Ce terme s'applique à une fraction minoritaire des Insectes de l'ordre des Lépidoptères (du grec, ailes écailleuses). On a recensé 272 espèces de papillons diurnes au Canada, sur un total de 695 en Amérique du Nord et de plus de 20 000 dans le monde.
Papillon diurne
Il reste probablement encore une soixantaine d'espèces à découvrir ou à répertorier au Canada.
Morphologie
Les papillons diurnes se caractérisent par des antennes dont l'extrémité est en forme de massue ou de crochet. Ils sont actifs le jour et habituellement de couleurs vives. Les espèces canadiennes sont de tailles variables, leur envergure d'ailes variant de moins de 2,5 cm à 7,5 cm. Les adultes ont une longue trompe pouvant être enroulée en spirale (proboscis) et se nourrissent habituellement de nectar. Les larves de toutes les espèces canadiennes se nourrissent de végétation.
Reproduction et développement
Le cycle de vie peut durer de quelques semaines à deux années. Il implique une métamorphose complète depuis l'oeuf en passant par la larve (chenille) et la pupe (chrysalide), jusqu'à l'adulte. Les oeufs sont généralement pondus sur des plantes hôtes choisies, isolément ou en groupe de 300 ou moins. Ils ont des formes et des couleurs caractéristiques des différentes familles. La majorité des papillons diurnes passent l'hiver sous forme d'oeuf, de larve ou de pupe, mais certaines espèces (par exemple la Petite Vanesse et le Morio) le passent sous forme adulte.
Distribution
On trouve les papillons dans toutes les régions du Canada où il y a des plantes à fleurs. Leur nombre diminue vers le nord jusqu'à environ 16 espèces dans l'Arctique. Bien que certaines espèces (par exemple le Vulcain et le Coliade commun) soient très répandues, d'autres sont confinées à des régions géographiques ou à des habitats particuliers. Le Monarque et la Belle Dame migrent des États-Unis au Canada.
Les populations de papillons sont limitées par les conditions météorologiques peu clémentes, les maladies, les parasites, les prédateurs et la qualité de l'habitat. Les étés frais et peu ensoleillés ainsi que les hivers doux et humides leur sont nuisibles. Les oiseaux consomment les chenilles et adultes en grands nombres, et les libellules et les araignees en mangent également. Les maladies peuvent être particulièrement dévastatrices lorsque la densité de populations est élevée, mais parmi les facteurs naturels de limitation, ce sont les nombreuses espèces de mouches et de guepes parasitoïdes des chenilles qui ont probablement l'impact le plus important.
Les larves de quelques espèces de Lycénides dont les papillons sont communément appelés « bleus » et les théclas sont élevées par certaines fourmis pour le miellat qu'elles sécrètent et sont probablement aussi protégées par d'autres espèces d'insectes. Les limitations naturelles sont nécessaires et ne menacent probablement pas la survie des papillons. La destruction de l'habitat naturel, les arrosages de pesticides à grande échelle pour lutter contre les insectes nuisibles et, probablement, les pluies acides sont des facteurs d'origine anthropique qui pourraient avoir des effets beaucoup plus préjudiciables pour les populations de papillons du Canada.
Relations avec les humains
Bien que les papillons soient généralement inoffensifs pour les humains, quelques espèces sont carrément nuisibles. Les chenilles de la Piéride du chou sont des ravageurs largement répandus des plantes de la famille du chou. Une autre espèce introduite accidentellement, l'Hespérie des graminées, est devenue un fléau dans les champs de mil. Occasionnellement, d'autres espèces peuvent également devenir une nuisance locale lorsque leurs populations atteignent des densités anormalement élevées.
Les papillons sont très utiles pour la pollinisation des plantes (voir apiculture), comme source de nourriture pour d'autres animaux et comme indicateurs de la santé des milieux naturels. Ils sont d'un intérêt scientifique et récréatif incontestable et, où qu'ils soient, ils ajoutent du charme et de la beauté au paysage.Voir aussi monarque.