Barnabas Bidwell, avocat, enseignant et homme politique (Monterey, Mass., 23 août 1763 -- Kingston, Haut-Canada, 27 juill. 1833), et son fils, Marshall Spring Bidwell, avocat et homme politique (Stockbridge, Mass., 16 févr. 1799 -- New York, 24 oct. 1872). Important homme politique du Massachusetts, Barnabas Bidwell s'enfuit au Haut-Canada en 1810 lorsqu'il est accusé de faux et de malversation.
Il s'oppose activement à l'élite tory de Kingston pendant l'agitation autour de l'affaire Robert Gourlay, avec lequel il participe à l'élaboration du Statistical Account of Upper Canada. Il est probablement l'auteur de l'étiquette « Family Compact », qui sert à désigner l'élite locale et que son fils appliquera aussi à l'administration provinciale.
En 1821, Bidwell est élu comme député de la circonscription de Lennox et Addington à l'Assemblée du Haut-Canada, mais il en est expulsé parce qu'il est un criminel et un étranger (voir Question des étrangers). Les tories soutiennent que les Américains arrivés avant 1812 doivent être naturalisés pour pouvoir jouir du droit de propriété et des droits politiques.
Marshall Spring Bidwell, qui arrive au Haut-Canada en 1811, tente de remplacer son père à l'Assemblée, mais il est déclaré inéligible en tant qu'étranger. Le jeune Bidwell devient leader réformiste, siège à l'assemblée comme député de 1824 à 1836 et sert comme orateur en 1828 et en 1834. Il préconise la sécularisation des réserves du clergé, l'abolition de la primogéniture, la libéralisation des lois du mariage, l'abolition de l'emprisonnement pour dettes, et un plus grand contrôle des recettes par l'assemblée.
Il rejette le radicalisme de William Lyon Mackenzie et quitte la politique après sa défaite en 1836. Bien que Bidwell n'ait aucunement participé à la rébellion, le lieutenant-gouverneur sir Francis Bond Head lui conseille de quitter la province en décembre 1837 parce qu'il est « déloyal ».