La Colline du Parlement est un site de neuf hectares (0,09 km2) situé dans le centre-ville d’Ottawa. C’est à cet endroit que se trouvent les édifices du Parlement du Canada, le siège du gouvernement fédéral du pays. Les terrains ouverts de la Colline du Parlement, une rareté parmi les parlements nationaux, sont désignés comme un lieu historique national et offrent un endroit pour se rassembler dans un but de célébration ou de manifestation. Les édifices du Parlement, le Parlement lui-même (édifice du Centre) et les deux bâtiments administratifs (édifices de l’Est et de l’Ouest), sont d’excellents exemples d’architecture de style néo-gothique et ils ont officiellement ouvert leurs portes le 6 juin 1866. La Bibliothèque du Parlement est la seule partie de l’édifice du Centre à avoir survécu à un incendie en 1916. La Chapelle du Souvenir et la Tour de la Paix ont été ajoutées à l’édifice du Centre reconstruit pour honorer la mémoire des soldats tués au combat durant la Première Guerre mondiale. La flamme du centenaire a été ajoutée au site pour marquer le centenaire du Canada en 1967. Un projet de 4,5 à 5 millions de dollars a commencé en 2002 pour restaurer les édifices du Parlement et devrait être terminé d’ici 2031.
Contexte et fonction
La Colline du Parlement à Ottawa est un complexe visuellement saisissant situé sur un affleurement de calcaire qui surplombe la rivière des Outaouais. La construction des édifices du Parlement est proposée après que la reine Victoria ait choisi la petite ville comme nouvelle capitale en 1857. La construction commence en 1859. Les édifices doivent fournir un espace plus vaste pour la Chambre des communes et le Sénat.
Les édifices du Parlement, qui comprennent le Parlement (édifice du Centre) et deux édifices administratifs (édifices de l’Est et de l’Ouest), sont situés dans un paysage conçu dans la tradition pittoresque. Le complexe est également connu sous le nom de Cité parlementaire.
Autrefois, le site sert de quartiers d’habitation pour les Royals Engineers travaillant sur le canal Rideau, et à l’époque il est appelé Barrack Hills. Il est alors considéré comme le choix évident pour les édifices du Parlement. Avant la construction des édifices, la colline est un lieu public local de rencontre. Après l’achèvement des édifices, les gens continuent de visiter le site en l’honneur d’occasions spéciales, comme les jubilés royaux, les funérailles nationales et d’autres événements importants. Les manifestations et les rassemblements publics sont observés dès les années 1870. Les manifestations organisées de manière régulière sont un phénomène qui semble se généraliser après la Deuxième Guerre mondiale.
Les espaces ouverts de la Colline du Parlement sont une rareté parmi les parlements nationaux du monde entier. Aujourd’hui, les célébrations comme les festivités annuelles de la fête du Canada et le cérémonial de la relève de la garde, ainsi que le rôle de forum démocratique pour les citoyens sont essentiels au caractère de la Colline. Ces fonctions se combinent pour renforcer le rôle des édifices du Parlement en tant que centre et symbole du gouvernement fédéral du Canada.
Description du site
La Colline du Parlement est un site d’environ neuf hectares (0,09 km2). Elle est à la fois nommée et délimitée officiellement par la Loi sur le Parlement du Canada. Elle s’étend entre la rivière des Outaouais au nord et la rue Wellington au sud, et de l’édifice de la Cour suprême du Canada à l’ouest jusqu’au canal Rideau à l’est. Dans la Cité, l’édifice du Centre et la Bibliothèque du Parlement sont situés sur le point le plus élevé de la colline, près d’un escarpement abrupt. Les édifices de l’Est et de l’Ouest se tiennent de chaque côté de l’édifice du Centre. Ainsi, ils créent une place publique qui fait face au cœur urbain de la ville. Directement au sud-est se trouvent le Monument commémoratif de guerre du Canada et le Centre national des Arts. La Banque du Canada se trouve directement de l’autre côté de la rue, au sud-ouest.
Sur l’ensemble du site, on peut voir des monuments commémoratifs de personnalités politiques et royales. En 2000, le programme commémoratif du Parlement s’élargit pour inclure un ensemble de statues représentant les « Cinq femmes célèbres » qui ont été le fer de lance de l’affaire « personne ». Les monuments les plus remarquables de la Colline ont été conçus par d’éminents sculpteurs canadiens, notamment Louis-Philippe Hébert, Walter Allward et Frances Loring.
Le paysage du terrain est nettement différent du plan quadrillé du centre d’Ottawa. Ses zones formelles et informelles créent un paysage pittoresque. Le terrain entourant les nouveaux édifices est négligé jusqu’en 1873. Un architecte paysagiste new-yorkais, Calvert Vaux, élabore des plans pour le terrain, bien qu’il n’ait jamais visité Ottawa. Son plan, qui conçoit une voie ascendante et incurvée avec d’élégants escaliers menant à une large terrasse supérieure, unifie les pentes entre la rue et le point le plus élevé de la colline.
Une promenade pittoresque longe le bord de l’escarpement accidenté qui entoure le terrain officiel et offre une vue sur la rivière des Outaouais jusqu’aux collines de la Gatineau. Le public peut se promener sur le terrain et, à une certaine époque, a accès à une « allée des amoureux » qui descend le long de l’escarpement de la colline.
Concours pour la conception du Parlement
À l’époque de la Confédération, peu de projets d’édifices d’une aussi grande envergure que celui proposé pour les édifices du Parlement sont achevés au Canada. Un concours est organisé en 1859 afin de trouver des architectes appropriés pour les trois édifices fédéraux; le Parlement (l’édifice du Centre), deux édifices administratifs (les édifices de l’Est et de l’Ouest) et une résidence pour le gouverneur général. (Voir aussi Concours d’architecture).
Une vaste variété de styles sont soumis par des firmes d’architectes au ministère des Travaux publics. Les conceptions sont de deux styles généraux : le néoclassique, qui à l’époque est identifié au républicanisme américain, et le néo-gothique qui a récemment été utilisé pour le Parlement britannique nouvellement terminé à Londres en Angleterre.
Après des discussions entre les commissaires des travaux publics et le gouverneur général sir Edmund Walker Head, le style pittoresque néo-gothique est choisi. On croit que c’est celui qui représente le mieux les valeurs de la démocratie parlementaire.
L’édifice du Centre est attribué en 1859 à Thomas Fuller et Chilion Jones. Il est retravaillé en 1863 par Thomas Fuller et Charles Baillairgé. (Voir Famille Baillairgé) Les édifices de l’Est et de l’Ouest sont attribués à Thomas Stent et Augustus Laver. La résidence du gouverneur général n’est jamais construite. Les ministères gouvernementaux commencent à être transférés de la ville de Québec (la capitale de la Province du Canada) aux nouveaux édifices de la capitale en 1865. L’édifice du Centre et les deux édifices administratifs originaux ouvrent officiellement le 6 juin 1866.
Conception des édifices du Parlement
Les édifices du Parlement sont d’excellents exemples du style néo-gothique victorien très développé. C’est le style architectural du renouveau médiéval le plus populaire du 19e siècle au Canada. (Voir aussi Architecture - histoire de l’architecture : 1759-1867; Architecture canadienne : 1867-1914.) Les conceptions des édifices du Parlement évoluent à partir de deux courants de pensée de l’architecture gothique. L’un de ces courants est l’influence de l’architecte anglais Augustus Welby Northmore Pugin. Il considère le gothique comme une esthétique honnête en raison de son fonctionnalisme, créant des édifices conçus pour leur utilité plutôt que pour leur style. Les idées d’Augustus Pugin sont largement acceptées à cette époque où les sensibilités pittoresques sont fortes.
Une deuxième influence est la notion d’une droiture morale authentique exprimée par le biais de normes élevées du savoir-faire du style gothique. Selon John Ruskin, théoricien britannique, le caractère très orné de l’architecture gothique permet une liberté d’expression à des artisans anonymes qui sont de plus en plus freinés par l’ère industrielle.
Les édifices du Parlement reflètent les deux courants du néo-gothique victorien. Mais ils reflètent également les goûts des Canadiens à travers le choix éclectique d’ornement et de matériaux locaux.
Chacun des édifices du Parlement est conçu pour incorporer des éléments gothiques. Ceux-ci incluent des arcs brisés, des fenêtres à lancette et remplage, des flèches avec crochets et une maçonnerie de moellons. Dans la tradition d’Augustus Pugin, une composition libérale et variée de masses en saillie et en retrait produit les silhouettes pittoresques des édifices et la lisibilité visuelle du plan. Les éléments ruskiniens incluent une attention aux moindres détails d’ornementation et un fort sens de la polychromie, malgré le fait que les tuiles colorées des toits mansardés sont remplacées par du cuivre au cours des années qui suivent.
Lorsque l’auteur anglais Anthony Trollope visite les édifices du Parlement, il déclare : « Je ne connais pas de gothique moderne plus pur dans son genre ou moins souillé d’ornements fictifs. »
Le complexe original de l’édifice du Parlement a un impact important à la fois à l’échelle nationale et internationale. Il donne le ton à la conception des édifices fédéraux pendant les décennies suivantes.
Bibliothèque du Parlement
L’édifice actuel de la bibliothèque est la seule partie de l’édifice du Centre d’origine ayant survécu à l’incendie désastreux de 1916. Il illustre le mieux le style néo-gothique victorien. (Voir aussi Bibliothèque du Parlement.)
Destruction et reconstruction
Dans la nuit du 3 février 1916, un incendie se déclare dans la Chambre des communes de l’édifice du Centre. Le lendemain matin, il ne reste plus que les murs extérieurs de l’édifice et la Bibliothèque du Parlement. La bibliothèque est épargnée grâce à la prévoyance du premier bibliothécaire parlementaire, Alpheus Todd. Il participe à l’élaboration des spécifications exactes de l’édifice et il insiste pour que la bibliothèque soit séparée du reste de l’édifice par un couloir. Il s’assure également que l’entrée principale de la bibliothèque soit dotée de portes coupe-feu. Ces caractéristiques clés de conception sont destinées à empêcher un incendie de se propager à la bibliothèque. C’est également grâce au commis de la bibliothèque Michael MacCormac que les portes sont fermées durant l’incendie.
Alors que les énergies du Canada sont tournées vers la Première Guerre mondiale en Europe, les rumeurs voulant que l’incendie ait été un acte de sabotage suscitent de grandes inquiétudes au sein du gouvernement fédéral, mais selon un rapport de la Commission royale, il s’avère qu’il s’agit simplement d’un malheureux accident qui serait dû soit à un câblage défectueux, soit à un cigare fumant.
Loin de se décourager, le gouvernement reconstruit immédiatement l’édifice du Centre. Les architectes John A. Pearson et Jean-Omer Marchand sont choisis pour le redessiner dans un style proche de l’original, mais en utilisant des matériaux et un aménagement spatial modernes. La reconstruction commence officiellement le 24 juillet 1916. Au départ, les architectes ont l’intention de reconstruire sur l’empreinte de l’ancien édifice du Centre. Mais la décision d’ajouter une plus grande surface de bureaux rend la construction d’un étage supplémentaire nécessaire. Les murs originaux et la fondation qui restent sont démolis et ils sont reconstruits avec des murs porteurs en béton porteur et une charpente en acier.
Contrairement à l’ancien édifice du Centre, le nouvel édifice est fait d’un plan biaxial symétrique avec des corridors principaux et secondaires disposés selon les principes adoptés par l’École des Beaux-Arts de Paris. (Jean-Omer Marchand est l’un des premiers architectes canadiens à être diplômé de l’école en 1903) La méthode des Beaux-Arts consistant à aménager l’espace est réalisée indépendamment de la décoration de la surface d’un édifice ou de l’application d’un style. Cette approche est bien illustrée dans le corridor de l’axe principal de l’édifice du Centre qui relie la Bibliothèque du Parlement à l’entrée publique principale. Les deux bâtiments sont alignés sur des axes secondaires à chaque extrémité de l’édifice et ils sont reliés à l’impressionnante salle de la Confédération de deux étages.
Plus de sept années sont nécessaires pour construire la plus grande partie du nouvel édifice du Centre. Il demeure incomplet jusqu’à ce que la Tour commémorative centrale ouvre ses portes le 11 novembre 1928.
Le nouvel édifice du Centre est censé respecter le concept original, mais il s’agit fondamentalement d’un édifice qui appartient au 20e siècle et à l’expérience de guerre au Canada. Sur le plan stylistique, il respecte le style néo-gothique victorien d’origine dans la reconstitution des pavillons d’extrémités à toits mansardés et de la tour centrale, et dans l’utilisation de pierres locales et de ferronnerie complexe. À l’intérieur, la salle de la Confédération de deux étages et les chambres à double hauteur de chaque habitation sont semblables à l’original.
La Chapelle du Souvenir, la Tour de la Paix et le carillon
Le nouvel édifice du Centre doit servir de monument commémoratif pour les Canadiens qui ont combattu durant la Première Guerre mondiale. Il exprime donc, à travers sa conception, un sentiment national plus fort. Partout dans l’édifice, des souvenirs rappellent sa dévotion aux valeureux soldats tombés au combat. Par exemple, la Chapelle du Souvenir située à la base de la tour contient une inscription du nom de chaque soldat. Plus discrète, une petite gravure sur le mur ouest du bâtiment souligne la prise de la crête de Vimy qui a eu un impact profond sur l’image nationale tant au pays qu’à l’étranger.
Un nouveau sentiment d’identité et d’iconographie canadiennes est évident dans tout l’édifice. Il présente des sculptures symboliques utilisant des matériaux et des motifs provenant de partout au pays. Ce sentiment de conscience nationale différencie le deuxième édifice du Centre du premier.
La Tour de la Paix est un campanile de 92,2 mètres de haut qui fait à la fois office d’horloge et de clocher. Il est généralement considéré comme le symbole du Canada le plus connu dans le monde, après le drapeau canadien. La Tour de la Paix contient un carillon, qui est un ensemble de cloches jouées à l’aide d’un clavier. Il comprend 53 cloches et pèse 54 tonnes. C’est l’un des plus grands carillons d’Amérique du Nord. Il est reconnu dans le monde entier comme exemple d’un carillon bien accordé. Le carillon est restauré en 2023 dans le cadre du projet de restauration de l’édifice du Centre.
Flamme du centenaire
L’année du centenaire de la Confédération (1967) est commémorée par la flamme perpétuelle. La flamme du centenaire est la pièce maîtresse du parc. Elle demeure allumée à tout moment dans une fontaine près de l’entrée principale. À l’origine, la fontaine a la forme d’un dodécagone (polygone à douze côtés). En 1967, elle comporte des sections égales pour chacune des dix provinces et pour les deux territoires du Canada. En 2017, pour le 150e anniversaire du Canada, la fontaine est reconstruite sous la forme d’un tridécagone (polygone à treize côtés) pour inclure le Nunavut qui est devenu un territoire en 1999. Chaque section comprend un écu en bronze sur lequel figurent les armoiries de la province ou du territoire, l’année de son entrée dans la Confédération et son emblème floral.
Colonie de chats
Pendant près de 30 ans, à partir du milieu des années 1920, les chats sont utilisés pour lutter contre un problème de rongeurs dans les édifices du Parlement et autour de la Colline du Parlement. Lorsque des produits chimiques commencent à être utilisés pour lutter contre les rongeurs au milieu des années 1950, la population des félins résidents est déplacée à l’extérieur. Une colonie de chats sauvages se forme éventuellement.
Les jardiniers et les gardiens prennent soin des chats pendant de nombreuses années. Des bénévoles acceptent ce poste au milieu des années 1980. De petites structures ressemblant à des granges sont construites, dans lesquelles les chats peuvent vivre. Dans les années 1990, la colonie devient une petite attraction touristique. Le nombre de chats diminue éventuellement grâce aux programmes de stérilisation et d’adoption. Le dernier chat est adopté en 2013 et les niches sont détruites.
Préservation de l’espace public
Les édifices du Parlement sont devenus un symbole national durable et important pour le Canada. À ce titre, le gouvernement fédéral met en place un programme de conservation du patrimoine pour préserver à la fois les valeurs architecturales et patrimoniales du complexe et du terrain.
La prise de conscience de l’importance des édifices n’a pas toujours été le cas. À la fin des années 1950, en raison d’un besoin d’espace de bureau plus grand, le gouvernement décide de démolir l’édifice de l’Ouest et de le remplacer par un grand immeuble de bureaux moderne. Le tollé général force le gouvernement à reconsidérer son projet et à rénover l’édifice. Au cours des dernières décennies, chaque édifice fait l’objet d’un processus de conservation délicat.
Rénovations récentes
La rénovation, la réhabilitation et la restauration des édifices du Parlement (en totalité ou en partie) sont un effort continu depuis les années 1970. À partir de 2002, Services publics et Approvisionnement Canada entreprend les projets de rénovation et de restauration les plus importants et les plus approfondis depuis la reconstruction de l’édifice du Centre après l’incendie de 1916.
La Commission de la capitale nationale, le ministère du Patrimoine canadien et le Bureau du président de la Chambre des communes participent également au projet. WSP fournit des services d’ingénierie et de gestion de projet. HOK sert d’architecte délégué, dirigeant les efforts de conception architecturale et de conservation, ainsi que l’architecture paysagère. Architecture49, DFS et ERA Architects contribuent également au projet.
L’édifice Sir John A. Macdonald et l’édifice Wellington, tous deux situés du côté sud de Wellington en face des édifices du Parlement, sont les premiers à être rénovés. Ils rouvrent respectivement en 2015 et 2016. L’édifice de l’Ouest est réhabilité entre 2010 et 2018 en vue de la rénovation en profondeur de l’édifice du Centre. Ce projet implique la création d’un nouveau centre d’accueil des visiteurs ainsi que de nouvelles installations temporaires pour la Chambre des communes. Le Sénat est relocalisé au Centre de conférences du gouvernement.
Cet effort vise à restaurer l’édifice après des décennies de détérioration, ainsi qu’à améliorer sa résistance aux incendies et aux tremblements de terre, et à réduire l’empreinte carbone globale de l’édifice. Cet effort cherche également à moderniser, améliorer et/ou remplacer les systèmes de chauffage, de ventilation, d’électricité, de plomberie et de communication. Depuis 2002, les efforts de préservation consistent à remplacer la toiture, à retirer l’amiante, à moderniser les systèmes de chauffage et de refroidissement des bâtiments et à restaurer ses éléments décoratifs.
Le projet de l’édifice du Centre débute en 2018. L’édifice est officiellement libéré et le Parlement est déplacé vers son emplacement temporaire dans la cour de l’édifice de l’Ouest. Quarante mille chargements de camions de terre et de roches sont enlevés devant l’édifice du Centre pour faire place à un nouveau complexe souterrain de trois étages destinés aux visiteurs. Il comprend un nouvel espace d’exposition et des installations éducatives, ainsi que de nouvelles installations de sécurité. L’édifice du Centre devrait être achevé en 2031, à un coût compris entre 4,5 à 5 milliards de dollars.
Dans l’ensemble, les édifices du Parlement doivent être restaurés à leur état d’origine. L’exception est la verrière au-dessus de l’ancienne cour de l’édifice de l’Ouest (qui sert actuellement de salle temporaire pour la Chambre des communes) et le nouveau centre souterrain des visiteurs devant l’édifice du Centre. Ces deux ajouts sont nouveaux et ne correspondent pas à l’aspect original des édifices et de la Cité parlementaire, mais ils sont peu intrusifs. Malgré cela, le nouveau toit de verre de l’édifice de l’Ouest ne fait pas l’unanimité. Certains députés se plaignent qu’il n’est pas en harmonie avec le reste des édifices, tandis que d’autres en soulignent le coût.
La décision de conserver l’apparence et l’ambiance des édifices du Parlement et de la Cité en général est le résultat du statut emblématique mondial des édifices en tant que symboles du Canada. De plus, les édifices du Parlement, une collection unique d’architecture néo-gothique, sont protégés en tant que lieu historique national depuis 1976.
Accord historique territorial avec les Premières Nations
En octobre 2016, le gouvernement fédéral accepte de céder 115 500 des terres de la Couronne aux Algonquins de l’Ontario. La région s’étend d’Ottawa à North Bay et comprend une grande partie de la vallée de l’Outaouais et de la Colline du Parlement. L’accord comprend également un paiement en espèces d’environ 300 millions de dollars. Il s’agit du premier traité moderne en Ontario et il est le résultat de 24 années de négociations.
Cependant, en décembre 2016, la nation algonquine Anishinabe, qui se trouve de l’autre côté de la rivière des Outaouais au Québec, dépose une revendication de titre autochtone pour les sites de la Colline du Parlement, de la Cour suprême du Canada et des plaines LeBreton. Les Algonquins Anishinabes revendiquent un droit historique sur la terre et ils s’opposent à l’accord du gouvernement avec les Algonquins de l’Ontario. Jean-Guy Whiteduck, chef de la nation algonquine Anishinabe, déclare : « Nous ne sommes pas opposés à tout développement sain et respectueux de l’environnement. Et nous ne voulons pas déplacer qui que ce soit, ce n’est pas notre intention. Nous affirmons simplement que la terre nous appartient, qu’il doit y avoir une réelle consultation avec nous. »
En date de janvier 2024, le traité en est à la phase finale des négociations.
(Voir aussi Commission de la capitale nationale; Lieux historiques nationaux du Canada; Parlement; Chambre des communes; Sénat du Canada.)