Églises congrégationalistes
Certaines des Églises issues du puritanisme sont appelées congrégationalistes en raison de leur principe d'organisation, selon lequel chaque assemblée (ou congrégation) doit être autonome. Des colons venus de la Nouvelle-Angleterre forment des assemblées en Nouvelle-Écosse à partir de 1751 et au Nouveau-Brunswick par la suite. Il n'en reste plus que deux en 1800 à cause de l'influence déstabilisatrice de Henry ALLINE, qui incite beaucoup de ces assemblées à devenir BAPTISTES, et parce que la plupart des ministres sont considérés comme des partisans de la guerre de l'Indépendance américaine, et donc comme des ennemis. Au cours du XIXe siècle toutefois, soutenue surtout par la British Congregational Union jusqu'en 1861, cette confession prospère surtout dans les classes moyennes des villes du centre du Canada.
Les congrégationalistes pénètrent dans l'Ouest du Canada après 1879 et se lancent à fond dans le travail missionnaire auprès des immigrants allemands et suédois du pays, mais aussi à l'étranger, en Angola. En 1925, l'Union congrégationaliste du Canada , fondée en 1906, compte 17 églises en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, 20 au Québec, 50 en Ontario, 24 (si l'on compte 14 groupes d'étudiants) dans l'Ouest ainsi que 26 églises de mission russo-suédoises, pour un total de 31 012 membres. Cette année-là, par un vote de 118 contre 8, l'union se joint à l'ÉGLISE UNIE DU CANADA.