Nancy Catherine « Tiger » Greene Raine, O.C., O.B.C., skieuse alpine (née le 11 mai 1943 à Ottawa, en Ontario). La médaillée d’or olympique Nancy Greene a été nommée meilleure athlète féminine du 20e siècle au Canada par la Presse canadienne. Deux fois championne de la Coupe du monde de ski alpin, Nancy Greene a participé aux épreuves de slalom, de slalom géant et de descente. Son style féroce et agressif lui a valu le surnom de « Tiger » (Tigre). Elle est la Canadienne ayant remporté le plus grand nombre de victoires en Coupe du monde, avec 13 victoires. Nancy Greene a reçu le trophée Lou-Marsh (maintenant appelé le prix Northern Star) de l’athlète canadienne de l’année en 1967 et en 1968. Elle s’est retirée du ski à l’âge de 24 ans et est devenue membre du Sénat du Canada de 2009 à 2018. Elle a été intronisée au Panthéon des sports canadiens, au British Columbia Sports Hall of Fame and Museum, au Musée canadien du ski, au Temple de la renommée du ski et du surf des neiges des États-Unis et à l’Allée des célébrités canadiennes.
Jeunesse
Nancy Greene est née le 11 mai 1943 à Ottawa, en Ontario. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, ses parents, originaires de la Colombie-Britannique, vivent dans la capitale du Canada, où le père de Nancy Greene, Bob, travaille pour le gouvernement. Après la guerre, la famille retourne dans l’Ouest et s’installe à Rossland, en Colombie-Britannique.
En grandissant, Nancy Greene et ses cinq frères et sœurs sont des skieurs récréatifs passionnés et des membres fondateurs du club de ski de Red Mountain, situé tout près. Suivant les traces de sa sœur aînée Elizabeth, Nancy Greene commence à faire du ski de compétition à l’âge de 14 ans.
En 1958, elle remplace une personne blessée lors des Championnats canadiens juniors, qui ont eu lieu à la station de ski Red Mountain, à Rossland. La performance de Nancy Greene sur ce parcours familier lui vaut une place au championnat l’année suivante ; elle finit septième après s’être blessée lors d’une chute. Le style agressif et offensif de Nancy Greene sur les pistes lui vaut rapidement le surnom de « Tiger » (Tigre).
Malgré sa performance médiocre, elle attire l’attention de l’entraîneur olympique canadien Pepi Salvenmoser et est invitée aux essais pour l’équipe olympique d’hiver de 1960. Elle rejoint de l’équipe en tant que remplaçante et fait ses débuts olympiques aux Jeux olympiques d’hiver de Squaw Valley (maintenant appelé Olympic Valley), en Californie. Elle participe aux épreuves de slalom géant, de slalom et de descente. Elle finit 22e à l’issue de sa meilleure performance.
Ses résultats aux Jeux olympiques de 1964 à Innsbruck, en Autriche, montrent des signes d’amélioration; elle termine 7e en descente. C’est toutefois en 1965, à 21 ans, qu’elle réalise sa meilleure saison, en terminant à la première place des championnats américains de ski de la coupe Bingham. C’est l’une des neuf premières places qu’elle obtient cette année-là.
Coupe du monde
La Coupe du monde inaugurale a lieu en 1967. Nancy Greene domine dans cette nouvelle épreuve, une série de courses se déroulant dans différents pays entre janvier et mars et aboutissant au couronnement d’un vainqueur général.
Les 7 et 8 janvier 1967 à Oberstaufen, en Allemagne, Nancy Greene remporte ses deux premières courses de Coupe du monde en slalom géant et en slalom. Elle répète son exploit trois jours plus tard, à Grindewald, en Suisse. Nancy Greene termine ensuite à la première place à Vail, au Colorado, et à Jackson Hole, au Wyoming. Elle finit le tournoi de la Coupe du monde avec sept premières places et deux troisièmes places. Cumulant un total de 176 points, elle remporte le championnat de la Coupe du monde.
En 1967, Nancy Greene reçoit le trophée Lou-Marsh de l’athlète canadienne de l’année. Elle est également nommée officière de l’Ordre du Canada cette année-là.
L’impressionnante performance de Nancy Greene prépare le terrain pour la Coupe du monde de 1968. En effet, elle continue sur sa lancée et remporte six courses. Elle termine quatrième au classement général en descente et en slalom et première au classement général en slalom géant. Pour la deuxième année consécutive, elle finit en tête du classement général et championne de la Coupe du monde. Elle demeure à ce jour la Canadienne ayant remporté le plus grand nombre d’épreuves en Coupe de monde, avec 13 victoires.
Jeux olympiques d’hiver de 1968
Au moment des Jeux olympiques d’hiver à Grenoble, en France, Nancy Greene est considérée comme une favorite, et elle ne déçoit pas. Le 13 février, la skieuse termine en deuxième position au slalom, remportant une médaille d’argent. Deux jours plus tard, le 15 février, Nancy Greene remporte la médaille d’or en slalom géant avec une large avance de 2,68 secondes.
Pour la deuxième année consécutive, Nancy Greene est élue meilleure athlète du Canada, et remporte son deuxième trophée Lou-Marsh en 1968.
Nancy Greene prend sa retraite du ski de compétition à 24 ans, ayant remporté 17 titres de championne canadienne au cours de son illustre carrière. En 1999, la Presse canadienne la nomme Athlète féminine canadienne du siècle.
Carrière après le ski
Après sa carrière d’athlète, Nancy Greene devient une porte-parole populaire. En 1968, elle rejoint le Groupe de travail sur le sport du premier ministrePierre Trudeau, où elle rencontre Al Raine, qui vient d’être nommé directeur de l’équipe nationale de ski du Canada. Les deux se marient en août 1969 et ont des fils jumeaux, Charley et Willy Raine, en 1970. Willy participe d’ailleurs aux épreuves de ski alpin aux Jeux olympiques d’hiver de 1992 à Albertville, en France.
Nancy Greene continue d’être une ambassadrice du sport lorsque la famille s’installe en Colombie-Britannique. Elle siège aux conseils d’administration de plusieurs stations de ski, dont Sun Peaks, près de Kamloops, dont elle est directrice. Aux Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, Nancy Greene est l’une des ambassadrices des Jeux.
Sénatrice
En 2009, Nancy Greene est nommée au Sénat du Canada par le premier ministreStephen Harper. Elle défend ce mandat et représente le Parti conservateur jusqu’à sa retraite obligatoire en 2018, à l’âge de 75 ans. Elle participe à des projets de loi notables tels que la Loi sur l’aide médicale à mourir et parraine le projet de loi S-228, qui vise à interdire la commercialisation d’aliments et de boissons malsains auprès des enfants.
Voir aussiLes femmes et le sport; Les femmes et les sports au Canada : une histoire.
Honneurs et récompenses
- Officière, Ordre du Canada (1967)
- Athlète féminine de l’année, Amateur Athletic Union (1967)
- Intronisée, Panthéon des sports canadiens (1967)
- Trophée Lou-Marsh (1967, 1968)
- Membre, Ordre du cornouiller (1968)
- Intronisée, British Columbia Sports Hall of Fame and Museum (1969)
- Intronisée, Temple de la renommée du ski et du surf des neiges des États-Unis (1969)
- Intronisée, Musée canadien du ski (1992)
- Intronisée, Allée des célébrités canadiennes (1999)
- Doctorat honorifique en droit, Collège universitaire du Caribou (1999)
- Doctorat honorifique en droit, Université Royal Roads (2002)
- Doctorat honorifique en droit, Université Simon Fraser (2004)
- Membre, Ordre de la Colombie-Britannique (2004)