Les perdants magnifiques (Paris, 1972, 1973) est un roman de Leonard Cohen, traduit de Beautiful Losers (Toronto et New York, 1966; Londres, 1970). Le narrateur, un érudit, cherche à reconstituer la vie d'une sainte iroquoise, Catherine (Kateri) Tekakwitha. Il ressasse le souvenir de la mort de son épouse autochtone, Edith, et de son amant, le mystérieux « F », mentor et génie qui sait tout. Le récit de l'ascension de Catherine vers la sainteté se confond avec la béatification du narrateur, qui vit à notre époque, à partir du moment où il descend de la maison de F, construite dans un arbre, gagne Montréal en auto-stop et se transforme miraculeusement devant une foule ahurie, en plein boulevard Saint-Laurent.
Dans Beautiful Losers, la langue allie sérieux, sensualité et poésie. Cohen raconte comment l'histoire de Tekakwitha devient une source d'inspiration salvatrice pour le « perdant magnifique » qui, pour le bien de son corps et de son âme, invoque la vie de la sainte à la manière d'une prière. Ce roman a été traduit en japonais, en allemand, en hollandais, en suédois, en italien, en danois, en norvégien et en espagnol et en français.