Annie L. Jack | l'Encyclopédie Canadienne

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Annie L. Jack

Annie Linda Jack, née Hayr, écrivaine, horticultrice (née le 1er janvier 1839 à Northamptonshire, en Angleterre; décédée le 15 février 1912 à Châteauguay, au Québec). Première femme professionnelle à écrire sur le jardinage au Canada, Annie Jack a rédigé le populaire manuel The Canadian Garden: A Pocket Help for the Amateur. C’est aussi une poète qui a publié abondamment, une chroniqueuse en jardinage et une commentatrice sociale.
Annie L. Jack
Annie Jack (1839 - 1912) a été la première horticulteure professionnelle au Canada. (Wikimedia CC)

Enfance et famille

En 1852, à l’âge de 13 ans, Annie Jack quitte Northamptonshire, en Angleterre, pour fréquenter la Emma Willard School, un pensionnat d’élite pour filles, situé à Troy, dans l’État de New York. Elle déménage à Châteauguay, au Québec, et en 1860, elle épouse Robert Jack, un producteur de fruits canadien d’origine écossaise. Le couple a 12 enfants : John, Elizabeth, Annie, Mary, William, James, Stanton, Ernest, Norman, Hope, Milton et Ruth. Même si la majorité des enfants du couple ont une longue vie, Ernest meurt en 1872 tout juste avant son premier anniversaire. Un poème d’Annie publié l’année suivante dans le Montreal Daily Witness fait référence à la mort d’un jeune enfant.

Jardin

Annie Jack et son mari exploitent la ferme fruitière Hillside à Châteauguay. Une acre de la ferme est réservée à Annie. Elle y fait un jardin où elle cultive des fleurs, des fruits et des légumes pour gagner de l’argent de poche et faire des expériences. Décrit comme une « Mecque », le jardin d’Annie devient une destination populaire pour les horticulteurs.

Écriture

Annie Jack écrit et publie des poèmes et de courtes histoires inspirantes, des articles d’intérêt social, ainsi que des articles horticoles pratiques et universels. Elle est surtout connue pour les articles sur l’horticulture qu’elle écrit pour des quotidiens de Montréal et les plus grands magazines horticoles et agricoles de l’époque, comme le Canadian Horticulturalist, le Farmer’s Advocate et le Rural New Yorker. Elle rédige plusieurs articles portant sur des sujets d’intérêt social dans le Montreal Witness sous le nom de plume Loyal Janet. Son populaire ouvrage, The Canadian Garden: A Pocket Help for the Amateur (1903), est le seul manuel horticole canadien disponible jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Dans cet ouvrage, Annie Jack offre des conseils pratiques et poétiques, informant les lecteurs que « dans tout jardin, la rose est reine […] car c’est la fleur de nos désirs et pourtant, celle aussi de nos revers », et qu’un jardin de roses doit avoir « cinq pieds de large pour contenir trois rangées, tout en laissant 24 à 26 pouces de distance entre chaque rose ».

Annie Jack publie également cinq autres ouvrages : The Little Organist of St. Jerome and Other Stories of Work and Experience (1902), Rhyme-Thoughts for a Canadian Year (1904), Maple Lore (1910), Belated Violets et The Christmas Hearth.