Rochon, Henri | l'Encyclopédie Canadienne

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Rochon, Henri

Henri Rochon, joueur de TENNIS et assureur (12 mars 1924, paroisse Sainte-Madeleine d'Outremont QC - 5 février 2005, Montréal). À l'été de ses 7 ans, Henri Rochon s'initie au tennis en jouant sur un terrain vacant situé au nord de Montréal.

Rochon, Henri

Henri Rochon, joueur de TENNIS et assureur (12 mars 1924, paroisse Sainte-Madeleine d'Outremont QC - 5 février 2005, Montréal). À l'été de ses 7 ans, Henri Rochon s'initie au tennis en jouant sur un terrain vacant situé au nord de Montréal. Après le repas du soir, il court vers le club de tennis Jarry et là, le visage collé au grillage, il regarde avec envie les parties que se disputent les membres du club. Dans son esprit, se dessinent alors les premiers traits d'une passion qu'il pourra assouvir tout au long de sa vie.

Deux ans plus tard, à l'âge de 9 ans, le jeune Henri défait le champion de la paroisse de St-Eusèbe, un adulte de 25 ans! Remarqué par des promoteurs de tennis, il rejoint le club de tennis Outremont où il continue son apprentissage contre des joueurs nettement plus âgés et meilleurs que lui.

À 14 ans, il gagne le tournoi du club Stuart et l'année suivante, il mérite un premier titre provincial lorsqu'il remporte le championnat chez les juniors. Deux ans plus tard, en 1941, il rafle le championnat intermédiaire adulte et reprend son bien chez les juniors en prenant la mesure de Bob Watt jr, le champion provincial en titre. La même année, ces deux opposants s'unissent lors du tournoi du club Stuart. En double, le duo remporte la victoire face au redoutable Marcel Rainville, gagnant de l'Omnium canadien de 1934 et son équipier Roger Durivage, classé 4e au Canada en 1940.

Au cours de l'hiver, Henri Rochon maintient sa forme physique en jouant au ping-pong. Tant et si bien qu'il remporte le championnat provincial de cette discipline en 1941.

De fil en aiguille, il poursuit sa carrière tout en gagnant sa vie dans le domaine des assurances. Ce magicien de la raquette parvient à se hisser au plus haut échelon canadien en 1947 et en 1949 alors qu'il remporte l'Omnium canadien en triomphant de façon décisive 6-3, 6-4, 4-6 et 6-2 sur Lorne Main. Il répète alors l'exploit de Marcel Rainville, le dernier Canadien français ayant remporté ce prestigieux tournoi avant lui.

Classé parmi les dix premiers au Canada pendant près de trois décennies - de 1946 à 1965, à l'exception de trois années - il représentera le Canada au championnat de la COUPE DAVIS de 1946 à 1956. Coéquipier de Robert Bédard, il cumulera une fiche de 7 victoires et 14 défaites lors de ses dix participations en coupe Davis.

Celui qui était reconnu pour son terrible amorti, poursuit sa carrière chez les vétérans où il remporte plusieurs championnats chez les 55 ans et plus et plus tard chez les 65 ans et plus. Ce magicien de la raquette, affichant un caractère sympathique, mais coloré, décède d'une longue maladie en 2005.

Auparavant, il fut intronisé au Temple de la renommée du tennis canadien en 1991 et au Panthéon du tennis québécois en 1995. L'année suivante, le TEMPLE DE LA RENOMMÉE DES SPORTS DU QUÉBEC lui ouvrait ses portes.