La rivière Niagara, d’une longueur de 58 km, prend sa source dans le lac Érié et coule en direction nord pour se jeter dans le lac Ontario, en dévalant les chutes Niagara. L’aire de drainage de la rivière est d’environ 684 000 km2, et son débit moyen à Queenston est de 5885 m3/s.
Peuples autochtones
Les Neutres, de langue iroquoise, vivaient dans toute la péninsule du Niagara, entre les rivières Grand et Niagara. Ils étaient appelés Neutres par les Français, qui observaient que la tribu restait neutre dans la plupart des conflits entre les Hurons-Wendats et les Haudenosaunee. En plus de la chasse et de la pêche, les Neutres cultivaient des courges, des haricots et du maïs, et leurs villages comprenaient des maisons longues.
Le saviez-vous?
Niagara est dérivé d’un mot autochtone, probablement de la famille linguistique iroquoise. (Voir Langues autochtones au Canada.) Cependant, ses origines et sa signification exactes sont inconnues. Il existe deux interprétations communes. Premièrement, il signifie « eaux tonitruantes », en référence aux chutes Niagara. Deuxièmement, elle signifie « embouchure », en référence à la façon dont la rivière Niagara relie les lacs Érié et Ontario.
En 1647, plusieurs villages neutres sont conquis par les Sénécas sur la rive est du Niagara. Plus tard, au début des années 1650, d’autres villages sont détruits par les Haudenosaunee. Ces attaques, combinées aux épidémies de variole de 1638-1640, font que la population des Neutres a largement cessé d’exister. Elles ont été mentionnées pour la dernière fois dans les écrits des explorateurs français en 1671. Les Haudenosaunee, cependant, continuent à vivre dans la région alors que les Français, les Britanniques et les Américains se battent pour le contrôle du territoire. Au début des années 1700, ils sont rejoints par les Anichinabés, en particulier les Mississauga, qui migrent vers l’ouest depuis la côte nord-est du continent.
Transportation
La partie supérieure est navigable par les embarcations de plaisance jusqu’à une série de rapides en amont des chutes. Son cours inférieur est navigable par des embarcations de tout type aussi loin en amont que Queenston et Lewiston. En aval des chutes, la rivière traverse une gorge spectaculaire et elle est extrêmement profonde sauf à l’emplacement de deux rapides vigoureux.
Plusieurs ponts traversent la rivière, notamment le Peace (1927), qui relie Fort Érié à Buffalo (dans l’État de New York), le Rainbow (1941), qui relie la ville de Niagara Falls, en Ontario, à celle du même nom, dans l’État de New York, ainsi que le Queenston (1962) à l’extrémité nord de la gorge.
La frontière historique du Niagara
En 1678, lorsque les Français construisent Fort Niagara à l’embouchure de la rivière, ils constatent l’importance du cours d’eau pour la traite des fourrures et pour la navigation vers l’intérieur. En 1759, les Britanniques se rendent maîtres du fort qui sert alors de dépôt principal d’approvisionnement pendant la Révolution américaine. La guerre de l’Indépendance a deux conséquences : en 1783, la rivière forme une partie de la frontière entre le territoire des États-Unis et celui de la Grande-Bretagne, et Niagara-on-the-Lake et Fort Érié sont colonisés par des Loyalistes en déroute. De part et d’autre des forces armées traversent la rivière lors de la Guerre de 1812. Aujourd’hui, la frontière historique du Niagara compte de nombreux lieux historiques.