Larose, Gérald | l'Encyclopédie Canadienne

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Larose, Gérald

Gérald Larose, syndicaliste (Ham Nord, Qc., 24 oct. 1945). Il est une figure dominante au sein de la société québécoise au cours des années 80 et 90. Diplômé de l'U. de Montréal en théologie et en travail social, il préside la Confédération des syndicats nationaux (CSN) de 1983 à 1999.

Larose, Gérald

Gérald Larose, syndicaliste (Ham Nord, Qc., 24 oct. 1945). Il est une figure dominante au sein de la société québécoise au cours des années 80 et 90. Diplômé de l'U. de Montréal en théologie et en travail social, il préside la Confédération des syndicats nationaux (CSN) de 1983 à 1999. Aucun président n'a occupé cette fonction pendant une aussi longue période depuis la fondation de cette centrale en 1921.

Travailleur social dans un quartier populaire de Montréal, Gérald Larose commence sa carrière syndicale au plan régional, à Montréal. De 1979 à 1982, il préside le Conseil central de Montréal. Cette même année, il est élu au Comité exécutif de la CSN au poste de premier vice-président.

Il accède à la présidence de la CSN à un moment où le mouvement syndical et l'ensemble des forces vives de la société québécoise traversent une période de profonde morosité. Les résultats du référendum de 1980 et l'affrontement des syndicats des secteurs public et parapublic avec le gouvernement du PARTI QUÉBÉCOIS, en 1982, avaient laissé des traces profondes que la crise économique avait creusées encore davantage.

Mais très rapidement, en particulier à l'occasion d'un congrès spécial tenu en 1985, Gérald Larose impose un leadership extrêmement fort, non seulement à l'intérieur de la CSN mais aussi dans l'ensemble de la société québécoise. Il est l'un des membres les plus actifs dans les débats de la Commission Bélanger-Campeau sur l'avenir du Québec, mise sur pied par le premier ministre Robert BOURASSA en 1990. Souverainiste convaincu, il amène la CSN à appuyer la souveraineté du Québec à son congrès de 1990. Gérald Larose contribue fortement à transformer le mouvement syndical québécois en mettant de l'avant plusieurs idées qui conduisent les travailleuses et les travailleurs à occuper toujours davantage de place dans l'organisation du travail. Il joue un rôle de premier plan lors du Sommet économique de 1996. Il a été membre de la CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC. Après son départ de la CSN, il enseigne à l'U. du Québec à Montréal. En juin 2000, il est nommé président des États généraux de la langue française. À l'automne 2000, il préside une consultation sur une politique québécoise de soutien à l'action communautaire autonome.