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Escrime

L'escrime, ou le duel à l'épée en fonction de règles établies, était une activité pratiquée autrefois comme passe-temps mais également en temps de guerre.
Escrime
Escrime (photo de F. Scott Grant/Canadian Sport Images).

L'escrime, ou le duel à l'épée en fonction de règles établies, était une activité pratiquée autrefois comme passe-temps mais également en temps de guerre. Le maniement habile d'armes tranchantes et légères apparaît au XIVe siècle, à l'époque où la poudre noire rend les armures lourdes désuètes. À mesure que les duels sont interdits, les escrimeurs parfont leur technique pour donner naissance à l'art élégant de l'escrime.

C'est à la fin du XIXe siècle que l'escrime devient un sport structuré, sous la forme de compétitions dans lesquelles le nombre de touches est compté pour déterminer le gagnant d'un combat. En 1896, l'escrime est intégrée aux premiers Jeux olympiques modernes. Aujourd'hui, les escrimeurs combattent dans diverses catégories déterminées selon le type d'épée utilisé. Le fleuret est léger et flexible, l'épée est aussi longue que le fleuret, mais elle est plus lourde et moins flexible; et le sabre est une arme d'estoc et de taille. Les zones corporelles ciblées varient selon le type d'arme (en général, la cible au fleuret est le tronc de l'escrimeur; au sabre, c'est le tronc et les bras; et à l'épée, c'est tout le corps). Désormais, les femmes participent aux trois épreuves, ce qui n'a pas toujours été le cas. En effet, le sabre vient d'y être ajouté. Un système électrique, créé pour la première fois dans les années 30, permet de compter les touches lors des combats de fleuret et d'épée. Les fleurettistes portent une veste conductrice couvrant la surface ciblée. Un masque protecteur, des gants et une veste constituent l'équipement des escrimeurs. L'escrime est donc un sport qui comporte peu de dangers et qui requiert des tactiques subtiles, du maintien, de la vitesse et de l'équilibre.

Au Canada, à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, les écoles d'escrime sont relativement fréquentées et le sport connaît un renouveau de popularité à la fin du XIXe siècle. Le Toronto Fencing Club et le club d'escrime pour femmes du Toronto University College sont créés en 1895. Au cours de la décennie suivante, des clubs d'escrime sont formés dans les universités de l'Est du pays. En 1902 ont lieu les premiers championnats canadiens. Dans les années 30, la popularité de ce sport continue à s'accroître et, après la Deuxième Guerre mondiale, la vague d'immigration européenne amène des escrimeurs et des maîtres éminents. La Fédération canadienne d'escrime régit ce sport.

Depuis 1932, les escrimeurs canadiens, autant les hommes que les femmes, participent aux Jeux olympiques, mais c'est aux Jeux du Commonwealth et aux Jeux panaméricains qu'ils connaissent le plus de succès. Plusieurs médailles d'argent et de bronze sont remportées aux Jeux du Commonwealth et, en 1954, l'équipe masculine de sabre remporte la médaille d'or. Aux Jeux panaméricains, les Canadiens remportent plusieurs médailles de bronze et, en 1975 et en 1979, l'équipe féminine de fleuret remporte la médaille d'argent. Aux Jeux du Commonwealth de 1986, les escrimeurs canadiens raflent l'or, l'argent et le bronze aux épreuves individuelles de sabre et d'épée, ainsi que l'or en équipe. Aux Jeux panaméricains de 1987, Jean-Paul Banos de Montréal gagne la médaille d'or au sabre. Le Canada remporte également deux médailles d'argent et quatre de bronze. Ces résultats témoignent des progrès réalisés par les escrimeurs canadiens dans les années 70 et 80. En 1991, les équipes masculines d'épée et de sabre finissent toutes deux sixièmes aux championnats mondiaux. En 1992, l'équipe d'épée termine septième aux Jeux olympiques de Barcelone. Ces résultats sont les meilleurs que le Canada ait obtenus depuis des décennies.

En 1994, aux championnats du Commonwealth, le Canada remporte cinq médailles d'or, une d'argent et cinq de bronze. Il obtient au moins deux médailles dans chacune des cinq épreuves disputées. En 1995, lors du Championnat du monde cadet, à Paris, Alexandra Wawryn finit deuxième. Cette même année, aux championnats du monde, à Paris, Don Nowosielski termine en septième position. Ces deux athlètes sont des épéistes, ce qui est représentatif de l'importance accordée à cette arme au Canada.

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