Mousseau, Jean-Paul-Armand
Jean-Paul-Armand Mousseau, artiste (Montréal, 1er janv. 1927 -- id. 7 févr. 1991). Mousseau fait ses études au Collège Notre-Dame (1940-1945) où il fréquente l'atelier du frère Jérôme Paradis. En 1946, il est de la première exposition montréalaise du groupe AUTOMATISTE et, en 1948, l'un des signataires du manifeste REFUS GLOBAL (voir BORDUAS, PAUL-ÉMILE). Vers la fin des années 40, sa peinture et ses dessins prennent un tour nettement non figuratif qui l'amène, d'épuration en épuration, vers une forme assez proche de l'abstraction géométrique (voir PLASTICIENS, LES).
Mousseau a épousé les préoccupations sociales des Automatistes, mais d'une manière plus pragmatique et plus poussée que ses collègues. En parallèle avec ses travaux sur papier et sa peinture, il fait de la sculpture, des bijoux, des tissus peints, des affiches et des vitraux. Il travaille beaucoup pour le théâtre (décors, costumes, masques, éclairages) durant les années 50. Ses « mousseauthèques », discothèques aux « environnements multimédias », le rendent célèbre durant les années 60. Parmi ses grandes murales, citons celle de l'Hydro-Québec créée en 1960-1962 où il a utilisé de la fibre de verre, des résines et des éclairages programmés. Il aime travailler avec les architectes et on lui doit le décor de la station Peel dans le métro de Montréal. Ses cours à l'École des beaux-arts de Montréal (1961-1964) et à l'Université Laval (1968) insistent sur la nécessité d'intégrer la couleur et les textures, la lumière et les matériaux inusités à l'architecture. Le Musée d'art contemporain de Montréal lui a consacré, en 1997, une rétrospective majeure malheureusement posthume.