Music Canada
Music Canada, anciennement Association de l'industrie canadienne de l'enregistrement/Canadian Recording Industry Association (CRIA). Association corporative sans but lucratif représentant les intérêts des sociétés canadiennes qui créent, fabriquent et commercialisent des enregistrements sonores. Formée le 9 avril 1963 par 10 sociétés sous le nom de Canadian Record Manufacturers' Association, elle est rebaptisée Association de l'industrie canadienne de l'enregistrement en 1972 quand ses rangs se sont étoffés. En 2012, elle change de nom et devient Music Canada. Music Canada, qui est basée à Toronto, est dirigée par un conseil d'administration élu annuellement par les adhérents parmi les cadres dirigeants des sociétés membres. Il existe trois catégories de membres : la catégorie « A » est ouverte aux particuliers, aux entreprises et aux sociétés du Canada dont la principale occupation est de produire, fabriquer ou commercialiser des enregistrements sonores; la catégorie « B », aux particuliers, aux entreprises et aux sociétés du Canada dont la principale activité est la production d'enregistrements sonores, et la catégorie d'adhésion de fabrication, aux particuliers, aux entreprises et aux sociétés du Canada qui œuvrent principalement dans la fabrication d'enregistrements sonores. Depuis sa création, la CRIA faisait fonction de groupe de pression en ce qui concerne le droit d'auteur et l'importation, et d'agent de liaison avec les sociétés de musique et d'enregistrement dans les pays étrangers, rôles que continue de jouer Music Canada. Les différents comités de l'association s'occupent des questions suivantes : lutte contre le piratage, fabrication, commercialisation, droits d'auteur, coordination des activités avec les détaillants, statistiques et commerce électronique.
En 1975, elle met en place un programme d'attribution du label « or » (50 000), « platine » (100 000) et, depuis 1978, « diamant » (1 000 000) aux ventes de disques au Canada. Les titres or et platine pour les 45 tours sont réservés à l'origine aux ventes de 75 000 et 150 000 exemplaires, respectivement. Cependant, en 1983, ces exigences sont ramenées, respectivement, à 50 000 et à 100 000.
Le comité des statistiques de l'association recueille et diffuse des informations techniques, statistiques et d'autres types d'intérêt général pour les membres de l'industrie. Pour les albums dont les paroles sont trop explicites pour être distribués au grand public, l'association a établi le système d'étiquetage de mise en garde des parents. Music Canada consacre une part importante de son budget à la lutte contre le piratage et la contrefaçon. Son comité de lutte contre le piratage enquête et prend des mesures, fait pression pour l'adoption de lois fédérales efficaces contre ce phénomène, participe à des programmes de lutte contre le piratage dans tout le Canada et à l'étranger, dirige des programmes de sensibilisation à la lutte contre le piratage auprès des sociétés de pressage au Canada, administre le SID (Source Identification Code) pour les fabricants de CD canadiens, explique aux autorités policières fédérales, provinciales et locales comment reconnaître des enregistrements sonores non autorisés et surveille le marché et Internet pour repérer les atteintes au droit d'auteur.
Depuis quelques années, en raison de la baisse spectaculaire de la vente au détail due au piratage en ligne, Mucic Canada joue un rôle crucial dans l'industrie de l'enregistrement. En 2003, les éditeurs de musique canadiens, les maisons de disques et les distributeurs en ligne d'enregistrements sonores (Napster, MusicNet et l'entreprise canadienne Puretracks) ont conclu un contrat de licence pour créer de nouveaux services en ligne proposant contre paiement des chansons de qualité CD. Parallèlement à ces modèles de fonctionnement en ligne légaux, l'association a imaginé et mis en œuvre plusieurs initiatives visant à éduquer le public, comme la campagne Value of Music ciblée sur les adolescents, et elle adresse des « messages instantanés » aux utilisateurs de services de partage de fichiers non autorisés. En 2004, l'association a portée une affaire devant la Cour fédérale du Canada afin d'obliger cinq fournisseurs d'accès Internet canadiens à divulguer l'identité d'abonnés soupçonnés d'avoir distribué des milliers de fichiers de musique numériques sur des réseaux publics.