Sir William Pearce Howland | l'Encyclopédie Canadienne

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Sir William Pearce Howland

​Sir William Pearce Howland, homme d’affaires, politicien et lieutenant-gouverneur de l’Ontario de 1868 à 1873 (né le 29 mai 1811 à Pawling, dans l’État de New York; décédé le 1er janvier 1907 à Toronto, en Ontario).


Sir William Pearce Howland, homme d’affaires, politicien et lieutenant-gouverneur de l’Ontario de 1868 à 1873 (né le 29 mai 1811 à Pawling, dans l’État de New York; décédé le 1er janvier 1907 à Toronto, en Ontario).

En début de carrière politique, sir William Pearce Howland adopte une position étroitement liée à celle du mouvement réformiste de George Brown. Dans les années précédant la Confédération, il se rapproche toutefois des conservateurs de sir John A. Macdonald, devenant au 1er juillet 1867 ministre fédéral du Revenu intérieur, le premier à recevoir ce titre au pays. Même s’il se retire de la vie politique l’année suivante, William Pearce Howland maintient une présence publique active pratiquement jusqu’à sa mort en 1907. Parmi les Pères de la Confédération, c’est le seul à être né en sol américain.

Enfance et début de carrière

William Pearce Howland, issu d’une famille de quakers, voit le jour à Pawling, dans l’État de New York, le 29 mai 1811. Il grandit au cœur de New York, déménageant plus tard avec son père à Carleton Island, New York, aux abords du fleuve Saint-Laurent près de Kingston, en Ontario.

William Pearce Howland part pour le Haut-Canada à l’âge de 19 ans, s’établissant à Cooksville (aujourd’hui un quartier de Mississauga). Là-bas, il trouve un emploi de commis dans un magasin général jouxté d’une cour à bois, magasin dont il deviendra plus tard, avec son frère Peleg, le propriétaire. Dans les années 1840, William Pearce Howland établit son influence dans le milieu des affaires en faisant l’acquisition d’une meunerie et de plusieurs autres propriétés à Cooper’s Mill, hameau situé à l’ouest de Toronto. Manifestant son appui au mouvement réformiste, il donne au village le nouveau nom de Lambton, en l’honneur de l’ancien gouverneur général John George Lambton (lord Durham), dont le rapport de 1839 sur les rébellions de 1837 préconisait un gouvernement responsable (voir Rapport Durham). En rattachant à son usine un nouveau bâtiment de cinq étages et en ouvrant un magasin général sur les lieux, l’homme d’affaires fait fortune.

Carrière politique

William Pearce Howland reçoit la nationalité britannique en 1841. Peu après, il amorce sa carrière politique en tant que partisan déclaré des réformistes, nouant une alliance étroite avec George Brown. En 1857, il se porte candidat aux élections – suivant les conseils de ceux qui l’encouragent à le faire depuis plusieurs années – et remporte un siège à l’Assemblée législative comme député de York West. Deux ans plus tard, il travaille aux côtés d’Oliver Mowat et de William McDougall en tant que membre actif du comité des finances du parti réformiste. En 1861, les réformistes s’emparent du pouvoir à l’Assemblée. William Pearce Howland se joint alors au nouveau gouvernement dirigé par John Sandfield Macdonald, d’abord à titre de ministre des Finances, puis en tant que receveur général. L’effondrement du gouvernement en 1864 donne lieu à l’apparition de la Grande Coalition en juin de la même année. Ce nouveau gouvernement, dirigé par George Brown et John A. Macdonald, cherche à unifier les colonies d’Amérique du Nord britannique. À l’origine, William Pearce Howland ne figure pas au cabinet des ministres; quelques mois seulement après la formation de la coalition, toutefois, il est nommé ministre des Postes. Fervent partisan du libre-échange, il se rend à Washington en 1865 et en 1866 pour militer en faveur du renouvellement du traité de réciprocité de 1854. Devant le manque d’intérêt évident des Américains, cependant, ces négociations sont sans résultat (voir Réciprocité).

Confédération

William Pearce Howland ne participe pas aux Conférences de Charlottetown et de Québec; en revanche, il prend part à celle de Londres à partir de décembre 1866, assistant aux négociations définitives de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique. À cette époque, il se rapproche de plus en plus des conservateurs de John A. Macdonald, se dissociant par le fait même de George Brown et des réformistes. À l’avènement de la Confédération le 1er juillet 1867, William Pearce Howland est bien établi au sein du parti conservateur en tant que ministre du Revenu intérieur du premier gouvernement fédéral canadien.

Voir aussi L’Ontario et la Confédération.

Fin de vie

En juillet 1868, William Pearce Howland quitte ses fonctions de ministre pour accepter le poste de lieutenant-gouverneur de l’Ontario, poste qu’il occupera pendant cinq ans. À bien des égards, cette fonction honorifique lui convient beaucoup mieux. En effet, William Pearce Howland, bien que respecté de tous, n’a jamais fait preuve de la même fougue impétueuse que ses collègues du gouvernement fédéral. (L’historien Donald Creighton le décrit plutôt comme un « homme prudent et excessivement réservé ».) À cette époque, William Pearce Howland appuie différents organismes de bienfaisance, dont l’Ontario Institution for the Education and Instruction of the Deaf and Dumb (institut ontarien pour l’éducation des sourds-muets) et l’Ontario Institution for the Education and Instruction of the Blind(institut ontarien pour l’éducation des aveugles). Il contribue également à la mise sur pied d’une milice volontaire en 1870 afin de mater la Rébellion de la rivière Rouge.

William Pearce Howland quitte ses fonctions de lieutenant-gouverneur en 1873 pour réintégrer le monde des affaires. Il assure ensuite successivement la présidence de la Confederation Life Association, de l’Ontario Bank, de la Toronto Board of Trade et de la Canadian Loan and Agency Company. Il s’éteint à l’âge de 95 ans à son domicile de Toronto le 1er janvier 1907.