Chemin de fer National Transcontinental | l'Encyclopédie Canadienne

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Chemin de fer National Transcontinental

L'expansion du National Transcontinental est motivée par un marchandage entre des entrepreneurs ferroviaires et des hommes politiques du début du XXe s.
Chemin de fer National Transcontinental
Travailleurs de la construction pr\u00e8s de Dryden, en Ontario, au début du XXe si\u00e8cle (avec la permission des Public Archives of Ontario/S 16182).

Chemin de fer National Transcontinental

 Le chemin de fer National Transcontinental était un chemin de fer construit par le gouvernement depuis Winnipeg, via Sioux Lookout, Kapuskasing, Cochrane et Québec, jusqu'à Moncton. En octobre 1903, le gouvernement de Wilfrid Laurier s'engage lui-même à construire un troisième chemin de fer transcontinental, malgré l'existence du CANADIEN PACIFIQUE et du CANADIAN NORTHERN RAILWAY. Le but du chemin de fer était de donner à l'Ouest canadien une liaison ferroviaire directe vers les ports canadiens de l'Atlantique, ainsi que d'ouvrir et de développer les frontières nord de l'Ontario et du Québec.

L'expansion du National Transcontinental est motivée par un marchandage entre des entrepreneurs ferroviaires et des hommes politiques du début du XXe s. La perspective que de nouvelles industries et de nouveaux pionniers développent l'Ouest canadien si riche en céréales engage le premier ministre Sir Wilfrid LAURIER et son gouvernement dans un projet d'envergure très coûteux mais prometteur en bénéfices. Laurier croit également qu'une concurrence saine forcerait le Canadien Pacifique à réduire ses tarifs marchandises à la grande satisfaction des expéditeurs de l'Ouest qui contribueraient à une concurrence saine entre les sociétés ferroviaires. Il convainc le GRAND TRUNK RAILWAY (GTR), sous l'égide de Charles HAYS, de participer, avec l'appui du Canadian Northern Railway, à l'expansion du chemin de fer vers l'Ouest. Cependant les rivalités entre le Grand Trunk et le Canadian Northern sont un obstacle qui empêche de conclure une entente logique. Constatant l'importance du projet pour le développement du pays, le gouvernement fédéral décide de construire lui-même une partie de la ligne. Le gouvernement arrive à une entente avec le Grand Trunk Railway, par laquelle sa filiale à part entière, GRAND TRUNK PACIFIC RAILWAY COMPANY (GTPR) , construirait la section Ouest (de Winnipeg au Pacifique) alors que le gouvernement lui-même construirait la section Est (de Winnipeg à Moncton) avant d'en confier l'exploitation au GTPR.

En 1903, le gouvernement Laurier adopte la Loi sur les chemins de fer qui autorise la mise en chantier. La loi prévoit la création de la Commission des chemins de fer, précurseur de l'OFFICE NATIONAL DES TRANSPORTS, qui supervisera le projet. La Commission doit alors faire face à une situation déconcertante : l'enveloppe budgétaire est complètement dépassée et les libéraux de Laurier, soumis à l'examen du public, sont défaits en 1911. La réalisation finale du projet est par la suite confiée aux conservateurs de Robert BORDEN.

Malgré des problèmes importants de nature administrative et financière, on franchit la dernière étape le 17 novembre 1913 en complétant la section Est, mis à part le PONT DE QUÉBEC. Le chemin de fer National Transcontinental ne sera jamais constitué en société et, à cause de ses problèmes financiers, le GTPR ne peut le racheter comme convenu. Il demeure donc jusqu'en 1918 sous la direction du gouvernement, qui en confie ensuite l'exploitation au Canadian Northern Railway récemment nationalisé. En 1923, il est intégré aux CHEMINS DE FER NATIONAUX DU CANADA.

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