Deborah Kara Unger, actrice (née en Colombie‑Britannique). Deborah Kara Unger part étudier l’art dramatique en Australie au National Institute of Dramatic Arts où elle obtient ses premiers rôles d’actrice professionnelle, notamment dans Bangkok Hilton en 1989, et dans Blood Oath ainsi que Breakaway en 1990. En 1992, elle revient en Amérique du Nord et joue dans de nombreux films, très diversifiés, allant du suspense psychosexuel avec Whispers in the Dark, en 1992, au peu convaincant troisième long métrage de la série des Highlander, en 1994, en passant par une minisérie surréaliste, diffusée sur HBO en 1993, Hotel Room, qui décrit les tourments existentiels de différents personnages résidant successivement dans une même chambre d’hôtel plutôt terrifiante.
Ce sont toutefois les débuts de Deborah Kara Unger dans un long métrage canadien qui vont faire d’elle une actrice recherchée, aussi bien au pays qu’à l’étranger. Crash de David Cronenberg, sorti en 1996, la met en vedette sous les traits de Catherine Ballard, l’épouse, dont la docilité tourne au comportement pathologique, d’un réalisateur perturbé sur le plan sexuel. Ensemble, ils font la découverte à Toronto d’une « tribu » de gens excités sexuellement par les accidents d’automobile. L’interprétation remarquée de Deborah Kara Unger dans la peau de Catherine Ballard, une femme à la plastique de mannequin, mais à l’air infiniment triste, lui vaudra de nombreux rôles de personnages hors normes, comme celui d’une femme mondaine particulièrement en vue dans une petite ville dans Keys to Tulsa, un long métrage « néonoir » de 1996, celui d’une mercenaire excessivement fourbe dans une production hollywoodienne à suspense sous‑estimée de 1997, The Game, et enfin celui, inspiré d’un personnage réel, de Lisa Peters, une militante mobilisée pour la libération d’un homme condamné à tort dans le film de prison The Hurricane, en 1999.
Deborah Kara Unger est sélectionnée pour son premier prix Génie en 2000, dans la catégorie Meilleure actrice dans un rôle de soutien, pour sa prestation dans Sunshine, une coproduction hungaro‑canadienne de 2000 sur la vie de trois générations d’une famille juive au XXe siècle en Hongrie. Elle obtient, deux ans plus tard, une deuxième sélection pour ces mêmes prix, dans la catégorie Meilleure actrice dans un rôle principal, pour le film Between Strangers de 2002 où elle interprète une violoncelliste de renommée internationale qui cherche désespérément à retrouver son père qu’elle n’a pas revu depuis sa prime jeunesse.
Deborah Kara Unger est également à l’affiche du film à grand succès de 2006 Silent Hill et de l’une de ses suites. En outre, elle joue le rôle d’un personnage récurrent, une psychiatre militaire, dans la série médicale Combat Hospital diffusée sur ABC en 2011. Elle interprète également, dans des rôles de moindre importance, des personnages mémorables, notamment dans le film policier à suspense de 2012 The Samaritan et dans 186 Dollars to Freedom, un mélodrame sur le passage à l’âge adulte dans une prison du tiers‑monde, également sorti en 2012.
Deborah Kara Unger reçoit le prix « Half‑Life » lors de l’Action on Film International Film Festival de 2010 en reconnaissance des succès obtenus auprès de la critique et des spectateurs jusqu’à ce point de sa carrière.