James FitzGibbon (parfois orthographié Fitzgibbon), soldat, fonctionnaire (né le 16 novembre 1780 à Glin, dans le comté de Limerick, en Irlande; décédé le 10 décembre 1863 à Windsor Castle, en Angleterre). Lieutenant et héros de la guerre de 1812, James FitzGibbon est surtout reconnu pour ses actions en tant que combattant ayant harcelé les troupes américaines, ainsi que comme celui que Laura Secord a prévenu d’une attaque-surprise des Américains après la prise de Fort George, en mai 1813. (Voir aussi Bataille de Beaver Dams.) Robuste et rusé, James FitzGibbon est l’un des seuls soldats à avoir participé à des batailles conventionnelles et à des opérations de guerre irrégulières durant la guerre de 1812.
Jeunesse
James FitzGibbon est le fils d’un fermier et tisserand qui possède un petit lopin de terre. Mais la vie militaire l’attire et à l’âge de 15 ans, il se joint au Knights of Glin’s Yeomanry Corps et devient rapidement sergent. Il sert ensuite dans une unité de Fencibles irlandaise avant de se joindre au 49e Régiment de Foot. Il sert ainsi dans les campagnes en Hollande (1799), et au Danemark (1801), comme marin. Sa conduite dans cette dernière fonction lui vaut la Naval General Service Medal.
James FitzGibbon et le 49e Régiment sont bientôt en chemin vers l’Amérique du Nord britannique, où il se retrouve sous l’instruction du lieutenant-colonel Isaac Brock. Reconnaissant en James FitzGibbon un officier intelligent et compétent, Isaac Brock l’encourage à améliorer ses chances de promotion et de succès en étudiant davantage. En 1809, Isaac Brock nomme James FitzGibbon lieutenant sans l’achat habituel de la commission.
Guerre de 1812
En Amérique du Nord britannique, James FitzGibbon démontre son habileté et sa ruse en matière de logistique militaire en escortant des approvisionnements le long du fleuve Saint-Laurent sans éveiller les soupçons des Américains, puis il dirige une expédition d’approvisionnement hivernale de ravitaillement, en traîneau de Montréal jusqu’à Kingston. (Voir aussi Guerre de 1812.)
En juin 1813, il sert en tant que commandant de compagnie durant la bataille de Stoney Creek, une bataille forgée à la suite de la prise du Fort George par les Américains en mai, à la frontière du Niagara. Bien que la plupart des soldats américains traitent convenablement les habitants britanniques locaux, certains raids américains sous l’autorité du docteur Cyrenius Chapin sont surnommés « marauders », et ils pillent et terrorisent les habitants. James FitzGibbon ne reste pas les bras croisés. Il demande et obtient la permission de mobiliser 50 hommes de son choix pour mener un raid de harcèlement du style guérilla contre les forces américaines. L’objectif est de rendre la victoire douloureuse aux Américains et de les convaincre qu’elle n’en vaut peut-être pas la peine, surtout parce qu’ils ont maltraité les habitants de la région. Les hommes de James FitzGibbon portent des uniformes gris-vert et ils apprennent à se fondre dans les bois. Surnommés les « Green Tigers » (tigres verts) » et les « Bloody Boys » (garçons sanguinaires), ils sont durs, rusés, et féroces au combat.
Les Green Tigers opèrent à partir de Beaver Dams, traquant et attaquant les forces américaines, et pourchassant le docteur Cyrenius Chapin. Lorsque Laura Secord informe James FitzGibbon de l’avancée américaine imminente de 500 soldats en route pour déloger ses forces de leur base d’opérations, il se prépare pour ce qui sera la victoire britannique décisive à Beavers Dams contre les forces américaines du lieutenant-colonel Charles Boerstler, avec l’aide des troupes régulières et des alliés des Premières Nations. La victoire, qui utilise la ruse et l’habileté, ainsi que la force des armes, fait de James FitzGibbon un héros semblable à son mentor tombé au combat, Isaac Brock, dont la vision de la stratégie et des tactiques est imaginative, axée sur l’initiative, et couronnée de succès.
Pour ses actions, James FitzGibbon est nommé capitaine des Glengarry Light Infantry Fencibles. Durant le restant de la guerre, ses efforts sont principalement consacrés à la reconnaissance et aux renseignements, bien qu’il participe tout de même à la sanglante bataille de Lundy’s Lane.
Carrière dans la fonction publique
Après la guerre de 1812, James FitzGibbon travaille comme fonctionnaire, employant souvent son nom et sa réputation pour calmer l’agitation des immigrants irlandais. (Voir aussi Immigration au Canada.) Il est également adjudant général par intérim durant les rébellions de 1837, lors desquelles ses actions calment la marche des rebelles sur Toronto.
Robuste, intelligent et méfiant, James FitzGibbon retourne en Angleterre en 1847 après le décès de sa femme, mais il conserve de l’affection pour le Canada, cette jeune nation qu’il a protégée avec tant d’ardeur, et le pays de ses plus grandes réussites en tant que soldat.