Peuplement
La région qui borde la partie ouest du lac Ontario est habitée depuis approximativement 6 000 ans et une nation autochtone parlant l’iroquois s’y est installée il y a au moins 650 ans. Comptant entre 20 000 et 40 000 membres au début du 17e siècle, cette nation était connue chez les Hurons sous le nom d’Attiwandaronk (qui signifie « ceux qui parlent un langage légèrement différent des autres »). Cependant, après que Samuel de Champlain les eut décrit comme « la Nation neutre », faisant référence à leur neutralité dans les guerres iroquoises, les Européens ont continué par la suite à les appeler les Neutres.
Malgré des découvertes archéologiques contemporaines, les Neutres restent relativement peu connus. Le premier Européen qu’ils ont rencontré fut probablement l’explorateur français Étienne Brûlé, qui arriva dans la région en 1615 ou 1616. Il n’a laissé aucun récit de sa rencontre avec ces gens mais Champlain a probablement rédigé ses notes sur la Nation neutre à partir des dires de Brûlé. Le père franciscain Joseph de la Roche Daillon visitera dix ans plus tard la région et en 1640 – 1641, les Neutres rencontrent deux missionnaires jésuites, les pères Jean de Brébeuf et Joseph Marie Chaumont. À cette époque, leur population est cependant déjà décimée par les épidémies. En 1650, les Iroquois gagne une bataille décisive sur les Hurons et se tournent alors contre les Neutres, peut-être parce que ces derniers ont donné refuge à quelques Hurons en fuite. Au début des années 1650, la société des Neutres semble s’être complètement désintégrée. Durant tout le siècle suivant, les Mississaugas ont occupé le territoire des Neutres et le lac Ontario est devenu une plaque tournante pour la traite française des fourrures.
Après la victoire des Anglais sur les Français dans les Plaines d’Abraham en 1759, l’influence française prit néanmoins fin. À la fin des années 1790, l’administration coloniale cherche à attirer des Loyalistes dans la région de Niagara et la Couronne s’y emploie en achetant de vastes terres aux locaux, les Mississaugas. Les agents coloniaux offrent 200 acres de terre à toute famille Loyaliste arrivante, mais le peuplement n’en reste pas moins lent. En 1815, George Hamilton, fis de l’homme d’affaires et politicien Robert Hamilton et vétéran de la guerre de 1812 au carnet d’adresses bien rempli, achète une maison et 257 acres de terres dans le petit village connu alors sous le nom de Head of the Lake. Hamilton aménage rapidement la ville en traçants les rues et en vendant plusieurs parcelles de sa propriété aux nouveaux arrivants. L’année suivante, en mars, la ville est choisie comme siège administratif du district de Gore et rebaptisée en l’honneur de son dirigeant.
Développement
Hamilton grossit lentement jusqu’à la fin des années 1820, lorsqu’un chenal est aménagé à travers la plage de Burlington. L’ouvrage permet aux goélettes et aux bateaux à vapeur d’entrer dans la baie de Burlington. Offrant un point d’accès aux routes qui montent sur l’escarpement du Niagara, le canal transforme la communauté en plein essor en une importante place portuaire. L’énorme flux migratoire en provenance du Royaume-Uni durant les années 1830 contribue à son épanouissement. La prospérité croissante de la ville est en partie due à sa situation géographique qui en fait un lieu idéal pour les maisons de commerce, les entrepôts à céréales et les manufactures qui peuvent faire affaires avec toute la région environnante. Des plans sont dressés pour une compagnie de bateaux à vapeur, une banque et un chemin de fer qui ira jusqu’à London.
La panique économique et les rébellions de 1837 retardent la construction de la voie ferrée jusqu’au début des années 1850. Dirigée entre autres par Sir Allan MacNab, agent des terres et avocat, la Ville investit dans le Great Western Railway et d’autres lignes ferroviaires. Bien que le marché ferroviaire s'effondre en 1857 après une période d'effervescence, Hamilton a déjà attiré des fonderies spécialisées dans la fabrication de poêles et de machines agricoles. Dans les décennies qui suivent, d’autres industries s’y installent et y prospèrent jusqu’au milieu du 20e siècle. Des fabricants de vêtements confectionnés et de machines à coudre s'y fixent aussi pendant la guerre de Sécession et au début des années 1890, la Hamilton Blast Furnace Company y produit de la fonte brute. Au début des années 1900, la construction des chemins de fer nationaux et l'implantation de succursales d'entreprises américaines desservant le marché des Prairies déclenchent une flambée de construction d’usines et de résidences qui se poursuivra jusqu'en 1913. Pendant les deux guerres mondiales, les industries de Hamilton concentrent leurs activités sur la fabrication de matériel de guerre. Après 1945, elles se convertissent avec succès dans les industries de l'électroménager, de l'automobile et de la construction résidentielle.
Après la fermeture des usines de textiles et de tricot dans les années 1950 et 1960, Hamilton dépend de plus en plus de la sidérurgieet des industries connexes. Au cours des deux dernières décennies du 20e siècle, les manufacturiers doivent cependant faire face à une concurrence croissante aux niveaux continental et mondial Trois des plus grands employeurs de la région, Otis Elevator, Firestone et International Harvester, ferment les portes de leurs ateliers locaux tandis que d’autres firmes sont forcées de prendre d’importantes mesures de restructuration. Les deux aciéries de Hamilton réduisent leur effectif de presque la moitié. En dépit de ces chocs économiques, Hamilton n’est pas devenue une de ces villes décrépites ou désertées typiques de la « rust belt » (la région de la « ceinture de ferraille », de l’industrie traditionnelle sinistrée). La manufacture traditionnelle continue à y jouer un rôle important, même si elle est en déclin, dans l’économie de la ville et comme partout ailleurs, le secteur des services continue à croître, tout comme de nouveaux secteurs de l’industrie du recyclage et de l’élimination des déchets.
Paysage urbain
Le port de Hamilton (la baie de Burlington) s'étend sur 8 km vers l'ouest à partir du canal de Burlington Beach jusqu'aux pentes escarpées du mont Burlington Heights. Jusqu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le port et l'escarpement orientent le développement dans un axe est-ouest étroit. L'escarpement de calcaire, qui atteint 100 m de haut, pose un problème de transport considérable qui nuit au développement des banlieues. Malgré la construction de plusieurs voies rapides dans les années 1960 et de la promenade Red Hill Valley, la division entre la « montagne », comme les habitants de la région appellent l’escarpement, et la vieille ville en contrebas continue à défier tout projet d'aménagement urbain.
Les plus vieilles industries de Hamilton sont regroupées le long de la rive et des voies ferrées des Chemins de fer nationaux du Canada. Les laboratoires, les centres de distribution de pièces et l'industrie légère s'établissent à l'extérieur de la ville et le long des corridors routiers à partir de la fin des années 1960. Le noyau culturel, financier et administratif demeure près de l'intersection des rues James et King, à proximité du parc Gore, et la ville s’efforce depuis quelques années d’attirer de nouveaux employeurs dans le centre-ville. Ces efforts se concrétisent en particulier par l’expansion des secteurs axés sur la haute technologie et la recherche, avec notamment l’ouverture du parc d’innovations McMaster en 2009, où s’installent plusieurs laboratoires spécialisés dans divers domaines allant des sciences de la vie au génie industriel, et le développement du réseau des sciences de la santé de Hamilton.
Les secteurs résidentiels comprennent le district de Durand, entre les rues James et Queen, secteur de la vieille élite, la localité de Westdale du côté ouest, novatrice et de classe moyenne, un mélange d’anciens quartiers résidentiels et de nouveaux lotissements dans les communautés d’Ancaster, de Dundas et de Waterdown, et les vastes secteurs occupés par la classe ouvrière à l'est et au nord-est. Les quartiers ethniques abondent, habituellement associés à des paroisses et à de petits quartiers d’affaires.
Au cours des années 1960 et 1970, le profil de la ville se modifie avec l’érection des premières tours d'habitation au centre-ville puis dans les secteurs avoisinants. Bien qu'un grand nombre de belles constructions de pierre du 19e siècle soient tombées sous les pics des démolisseurs au cours du boom de la construction, certaines sont préservées, comme les hôtels de ville de Dundas (1849) et d’Ancaster (1871), la maison des douanes (Custom House, 1860), le quartier commercial (Commercial Block, 1858), l'immeuble résidentiel Sandyford Place (1858) et la célèbre église St. Paul (1857). À partir des années 1970, le conseil municipal de Hamilton et la commission portuaire s’efforcent d’améliorer la qualité de l’eau du port et d’équilibrer la nécessité d’offrir l’infrastructure d’un port industriel et celle de répondre à la demande du public en faveur d’un meilleur environnement et de zones de loisir plus agréables au bord de l’eau. Depuis 2000, le parc Bayfront, ouvert en 1993, fait partie du sentier riverain sur les rives sud-ouest du port. Quelques marais au nord-ouest de la ville et certains sites dans le port font l’objet de plans de restauration de l’habitat des poissons et de la faune mais la mauvaise qualité de l’eau a été citée comme un obstacle important à l’avancement de ces projets.
Population
La croissance de la population de la ville suit les fluctuations de ses cycles économiques. Après l’échec du Great Western Railway en 1857, on estime que Hamilton a perdu entre 20 et 25 % de sa population dans les sept années qui suivirent. Dans les dernières décennies du 19e siècle, son économie et sa population croissent régulièrement, principalement sous l’impulsion des immigrants britanniques. L’expansion industrielle phénoménale des années 1900 à 1913 donne lieu à l’annexion de territoires et attire des travailleurs de l’industrie et de la construction en provenance du Royaume-Uni, des États-Unis, de l’Italie et de la Pologne. Des réfugiés d’Europe centrale et des pays baltes y arrivent aussi dans les années 1920. Comme ailleurs, les difficultés économiques des années 1930 ralentissent néanmoins la croissance de la ville.
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, des travailleurs du Québec, des Maritimes et de l’Ouest viennent y travailler dans les industries liées à la guerre. Après la guerre, l’immigration européenne (hollandaise, allemande, italienne et polonaise) atteint un sommet en 1954.
Dans l’ensemble, la restructuration industrielle qui s’étale sur le dernier quart du 20e siècle ralentit la croissance démographique de Hamilton et les six municipalités voisines, fusionnées avec la nouvelle ville, n’ont cessé de croître beaucoup plus vite que le centre-ville. L’immigration s’est également ralentie durant la même période mais continue à modeler en profondeur l’univers culturel de la ville. Selon le recensement de 2021, les personnes citant des origines anglaises constituent le plus grand groupe ethnique, soit 19,8 % de la population, suivies par des origines écossaises (16,1 %) et irlandais (15 %). Les minorités visibles représentent 25,1 % des résidents de la ville, les personnes sud-asiatiques, noires et arabes constituant les plus grandes communautés au sein de ce groupe.
Économie et main-d’œuvre
Hamilton est considérée comme une ville ouvrière fortement syndiquée. Le Mouvement pour une journée de travail de neuf heures voit le jour à Hamilton en 1872. Les Chevaliers du travail et la Fédération américaine du travail y recrutent activement des membres à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle. Le Congrès des organisations industrielles (CIO) y mène dans les années 1930 et 1940 une campagne en faveur de la création de syndicats d’entreprise qui représenteraient tous les travailleurs d’une même usine. Après d’intenses grèves à Westinghouse, Firestone et Stelco en 1946, le Congrès conclut des ententes assurant de meilleurs salaires et une amélioration des avantages sociaux. Les syndicats industriels nouvellement formés et les syndicats de métier plus anciens fusionnent en 1956 pour former le Conseil syndical du district de Hamilton. Dans les années 1950 et 1960, les syndicats obtiennent l’augmentation des salaires, la garantie d’emploi et des congés payés pour leurs membres. Comme ailleurs, le mouvement syndical est relancé dans les années 1960 et 1970 lorsque les travailleurs municipaux, provinciaux et fédéraux s’inscrivent aux syndicats. Il est ensuite affaibli par la restructuration industrielle et le ralentissement de la croissance du secteur public durant la dernière décennie du siècle.
L’économie de la ville a subi d’importantes mutations au cours des dernières années, marquées en particulier par le déclin continu du secteur manufacturier et l’émergence des services d’information et de santé publique. En 2003, le secteur de la manufacture employait près de 80 000 personnes (soit 22 % de la population active) dans la région de Hamilton alors qu’en 2013, ce chiffre est tombé à 46 200 personnes (12 %). Après l’annonce de la fermeture définitive de l’usine Stelco en 2013, Dofasco reste la dernière aciérie de la ville.
La Hamilton Health Sciences Corporation, un réseau comprenant six hôpitaux locaux, est aujourd’hui le plus gros employeur de la ville, avec près de 10 000 emplois. Au total, le secteur des services de soins de santé et des services sociaux emploie aujourd’hui 13,7 % de la population active de Hamilton, tandis que le secteur de la fabrication et de la vente au détail en occupe 12,3 % et 11,8 % respectivement.
Transports
Située à l’extrémité ouest du lac Ontario, Hamilton jouit d’une position stratégique au sein du réseau de transport de l’Ontario. Au sud-est du lac, s’étend la péninsule du Niagara et Buffalo (New York); au nord-est, on trouve Toronto et l’Est de l’Ontario et à l’ouest, le Sud-Ouest de l’Ontario et Detroit (Michigan). Aujourd’hui, un nombre croissant de résidents de Hamilton vont travailler à Toronto en voiture ou en empruntant le réseau de transport en commun GO Transit.
Au 19e siècle, les voies ferrées et les canaux ont transformé la ville en plaque tournante de la distribution des produits en gros. À partir de 1912, la Commission du havre de Hamilton s’est efforcée de faire de la ville un important port des Grands Lacs. Durant le 20e siècle, les activités commerciales se sont progressivement intensifiées dans le port grâce à la croissance de l’industrie de l’acier, à l’élargissement du canal Welland dans les années 1930 et à l’ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent en 1959. En termes de tonnage de fret traité, le port se classe dans les dix premiers parmi les quelque deux cents ports du Canada.
Même si les connections ferroviaires de Hamilton ne sont plus aussi importantes que jadis, les Chemins de fer nationaux du Canada maintiennent encore aujourd’hui des installations pour le transport des marchandises industrielles dans la ville. Les manufacturiers font de plus en plus appel au transport par camion et utilisent un réseau d’autoroutes en continuelle expansion entre Hamilton, la zone industrielle du « Golden Horseshoe » et les États-Unis par Buffalo ou Detroit. Le petit aéroport international de la ville a quant à lui tirer partie de l’utilisation croissante des services aériens par les hommes d’affaires. Depuis 1996, une société locale d’aménagement du territoire, un syndicat de la construction et une firme de gestion des aéroports ont fait de cet aéroport l’une des plus grandes plaques tournantes canadiennes de l’expédition du courrier et du fret. L’arrivée de WestJet a également permis d’offrir aux passagers des vols vers un nombre croissant de destinations canadiennes et internationales.
Gouvernement et politique
Les principes de la Ville de Hamilton en matière d’administration urbaine furent posés lors de la constitution de la ville en 1846. Des conseillers municipaux élus représentent les différents quartiers et gèrent les affaires en se rencontrant lors de conseils municipaux réguliers ou à l’intérieur de comités spéciaux. Jusqu’en 1876, le maire était nommé tous les ans par le conseil. Par la suite, il a été élu par les habitants inscrits. Un système administratif semblable était en place dans les villes et cantons situés autour de la cité. Au début des années 1960, l’expansion géographique de la ville jusqu’aux limites des municipalités et des villages voisins, l’empiétement croissant des banlieues sur les régions environnantes et la nécessité de mettre en place des services de haut niveau pour la police, la lutte contre les incendies, l’entretien des routes et la maintenance du réseau d’égout sur l’ensemble du territoire motivent cependant une remise à plat du système administratif.
En 1974, le gouvernement de l’Ontario crée un niveau de gouvernement régional chargé de coordonner de nombreux services dans le comté de Wentworth et regroupe plusieurs cantons ruraux en six gouvernements municipaux au sein du comté: Ancaster, Dundas, Flamborough (anciennement Beverly, East et West Flamborough), Glanbrook (anciennement Glanford et Binbrook), Hamilton et Stoney Creek (incluant Stoney Creek et Saltfleet). Cette structure administrative à deux niveaux restera en place jusqu’en janvier 2001, lorsque le gouvernement provincial, cherchant à réduire les dépenses et à restructurer le système de prestation des services municipaux, fusionne les municipalités en une seule entité, la nouvelle Ville de Hamilton. La ville est alors administrée par un maire aidé de quinze conseiller, dont huit sont issus de l’ancienne ville et sept des anciennes municipalités situées dans les banlieues et les zones rurales environnantes.
Les appareils de parti, qui entretiennent des liens avec les partis fédéraux et provinciaux, continuent à jouer un rôle important lors des élections locales. Même si les organisations syndicales ont présenté quelques candidats, les syndicats et les partis de gauche n’ont jamais été fortement représentés au sein du conseil municipal.
Vie culturelle
L’Université McMaster joue un rôle important à Hamilton depuis 1930. Le Collège Mohawk, établi en 1967, est issu de l’Institut provincial des textiles qui devint plus tard l’Institut de technologie de Hamilton. En 1982, le Collège universitaire Redeemer – un collège chrétien d’art libéral de premier cycle – est également ouvert dans le secteur d’Ancaster.
La bibliothèque centrale de Hamilton ouvre au-dessus du nouveau marché communautaire en 1980 et a fait l’objet de rénovations importantes entre 2009 et 2011. La Ville gère un vaste réseau de parcs, les fameux Jardins botaniques royaux (1941) et sept musées, notamment quatre sites historiques nationaux : Battlefield House (1796), le Château Dundurn (1835), la Maison Whitehern (1848) et l’Usine hydraulique de Hamilton(1859). Le musée de la vapeur et de la technologie, construit autour de l’usine hydraulique de 1859, et le Workers Arts and Heritage Centre, qui présente des expositions dans la Maison des douanes (Custom House, 1860), sont des points de départ pour deux circuits patrimoniaux industriels. L’imposante galerie d’art de Hamilton offre au public des œuvres de Cornelius Krieghoff et de William Kurelek. Le Hamilton Philharmonic Orchestra, les Mohawk College Singers, le McMaster Chamber Orchestra et l'Opera Hamilton perpétuent la tradition musicale de la ville. Le Theatre Aquarius ainsi que plusieurs productions dramatiques à McMaster et par de petites troupes de théâtre maintiennent une longue tradition théâtrale. Des troupes de théâtre itinérantes se produisent souvent au magnifique complexe Hamilton Place.
Le Hamilton Spectator, premier journal de la chaîne Southam (1846), appartient aujourd’hui à Torstar Inc. mais continue à être le quotidien phare de la ville. Diverses revues à caractère ethnique et des publications hebdomadaires de banlieue sont également publiées à l’extérieur de Hamilton. Jusqu’à la fin des années 1990, la chaîne de télévision CHCH est restée l’une des rares chaînes indépendantes et non affiliées du pays, et était spécifiquement axée sur les auditeurs vivant à Hamilton.
En s’octroyant une audience à l’échelle de la province, la société attira l’attention du géant canadien des médias CanWest Global Communications qui finit par l’absorber.
Dans le domaine des sports, la ville manifeste un intérêt particulier pour la course à pied et organise chaque année une course autour de la baie de même que des rencontres régulières d'athlétisme. La Ville a perdu son équipe de ligue nationale de hockey en 1924 et depuis, elle n’a pas réussi à attirer une nouvelle équipe, malgré la construction dans ce but du Copps Coliseum. (En 2009, Jim Basillie, alors codirecteur général de Research In Motion, tenta de faire venir les Coyotes de Phoenix, en faillite, à Hamilton, mais son offre a été contestée par la NHL qui parvint à stopper la transaction en portant l’affaire devant les tribunaux.) Hamilton compte une équipe de sport professionnel, sa bien-aimée équipe de football, les Tiger-Cats de Hamilton, et elle est le domicile du Temple de la renommée du football canadien.