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Bobby Hull

Robert Marvin « Bobby » Hull, O.C., joueur de hockey (né le 3 janvier 1939 à Pointe-Anne, en Ontario; décédé le 30 janvier 2023 à Wheaton, en Illinois). Surnommé « la comète blonde » en raison de sa chevelure dorée et de sa vitesse fulgurante, Bobby Hull a mené les Blackhawks de Chicago à leur première victoire de la coupe Stanley en 23 ans, en 1961. À la saison 1961-1962, il a égalisé le record de 50 buts marqués en une saison détenu par Maurice « Le Rocket » Richard, avant d’en marquer 54 à la saison 1965-1966 et 58 à la saison 1968-1969. Ailier gauche le plus performant de l’histoire du hockey, Bobby Hull a remporté le trophée Art Ross à trois reprises et le trophée Hart à deux reprises. En 1972, il a accepté un contrat d’un million de dollars pour passer de la LNH à la toute jeune Association mondiale de hockey. Il a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1983.

Bobby Hull en 1968
(avec la permission de Wikimedia Commons)

Faits saillants de carrière

Bobby Hull joue dans les rangs juniors à Hespeler (Cambridge), Woodstock et St. Catharines, en Ontario, avant d’être engagé par les Black Hawks de Chicago (maintenant les Blackhawks de Chicago) en 1957. Même s’il ne compte que 31 buts au cours de ses deux premières saisons dans la Ligue nationale, il arrive deuxième derrière Frank Mahovlich pour le trophée Calder.

Surnommé « la comète blonde » en raison de sa chevelure dorée et de sa vitesse fulgurante, Bobby Hull mène l’équipe de Chicago à sa première Coupe Stanley en 23 ans, en 1961. Il égale le fameux record de 50 buts dans une même saison (1961-1962) de Maurice « Le Rocket » Richard, puis fixe la barre à 54 buts en 1965-1966 et à 58 en 1968-1969. Hull et son coéquipier Stan Mikita apportent une contribution remarquable au hockey en mettant au point un bâton de hockey révolutionnaire dont la courbe permet de lancer la rondelle avec plus de puissance et de précision. Il perfectionne d’ailleurs un tir frappé redoutable chronométré à 187 km/h.

Bobby Hull remporte trois fois le trophée Art Ross, deux fois le trophée Hart et une fois le trophée Lady Byng. Il compte 610 buts pour un total de 1170 points en 15 saisons dans la Ligue nationale de hockey (LNH). En 1972, il accepte une offre d’un million de dollars pour passer de la LNH aux Jets de Winnipeg, accordant ainsi une crédibilité instantanée à une Association mondiale de hockey alors fragile. Il continue à compter de nombreux buts, dont 77 buts en 78 parties pendant la saison 1974-1975, ajoutant 303 buts et 638 points à son palmarès.

Carrière après le hockey

Le fils de Bobby Hull, Brett Hull, devient un joueur étoile des Blues de St Louis et des Stars de Dallas. Il compte 50 buts pendant une saison et remporte le trophée Hart. C’est la première fois qu’un père et un fils accomplissent ce double exploit dans la LNH.

Mécontent de la manière dont la LNH administre la caisse de retraite des anciens joueurs, Bobby Hull se joint à plusieurs anciens joueurs, dont Gordie Howe et Carl Brewer, afin de poursuivre les dirigeants de la Ligue nationale au sujet des profits excédentaires réalisés par la caisse. Ils obtiennent gain de cause et une somme de plus de 40 millions de dollars est versée comme supplément aux pensions des joueurs à la retraite.

Bobby Hull devient officier de l’Ordre du Canada en 1978 et est intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1983. Son numéro de maillot, le 9, est retiré par les Blackhawks de Chicago et l’ancienne franchise des Jets de Winnipeg (aujourd’hui les Coyotes de l’Arizona). À sa retraite, il recommence l’élevage bovin, une activité qui l’a passionné toute sa vie.

Controverses

Bobby Hull a été accusé d’avoir abusé ou agressé au moins deux de ses trois épouses à plusieurs reprises. En 1986, il est accusé d’avoir agressé un policier qui est intervenu lors d’une dispute avec sa troisième femme. Il a également tenu des propos antisémites, anti-noirs et pronazis.

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