Signé par le Canada et les États-Unis le 17 janvier 1961 après 15 ans d'études préliminaires par la Commission mixte internationale et un an de négociations internationales (1960), le Traité du fleuve Columbia porte sur le développement coopératif du fleuve.
En vertu du traité, le Canada s'engage à construire trois barrages de retenue dans la partie canadienne du bassin du fleuve Columbia et à les exploiter de manière à prévenir les crues le mieux possible en amont et à maximiser la production d'énergie en aval. En retour, les États-Unis paient 64,4 millions de dollars américains (censés représenter, en 1961, la moitié de la valeur de la protection contre les crues pendant les 60 ans du traité), et s'engagent à retourner au Canada la moitié de l'énergie produite. Le traité accorde aux États-Unis l'option de réaliser un projet transfrontalier sur la rivière Kootenay et donne au Canada le droit de détourner à des moments déterminés une partie du courant de la Kootenay, vers le nord, dans le Columbia.
Le traité n'entre en vigueur que le 16 septembre 1964. Les délais tiennent en grande partie à une controverse fédérale-provinciale ayant trait à la décision prise par la Colombie-Britannique, en 1961, de vendre aux États-Unis son droit sur la production d'énergie. Le gouvernement provincial a gain de cause en janvier 1964, et l'avantage énergétique pour les 30 premières années est vendu pour un montant forfaitaire, payable d'avance, de 254,4 millions de dollars américains. Le traité est donc quelque peu modifié par un protocole. En tant que propriétaire canadien de la ressource, la Colombie-Britannique intervient vigoureusement dans les négociations et elle assume les obligations du Canada en 1963 et en 1964. Son agence, BC Hydro, réalise tous les projets canadiens prévus au traité et coordonne, avec ses homologues américains, le débit des réservoirs à l'avantage des deux pays. Des discussions sont prévues en 1994, année du retour au Canada des avantages de l'énergie produite en aval.