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Benoît Brière

Benoît Brière, comédien (né le 20 juin 1965 à Longueuil, au Québec).

Benoît Brière, comédien (né le 20 juin 1965 à Longueuil, au Québec). Doué d'un indéniable talent comique, Benoît Brière devient vite l'enfant chéri du grand public, qu'il rallie notamment grâce aux personnages multiples qu'il invente pour les campagnes publicitaires de Bell. Mais celui qui fut « Monsieur B. » pendant 14 ans (plus de 140 publicités !) connaît parallèlement un parcours interrompu sur les planches, comme au grand et au petit écrans.

Depuis sa sortie de l'École nationale de théâtre en 1991, il a tenu au-delà de vingt rôles au théâtre, dont plusieurs dans le registre comique où il excelle. Dès la première saison, le jeune diplômé joue sur trois scènes montréalaises, au Théâtre de Quat'Sous, au Théâtre du Nouveau Monde (TNM) et à la Nouvelle Compagnie Théâtrale, mais aussi auprès du jeune public (Petit Monstre de Jasmine Dubé, Théâtre Bouches Décousues) et du public estival (Faux Départ, Théâtre des Grands Chênes). En 1992, il remonte sur les planches du théâtre de l'avenue des Pins avec un duo clownesque créé en complicité avec Stéphane Jacques : Nez à nez ou duel de naïfs, spectacle issu de la prestation fort remarquée des jeunes diplômés aux Auditions du Quat'Sous. Il campera plusieurs personnages colorés du répertoire, décuplant l'humour des répliques par une gestuelle gauche de bouffon sympathique et des mimiques désopilantes : citons Bastiano dans La Locandiera de Goldoni, mise en scène par Martine Beaulne (TNM, 1993, Masque du rôle de soutien) ; Figaro dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais, mis en scène par René Richard Cyr (TNM, 1999) ; Monsieur Jourdain dans le Bourgeois gentilhomme de Molière, mis en scène par Denise Filiatrault (Prod. Rozon, 1995) ; et, par deux fois, Sganarelle dans Dom Juan, sous la direction de Martine Beaulne d'abord (TNM, 2002, Masque de la meilleure interprétation), puis de Lorraine Pintal (Festival de Stratford/TNM, 2006). Dans des spectacles signés Serge Denoncourt (le Temps et la Chambre de Botho Strauss, TNM, 1995 ; Hosanna de Michel Tremblay, TNM, 2006), Micheline Lanctôt (Bousille et les justes de Gratien Gélinas, Rideau Vert, 1999) et René Richard Cyr (de Serge Boucher, Compagnie Jean-Duceppe, 2007), il explore toutefois un registre dramatique qui étonne... et convainc.

Au cinéma, on a vu Benoît Brière dans une douzaine de films à ce jour : il a été, entre autres, le bon Jambe-de-Bois de Séraphin, un homme et son péché de Charles Binamé (2002), l'un des itinérants de Joyeux Calvaire de Denys Arcand (1996), et surtout Henri Giroux, le petit gérant poussiéreux de la Caisse Populaire dans La Grande Séduction de Jean-François Pouliot (2003), le réalisateur des fameuses pubs mettant en vedette Monsieur B.

De ses apparitions plus rares à la télévision, l'on retient son rôle de Momo, un Français joyeusement stéréotypé dans la série La P'tite Vie de Claude Meunier (1993-94-96), ainsi que son interprétation magistrale de l'inimitable Olivier Guimond Cher Olivier (1996, prix Gémeaux du meilleur premier rôle masculin). Benoît Brière a également incarné un poignant Maurice adulte dans la transposition télévisuelle de l'Histoire de l'oie de Michel Marc Bouchard par Tim Southam (1998).