Rowell, Newton Wesley
Newton Wesley Rowell, avocat, homme politique et homme d'Église (Arva, Ont., 1er nov. 1867 -- Toronto, 22 nov. 1941). Après avoir fait un stage dans un cabinet d'avocats à London, en Ontario, Rowell est admis au barreau en 1891. Il devient rapidement un membre influent de la profession judiciaire à Toronto, du Parti libéral et de l'Église méthodiste. Au moment où il est chef de l'opposition libérale et député de North Oxford à l'Assemblée législative d'Ontario (1911-1917), son parti s'engage à fond sur la question de la PROHIBITION et présente un programme plus centré sur les problèmes urbains, mais il ne récolte que quelques gains aux dépens du Parti conservateur de WHITNEY .
Durant la Première Guerre mondiale, Rowell se porte très tôt à la défense de la CONSCRIPTION et joint les rangs du GOUVERNEMENT D'UNION à titre de président du Conseil privé de 1917 à 1920. Il est président du Comité de guerre du Cabinet et, à la fin de la guerre, il est le premier à occuper le poste de ministre fédéral de la Santé. Durant la période d'après-guerre, Rowell n'a pas sa place au sein du Parti libéral, en raison de ses prises de position sur la conscription, de sa promotion d'un programme d'assurance sociale et d'un rôle positif au chapitre des relations extérieures, qui font de lui un anathème au Québec et aux yeux de certains Canadiens anglais qui ont la « politique du nivellement par le bas » en aversion.
À titre de délégué canadien, Rowell prend une place importante à la première assemblée de la SOCIÉTÉ DES NATIONS et contribue par la suite à la fondation et aux travaux de la LIGUE DE LA SOCIÉTÉ DES NATIONS et de l'INSTITUT CANADIEN DES AFFAIRES INTERNATIONALES. Il est président de la Toronto General Trust Corporation, de 1925 à 1934, et le chef de file laïque dans la création de l'ÉGLISE UNIE DU CANADA. Rowell comparaît devant le COMITÉ JUDICIAIRE DU CONSEIL PRIVÉ dans plusieurs causes constitutionnelles importantes, dont les AFFAIRES DES FEMMES NON RECONNUES CIVILEMENT où il représente les appelantes. En 1936, il est nommé juge en chef de l'Ontario et, en 1937, président de la COMMISSION ROYALE D'ENQUÊTE SUR LES RELATIONS FÉDÉRALES-PROVINCIALES (Rowell-Sirois). En 1938, des problèmes de santé l'obligent cependant à démissionner de ces deux fonctions.