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Maritimes, mouvement des droits des

Le mouvement des droits des Maritimes en est un de protestation régionale qui atteint son apogée dans les années 20.

Maritimes, mouvement des droits des

Le mouvement des droits des Maritimes en est un de protestation régionale qui atteint son apogée dans les années 20. Mouvement réformiste par nature, il naît en réponse à l'influence décroissante de la région dans la CONFÉDÉRATION et à son incapacité à défendre d'importants intérêts en matière de transports, de tarifs, de développement portuaire et de subventions fédérales. Il est appuyé par des journaux, des chambres de commerce, des cercles des Maritimes, des associations agricoles, les congrès « nationaux » acadiens et certains syndicats. Ses activités comprennent l'envoi régulier de délégations à Ottawa, des conférences économiques, de la propagande sous forme de dépliants et des tournées de conférences à l'échelle du pays. Le mouvement des droits des Maritimes n'ayant pas de cadre précis, un nombre impressionnant de gens se succèdent à sa tête, dont H.S. Congdon, W.H. Dennis et F.B. McCurdy, de la Nouvelle-Écosse, A.M. Belding et A.P. Patterson, du Nouveau-Brunswick et A.E. MacLean, de l'Île-du-Prince-Édouard.

Les questions régionales favorisent des changements appréciables dans le vote populaire contre des gouvernements fédéraux indifférents. En 1921, les libéraux remportent 25 des 31 sièges; en 1925, durant une dépression qui s'aggrave, les conservateurs en raflent 23 sur 29. En 1926, le gouvernement de Mackenzie King charge un avocat britannique, sir Andrew Duncan, d'enquêter sur le mécontentement dans les Maritimes. Le gouvernement applique ses recommandations sur la réduction des tarifs des chemins de fer pour le transport des marchandises et sur l'augmentation des subventions, mais ignore ses propositions de subventions fondées sur les besoins fiscaux et l'utilisation des transports en vue de favoriser le développement régional. Les grandes aspirations du départ tournent au cynisme durant la Crise des années 30. L'héritage du mouvement se limite à un ressentiment régional et à des vestiges de coopération.

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