Les Nuxalk sont un peuple autochtone au Canada. Leurs terres ancestrales se trouvent à Bella Coola, en Colombie-Britannique, et dans les environs. Le terme « Bella Coola » désignait autrefois collectivement les Nuxalk, les Talio, les Kimsquit et certains Kwatna qui habitaient les villages aux alentours du bras de mer North Bentinck et de la vallée de Bella Coola, du bras de mer South Bentinck, du chenal Dean et de l’inlet Kwatna. Depuis la fin des années 1970, les Nuxalk se sont appelés la nation nuxalk, terme dérivé de celui qui désignait autrefois exclusivement les habitants de la vallée de Bella Coola. En 2021, le gouvernement du Canada a indiqué que la population enregistrée des Nuxalk était de 1786 personnes, dont 912 vivant en réserve. (Voir aussi Premières Nations et Peuples autochtones de la côte nord-ouest du Canada.)
Territoire ancestral
Le territoire de Nuxalk se trouve à Bella Coola, en Colombie-Britannique, et dans les environs. Dans les années 1920, les Nuxalk – qui jouissaient alors de vastes territoires – sont contraints de se rassembler au village de Q’umk'uts' (Komkotes), situé à l’embouchure de la rivière Bella Coola. Les Nuxalk disposent de sept réserves au total, d’une superficie d’environ 2 025 hectares. Selon la nation nuxalk, ces réserves ne représentent que 0,1 % de leur territoire traditionnel. (Voir aussi Territoire autochtone.)
Population
En 1996, la population enregistrée de Nuxalk est de 1 185 personnes, dont 706 vivent dans une réserve. En 2021, la population enregistrée a passé à 1 786 personnes, dont 912 en réserve.
Langue
Les Nuxalk parlent une langue salish de la côte connue sous le nom de Nuxalk ou Bella Coola. Cette langue est isolée des autres langues salish de la côte et se distingue des langues dénées et wakashan environnantes. Sur le plan culturel, les Nuxalk ressemblent le plus à leurs voisins wakashans, les Heiltsuks (Bella Bella).
La langue nuxalk est considérée comme menacée, car elle compte probablement moins de 20 locuteurs courants. Cependant, il y a de plus en plus de locuteurs en apprentissage et les programmes linguistiques proposés dans les communautés nuxalk visent à préserver et à promouvoir davantage la langue. (Voir aussi Langues autochtones au Canada.)
Mode de vie traditionnel
Les villages Nuxalk sont traditionnellement constitués de groupes de descendants dont les lignées remontent à un même groupe d’ancêtres. Selon l’histoire orale, chaque groupe d’ancêtres, équipé d’outils et de connaissances cérémonielles, descendait du sommet d’une montagne et établissait un village à sa base.
Grâce au mariage, un réseau de groupes de descendants s’est développé et a permis de relier les villages entre eux. La plupart des gens ont choisi de vivre dans les villages de leurs pères. Cependant, ils étaient également liés aux groupes de descendance de leurs mères, s’ils étaient différents. Les habitations multifamiliales en planches de cèdre étaient assez grandes pour accueillir jusqu’à six couples et leurs enfants. (Voir aussi Maison de planches.) Les membres du ménage, dont les aînés, se soutenaient mutuellement dans le cadre du potlatch et des activités économiques.
Culture et société
Traditionnellement, la caractéristique la plus importante de la vie des Nuxalk est son cérémonial extrêmement riche et complexe, dominé par le potlatch et diverses sociétés secrètes, dont les sisaok et les kusiut.
L’adhésion au sisaok est limitée aux enfants et à certains parents des chefs. L’initiation comprend une période d’isolement, suivie d’une exposition publique d’une figure masquée représentant les armoiries de l’initié. Les membres se produisent pendant les potlatchs et les funérailles et parfois dans le cadre de cérémonies moins importantes. Les cérémonies hivernales de Nuxalk sont dominées par les kusiut. Chaque membre possède un nom kusiut spécial et un patron surnaturel dont il imite la danse.
Bien que le potlatch ait été interdit par la Loi sur les Indiens de 1884 à 1951, il demeure un aspect important de la culture Nuxalk.
Histoire
La première rencontre enregistrée avec les Nuxalk s’est produite brièvement durant l’été 1793, lorsque le capitaine George Vancouver entre dans leurs eaux. Il est suivi quelques semaines plus tard par une équipe d’exploration terrestre dirigée par Alexander Mackenzie. Cette occasion historique est intégrée dans la tradition orale des Nuxalk et l’histoire de l’accueil qu’ils ont réservé à Mackenzie est toujours une source de fierté.
Avec l’augmentation de la colonisation blanche sur les terres autochtones, le mode de vie traditionnel des Nuxalk, ainsi que celui des autres peuples autochtones au Canada, est transformé à jamais. Une épidémie de variole dans les années 1860 décime la population nuxalk dans de nombreux villages. Les programmes et politiques coloniaux, tels que les pensionnats indiens et la Loi sur les Indiens, visent à assimiler les peuples autochtones à la culture eurocanadienne. Malgré ces efforts, les Nuxalk continuent de préserver et de promouvoir leur culture et leurs enseignements traditionnels.
Gouvernance
Les Nuxalk sont gouvernés par des chefs élus et des chefs héréditaires. La Loi sur les Indiens définit les protocoles et procédures des systèmes élus de gouvernement de bande. Les systèmes de gouvernement héréditaires sont spécifiques aux nations autochtones. Dans la culture nuxalk, les chefs héréditaires, ainsi que les aînés et les partisans de la communauté, constituent la maison des Smayusta (« maison des histoires »). Selon la nation nuxalk, « la maison de Smayusta représente la souveraineté et le gouvernement traditionnel des Nuxalk ».
Vie contemporaine
Historiquement, les Nuxalk sont une société de pêcheurs, de chasseurs et de cueilleurs. La pêche au saumon et à l’eulachon (« poisson-chandelle ») dans la rivière Bella Coola a toujours été importante pour l’économie des Nuxalk. L’exploitation forestière, la pêche commerciale et les programmes de mise en valeur du saumon fournissent également des emplois.
Les Nuxalk gèrent leur propre école, Acwsalcta (« lieu d’apprentissage ») ainsi que le centre d’apprentissage Lip'alhayc.