Provost, Guy
Guy Provost, homme de théâtre, comédien, acteur (Hull, Québec, 19 mai 1925, Montréal, 11 février 2004). Guy Provost a été élevé dans le milieu du théâtre grâce à son père, fondateur de l'école dramatique de Hull. En 1946, il se joint aux Compagnons de Saint-Laurent, et se mérite, en 1948, le prix Jean-Lallemand du festival d'art dramatique. Accompagné d'une bourse décernée par le gouvernement du Québec, ce prix lui permet d'aller étudier en France; il est admis au conservatoire de Paris et joindra peu après le Théâtre national populaire de Jean Vilar. Il y fera ses débuts aux côtés de Gérard Philippe et Philippe Noiret.
De retour définitivement au Québec en 1955, Guy Provost amorce sa carrière télévisuelle et théâtrale qui s'avèrera des plus prolifique. On le retrouve de 1956 à 1965 comme animateur d'une très populaire émission éducative pour les adolescents: La vie qui bat. D'une personnalité calme, assurée, sa voix grave et sa prestance le rendent vite indispensable et on le retrouve dans nombre de productions.
La Famille Plouffe, téléroman tiré du roman (1948) de Roger Lemelin, premier énorme succès de Radio-Canada (1953-1957) et en anglais, The Plouffe Family (1954-1957) permet à Guy Provost de se démarquer. Dans ce téléroman basé sur la vie quotidienne d'une famille de classe ouvrière du Vieux-Québec, durant les années qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale, Guy Provost, qui joue le Père Alexandre, a la chance de participer à l'un des plus grand événement culturel d'importance au Québec.
C'est dans le rôle du bel Alexis Labranche que nous le retrouvons dans le téléroman Les belles histoires des pays d'en haut (1956-1970). Tiré du roman de Claude-Henri Grignon, Un homme et son péché (1933), l'histoire nous dépeint la vie des habitants d'un village des Hautes-Laurentides, St-Adèle en 1889. Au fil de son amour impossible pour Donalda, Guy Provost s'affermit comme l'un des acteurs les plus talentueux et les plus acclamés au Québec.
Tout au long de sa prolifique carrière, nous le retrouvons dans plus d'une cinquantaine de téléséries, dont Mont-Joye (1970-1975), Terre humaine (1978-1984) et Sous un ciel variable (1992-1997). Parallèlement, sa carrière théâtrale bat son plein, avec à son actif plus de 125 pièces jouées au THÉÂTRE DU NOUVEAU MONDE, au THÉÂTRE DU RIDEAU VERT et pour la Compagnie Jean Duceppe. Il se produira aussi dans plus d'une dizaine de films dont le sublime long métrage de Michel BRAULT, Les Ordres (1974), qui se mérita le prix de la mise en scène au Festival de Cannes et 4 prix Génie.
Fort apprécié et souvent adulé, Guy Provost a toujours présenté à son image, des personnages solides, un peu mythiques, respectables et respectés. Sa voix chaude très caractéristique a fait de lui un acteur d'une prestance et d'un charisme inoubliables.
Deux années de suite, soit en 1996-1997, il recevra des prix Gémaux pour la meilleure interprétation masculine pour son rôle de Léon dans le téléroman, Sous un ciel variable. En 2003, Guy Provost est nommé officier de l'ORDRE DU CANADA et Chevalier de l'ORDRE NATIONAL DU QUÉBEC.