thomas Symons est tuteur d’histoire au Trinity College de l’Université de Toronto de 1953 à 1955. Il est doyen de Devonshire House, une résidence exclusivement masculine de l’Université de Toronto, de 1955 à 1963.

En 1961, un groupe de résidents de Peterborough, en Ontario, demande à Thomas Symons de créer une université pour la ville, l’Université Trent, dont il sera président et vice-chancelier de 1961 à 1972. L’université reçoit ses premiers étudiants en 1964-1965. Sous la direction de Thomas Symons, l’Université Trent crée le premier programme d’études autochtones au Canada, un programme d’études canadiennes et le Journal of Canadian Studies. Thomas Symons obtient la chaire Vanier en 1979. Il prend sa retraite en 1994, mais demeure actif dans la vie universitaire.

Études canadiennes

Thomas Symons est surtout connu en tant que champion des études canadiennes. Membre fondateur du comité de rédaction du Journal of Canadian Studies, il préside également la Commission sur les études canadiennes (1972-1984). Dans Se connaître : le rapport de la Commission sur les études canadiennes (1975), il sensibilise les Canadiens et les universités canadiennes à l’importance de l’enseignement et de la recherche sur le Canada, ses perspectives d’avenir, ses problèmes et sa situation. Thomas Symons souhaite aussi que les Canadiens participent à la scène universitaire mondiale, que ce soit par des contributions sur le Canada ou en s’intéressant et s’ouvrant aux points de vue des autres.

Service

La vie de Thomas Symons est marquée par le service. Il s’engage dans plusieurs organisations et préside de nombreux comités. Sur la scène internationale, il travaille pour le Commonwealth Standing Committee on Student Mobility dans les années 1980. Il préside le conseil international d’United World Colleges dans les années 1980 et celui de l’Association of Commonwealth Universities en 1971-1972. Il dirige la Commission on Commonwealth Universities en 1995-1996.

Thomas Symons conseille le gouvernement provincial de l’Ontario en tant que président de la Commission ontarienne des droits de la personne (1975-1978), contribuant à plusieurs avancées pour la communauté LGBT. Il est aussi membre du Comité de révision de la politique culturelle fédérale (1979-1982) et président de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada (1986-1996). Thomas Symons est président fondateur du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (1978-1984). Il est aussi président du Comité consultatif sur les politiques de R.L. Stanfield (1968-1975). Il est un membre fondateur de Patrimoine canadien et président de la Fiducie du patrimoine ontarien (2010-2017). Il siège, entre autres, au Conseil consultatif de la Bibliothèque nationale et au Conseil des Arts du Canada. Enfin, Thomas Symons est membre du conseil de la Fondation Historica du Canada (aujourd’hui Historica Canada).

Publications

Thomas Symons a publié des articles, des recensions et des monographies sur une foule de sujets. Parmi ses publications on retrouve Vivre ensemble : un rapport sur les droits de l’homme en Ontario (1978), avec Rosalie Abella et al., et Où trouver l’équilibre : ressources humaines, enseignement supérieur et études canadiennes (1984), avec James E. Page. Il a également contribué à Ontario Universities: Access, Operations and Funding (dir. D.W. Conklin et T.J. Courchene, 1985).

Prix et distinctions

Thomas Symons a reçu de nombreux prix et distinctions. Membre de la Société Royale du Canada et de la Royal Canadian Geographic Society, il a été reçu dans l’Ordre de l’Ontario et a été fait compagnon de l’Ordre du Canada (1997). Thomas Symons a reçu les médailles du jubilé d’argent et du jubilé de diamant de la reine ainsi que la Médaille du centenaire du Canada, et il est chevalier de l’ordre pontifical du pape Saint-Sylvestre.