Aire marine nationale de conservation du Lac Supérieur | l'Encyclopédie Canadienne

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Aire marine nationale de conservation du Lac Supérieur

Le Lac Supérieur est un lac très oligotrophe : profond, froid et pauvre en substances nutritives. Ces conditions nuisent à la croissance des plantes, ce qui rend le lac relativement peu productif comparativement aux Grands lacs inférieurs.

Aire marine nationale de conservation du Lac Supérieur

  Située dans la partie la plus à l'ouest des GRANDS LACS, l'aire marine nationale de conservation du Lac Supérieur, créée en 2007, est la plus grande superficie d'eau douce protégée au monde, pour un total de 10 850 km2. L'aire marine nationale de conservation du Lac Supérieur correspond à un huitième du LAC SUPÉRIEUR, dont 60 km2 de haut-fond et de petites îles.

Histoire naturelle

Le Lac Supérieur est un lac très oligotrophe : profond, froid et pauvre en substances nutritives. Ces conditions nuisent à la croissance des plantes, ce qui rend le lac relativement peu productif comparativement aux Grands lacs inférieurs. La végétation subarctique et alpine qui s'est installée après les dernières glaciations, il y a 10 000 ans, existe toujours sur les petites îles. Ces îles sont idéales pour les oiseaux nicheurs coloniaux, y compris les goélands argentés et à bec cerclé, le grand héron et le cormoran à aigrettes. La pygargue à tête blanche, le balbuzard pêcheur et le FAUCON PÈLERIN estivent aussi dans la région, tout comme le pélican d'Amérique.

Les plus grandes îles de l'archipel hébergent une faune variée, dont bon nombre de caribous des bois, d'orignaux, de cerfs, d'ours, de loups et de castors. Les eaux elles-mêmes contiennent plus de 70 espèces de poisson, et on y pratique la pêche commerciale et sportive. Les pêcheurs récréatifs pêchent le saumon et la truite grise dans les eaux libres, tandis que le corégone et la perche se trouvent dans les baies peu profondes protégées. Le corégone de lac et le cisco de lac sont importants sur le plan commercial.

Histoire humaine

 Les Paléoindiens (voir PALÉOINDIENNE, CULTURE) sont les premiers arrivés dans les Grands Lacs, autour de 7000 ou 8000 avant J.-C. Leurs successeurs ne sont pas bien connus, mais ils incluent les peuples de la culture Laurel (connue pour sa poterie, entre 500 avant J.-C. et 800 après J.-C.). La région est maintenant le territoire des OJIBWÉS.

Les Européens arrivent dans le « lac supérieur » vers 1622 en quête de nouveaux itinéraires commerciaux vers l'Extrême-Orient. Étienne BRÛLÉ, l'un des interprètes de Samuel de CHAMPLAIN, signale alors une riche abondance de fourrures, d'arbres et de minéraux sur ces terres, et c'est ainsi que commence le développement de la rive nord du Lac Supérieur.

Les navires demeurent le moyen de transport principal jusqu'au 3 novembre 1885, lorsque le dernier crampon du Canadien Pacifique, reliant Montréal et Winnipeg, est enfoncé à l'extrémité est de l'AIRE MARINE NATIONALE DE CONSERVATION.

Aujourd'hui, THUNDER BAY est la plus grande ville de la rive nord canadienne du Lac Supérieur. Plusieurs communautés côtières restent faiblement implantées dans l'ombre d'une économie en péril et dépendent des industries forestière et minière.