L’athlétisme est un domaine sportif qui donne lieu à des compétitions de marche, de course à pied, de courses de haies, de sauts (saut en hauteur, saut à la perche, saut en longueur et triple saut), de lancer (javelot, disque, poids et marteau) et à des combinés tels que le décathlon et l’heptathlon. Pour les Jeux olympiques d’été, la compétition la plus connue en athlétisme, on compte 47 épreuves : 24 pour les hommes, 23 pour les femmes. C’est en athlétisme que l’on trouve le plus de pays inscrits aux Jeux olympiques par rapport aux autres disciplines sportives. Depuis 1900, lorsque George Orton gagne le 2 500 m steeple aux Jeux olympiques de Paris, les Canadiens participent aux compétitions internationales et ont remporté plusieurs titres olympiques en course (Percy Williams, Donovan Bailey, Perdita Felicien) et en saut en hauteur (Ethel Catherwood, Duncan McNaughton, Derek Drouin).
Débuts de l’athlétisme au Canada
Les origines de l’athlétisme canadien remontent aux courses et aux concours de lancer organisés par les Autochtones, aux compétitions d’athlétisme des officiers et des fonctionnaires britanniques, aux Jeux calédoniens des immigrants écossais et aux concours de force dans les foires. En août 1844, le club olympique de Montréal organise une compétition sur deux jours baptisée les « Jeux olympiques de Montréal ». Au programme figurent des épreuves d’athlétisme ainsi qu’un match de crosse entre une équipe de joueurs de race blanche et une équipe d’Autochtones. Lorsque la Confédération est proclamée en 1867, les compétitions d’athlétisme et les courses sont déjà très présentes sur la scène sportive. L’épreuve la plus populaire est peut-être celle des « piétons professionnels » – la course à volonté –, au cours de laquelle les participants doivent couvrir la plus grande distance qu’ils peuvent en marchant ou courant sur une période donnée, le plus souvent six jours.
En 1884, des représentants des clubs d’athlétisme de l’Ontario et du Québec fondent l’Association canadienne de sport amateur. L’organisation est d’abord connue sous le nom d’Association canadienne d’athlétisme (ACA) de 1909 à 1991, puis devient Athlétisme Canada.
Jusqu’à 1968, l’Association canadienne d’athlétisme est chaperonnée par l’Union amateur d’athlétisme du Canada. L’Union privilégie l’amateurisme strict, c’est-à-dire l’idée voulant que d’un point de vue moral, la participation doive rester la motivation unique et ne doive s’accompagner d’aucun gain matériel. Cette philosophie est appliquée grâce à une liste d’interdiction qui gouverne l’admissibilité des athlètes. Elle limite la participation d’une part aux personnes qui prennent plaisir à l’activité et ont les moyens financiers de la pratiquer et d’autre part aux institutions académiques et sociales (universités, YMCA et associations d’athlétisme de la police) qui ont accepté d’embrasser l’idéologie de l’autoamélioration qui accompagne ces manifestations sportives.
Jusqu’au début des années 1920, les hommes qui contrôlent le monde du sport parviennent à écarter les femmes, sur la base douteuse que les activités physiques vigoureuses peuvent endommager les organes reproducteurs de ces dames et sont par ailleurs « malséantes ». Au cours des années 1920, femmes exercent cependant une pression suffisante pour que l’Union amateur d’athlétisme crée un comité consacré aux femmes et que l’Association internationale des Fédérations d’athlétisme (AIFA) inclut des épreuves réservées aux femmes dans les Jeux olympiques.
Compétitions internationales jusqu’aux années 1960
Robert Kerr, un sprinter originaire d’Hamilton, tire parti de ses départs éclair pour dominer les compétitions organisées au Canada, aux États-Unis et dans l’Empire britannique et remporter des médailles d’or et de bronze aux Jeux olympiques de Londres en 1908. Le sprint canadien entre dans une période faste lors des Jeux olympiques de 1928 à Amsterdam. Percy Williams, de Vancouver, y remporte le 100 m et le 200 m avec son spectaculaire finish en saut, tandis que Fanny « Bobbie » Rosenfeld, Jane Bell, Ethel Smith et Myrtle Cook gagnent ensemble le premier relais 4x100 m femmes de tous les temps. Au cours de la décennie qui suit, les sprinters canadiens remportent six autres médailles aux Jeux olympiques et 22 médailles dans le cadre des Jeux de l’Empire britannique. Ces performances n’ont pas été répétées jusqu’aux années 1960, lorsque Harry Jerome, de Vancouver, établit un nouveau record du monde sur le 100 m et gagne à la fois les Jeux du Commonwealth et les Jeux panaméricains, ainsi qu’une médaille de bronze aux Jeux olympiques.
Les coureurs canadiens de demi-fond excellent eux aussi sur la scène sportive internationale. Avant de ramener à domicile la première médaille d’or olympique du Canada sur le 2500 m steeple aux Jeux de Paris de 1900, le Torontois George Orton, coureur du mile, accumule de nombreux records et titres de champions. Dans l’entre-deux-guerres, Phil Edwards et Alexander Wilson ramènent sept médailles glanées sur trois Jeux olympiques. En 1954, Rich Ferguson se place troisième à l’issue du fameux « Miracle Mile », une confrontation entre le Britannique Roger Bannister et l’Australien John Landy lors des Jeux du Commonwealth qui se déroulent à Vancouver. La course est gagnée par Roger Bannister. Dans les années 1960, Bill Crothers, de Toronto, un des coureurs les plus gracieux de tous les temps, domine les épreuves sur 1 000 yards lors des épreuves en salle sur le circuit nord-américain et gagne la médaille d’argent aux Jeux olympiques de 1964 à Tokyo.
Les coureurs de fond canadiens gagnent plusieurs marathons lors des Jeux olympiques (Billy Sherring, aux Jeux de 1906 à Athènes, aujourd’hui non reconnus) et lors des Jeux de l’Empire britannique (Harold Webster, à Londres, en 1934) ainsi que 15 titres sur le prestigieux marathon de Boston entre 1898 et 1948. Quelques-uns de ces champions de Boston, tels que le coureur onondagaTom Longboat (1907), Johnny Miles d’Halifax (1926 et 1929), Gérard Côté de Québec (1940, 1943, 1944 et 1948) sont devenus des figures légendaires du sport.
Plus de la moitié des médailles remportées par les Canadiens au niveau international l’ont été sur la pelouse. C’est en saut en hauteur que les athlètes canadiens ont brillé, avec des médailles olympiques pour Ethel Catherwood(1928), Duncan McNaughton (1932) et Eva Dawes (1932). Parmi les autres champions canadiens remarquables, on peut citer Étienne Desmarteau, de Montréal, qui a gagné le lancer du poids de 56 livres lors des Jeux olympiques de 1904 à Saint-Louis, offrant ainsi au Canada sa première médaille d’or olympique dans une discipline d’athlétisme. Un autre lanceur, Eric Coy, remporte l’or en lancer du disque et l’argent en lancer du poids lors des Jeux de l’Empire britannique de 1938. Au saut à la perche, c’est Ed Archibald qui gagne le bronze aux Jeux de Londres en 1908, tandis que William Happenny remporte lui aussi le bronze aux Jeux de 1912 à Stockholm. Garfield McDonald récolte l’argent sur le triple saut aux Jeux de 1908 et Calvin Bricker s’octroie la médaille d’or du saut en longueur aux Jeux de 1908 et à ceux de 1912.
Soutien gouvernemental et professionnalisation : les années 1960 et 1970
La structure de l’athlétisme canadien change radicalement à partir du milieu du XXe siècle. Après la Deuxième Guerre mondiale, les performances canadiennes aux Jeux olympiques traînent derrière celles des autres pays et les spécialistes canadiens de l’athlétisme ne parviennent pas à décrocher une seule médaille aux Jeux olympiques d’été de 1952, 1958 et 1960. En 1961, le gouvernement du premier ministreJohn Diefenbaker adopte la Loi sur la condition physique et le sport amateur qui vise à soutenir les organismes axés sur le sport amateur et à améliorer les performances des Canadiens lors des compétitions internationales. Cette loi amène à la création des Jeux du Canada et de plusieurs équipes nationales (plutôt que des équipes de club) ainsi qu’au financement de l’entraînement et des déplacements des athlètes. Cette refonte s’accompagne d’une professionnalisation de l’entraînement et de l’administration, et du recrutement de spécialistes dans les domaines médical et scientifique dans le but d’obtenir des performances de haut niveau. Auparavant, le sport est presque entièrement dirigé par des bénévoles qui assument souvent les rôles d’entraîneur, d’officiant et d’administrateur, utilisant leur domicile comme bureau et finançant la plupart des activités de leur propre poche.
Les athlètes canadiens remportent une médaille d’argent et une médaille de bronze aux Jeux olympiques de 1964 à Tokyo, mais ne font qu’une maigre récolte aux Jeux olympiques de 1968 à Mexico (aucune médaille en athlétisme), ce qui motive une demande de mesures supplémentaires. L’annonce, en 1971, de l’organisation par la Ville de Montréal des Jeux olympiques de 1976 ajoute à la pression. En 1970-1971, un programme de subvention de l’État est lancé pour les athlètes étudiants. Également en 1971, un programme d’entraînement intensif (Intensive Care en anglais) est utilisé pour financer les athlètes qui s’entraînent pour les Jeux olympiques de 1972 à Munich. La cinquième place de Bruce Simpson, en saut à la perche, est cependant la meilleure performance que les athlètes canadiens réaliseront à ces Jeux. Debbie Brill, qui a gagné l’épreuve du saut en hauteur aux Jeux du Commonwealth, se place huitième à Munich.
En 1972, l’Association olympique canadienne et Sport Canada lancent un plan d’action, un partenariat de financement des gouvernements fédéral et provinciaux et des instances dirigeantes nationales des sports. L’objectif est de placer le Canada dans les dix premières nations d’ici les Jeux olympiques de 1976 à Montréal. Ce plan d’action consiste à subventionner des circuits de compétitions (comme la première rencontre d’athlétisme femmes Canada-États-Unis en 1972) et des camps d’entraînement (par exemple, au Fitness Institute de Toronto ou au National Athletic Training Camp, dans un hangar réaménagé de Canadair à Montréal). Au printemps 1975, un groupe comprenant les coureurs Abigail Hoffman et Bruce Kidd fait pression sur le Comité olympique canadien pour que celui-ci offre davantage d’aides aux athlètes de haut niveau, notamment une compensation pour les revenus non perçus pendant l’entraînement. Entre mai 1975 et les Jeux olympiques de 1976, quelque 2,3 millions de dollars seront distribués à près de 600 athlètes canadiens pour financer leur entraînement et leurs dépenses courantes. Ce soutien du gouvernement pour les athlètes de haut niveau continue après les Jeux de 1976. En 1980, le plan d’action pour les Jeux et le programme de subvention de l’État sont déjà fusionnés pour donner naissance au Programme d’aide aux athlètes, une initiative de Sport Canada.
L’ACA met sur pied son propre « plan d’action » pour les Jeux de 1976 à Montréal. En 1973, elle invite le spécialiste polonais du sprint Gerard Mach à diriger des ateliers. Peu après, Gerard Mach devient le premier entraîneur professionnel d’athlétisme en activité au Canada. L’ACA nomme ensuite Lynn Davies au poste de directeur technique et quatre entraîneurs nationaux : Derek Boosey (sauts et épreuves multiples), Jean-Paul Baert (lancers), Paul Poce (course de fond) et Gerard Mach (sprints, haies et relais).
Lors des Jeux olympiques de 1976 à Montréal, le Canada se place 11e au classement général par équipe et le sauteur en hauteur Greg Joy remporte la seule médaille que l’équipe obtiendra en athlétisme. Le Canada n’a pas réussi à se placer dans les 10 premiers pays aux Jeux olympiques – l’objectif du plan d’action pour les Jeux de 1976 –, mais deux ans plus tard, il finit premier au classement général des Jeux du Commonwealth à Edmonton. En athlétisme, ce sont Boris Chambul (disque), Claude Ferrange (saut en hauteur), Carmen Ionesco (disque), Diane Jones Konihowski (pentathlon), Phil Olsen (javelot) et Bruce Simpson (saut à la perche) qui remportent chacun une médaille d’or. L’équipe d’athlétisme gagne aussi huit médailles d’argent et neuf médailles de bronze. Lors des Jeux panaméricains de 1979 à San Juan (Puerto Rico), le Canada se place troisième au classement par équipe, avec 18 médailles en athlétisme. Les Canadiens réalisent également de bonnes performances au Marathon de Boston durant cette période : Jerome Drayton, de Toronto, gagne l’épreuve masculine en 1977, et Jacqueline Gareau, de Montréal, remporte l’épreuve féminine en 1980.
Compétitions internationales dans les années 1980
En 1980, le Canada décide de boycotter les Jeux olympiques d’été de Moscou organisés cette année-là. Organisé par les États-Unis, le boycottage est une réponse à l’invasion soviétique en Afghanistan en décembre 1979. Malgré ce contretemps, l’ACA met en place des « centres d’entraînement » au sein desquels des entraîneurs reconnus peuvent travailler avec les nouveaux talents : un centre du sprint à Toronto, sous la supervision de l’entraîneur Charlie Francis; un centre de course de fond à Victoria, sous la supervision de l’entraîneur Ron Bowker, et un autre à Winnipeg, dirigé par Alphonse Bernard; et deux centres polyvalents : un à Saskatoon, sous la supervision de l’athlète-entraîneuse Diane Jones Konihowski, et un à Toronto, supervisé par l’entraîneur Andy Higgins. Des fonds en fiducie, mis en place pour la première fois dans le monde de l’athlétisme par l’AIFA lors de son congrès de 1982, permettent aux athlètes amateurs qui participent aux compétitions d’athlétisme d’obtenir des revenus légaux (par l’intermédiaire de parrainages privés ou commerciaux ou de subventions du gouvernement) pour leurs dépenses courantes et leur entraînement, sans perdre leur statut d’amateurs.
En 1983, les tout premiers championnats mondiaux d’athlétisme organisés par l’AIFA se tiennent à Helsinki, en Finlande. Auparavant, les Jeux olympiques tenaient lieu de championnats du monde. Le boycottage par l’Afrique des Jeux olympiques de 1976 à Montréal et le boycottage américain des Jeux de 1980 à Moscou ont fait qu’il n’y a pas eu de championnats du monde d’athlétisme depuis 1972. Les Canadiens ne remportent aucune médaille aux premiers championnats organisés par l’AIFA, mais se placent onzièmes au classement mondial.
Jeux olympiques de 1984 à Los Angeles, Ben Johnson et Lynn Williams remportent le bronze, respectivement sur le 100 m et le 3 000 m. L’équipe de relais masculine gagne une médaille de bronze sur le 4x100 m, tandis que les femmes gagnent l’argent sur le 4x100 m et le 4x400 m. Lors des Jeux panaméricains de 1987, les Canadiens raflent sept médailles d’argent et trois médailles de bronze en athlétisme. Cette même année, Ben Johnson s’impose comme le meilleur sprinter du monde, établissant un nouveau record du monde sur 100 m, gagnant les Championnats du monde et battant deux records du monde en salle sur le 60 m (6,41 s) et le 50 m (5,55 s). En 1987 également, Angella Issajenko bat le record du monde du 50 m femmes en salle (6,06 s).
Scandale de dopage en 1988
L’athlétisme canadien subit un coup dévastateur lorsque Ben Johnson est contrôlé positif lors d’un test révélant la prise de stéroïdes après sa victoire sur le 100 m, lors des Jeux olympiques de 1988 à Séoul. Cette victoire éclipsera pourtant la performance de Dave Steen qui arrache la médaille de bronze sur le prestigieux décathlon un peu plus tard au cours des Jeux.
À la suite de ce scandale, le gouvernement fédéral met sur pied la Commission d’enquête sur le recours aux drogues et aux pratiques interdites pour améliorer la performance athlétique (Commission Dubin), devant laquelle l’entraîneur Charlie Francis et la sprinteuse Angella Issajenko, entre autres, viendront faire part de témoignages choquants mettant en lumière l’utilisation généralisée de substances améliorant les performances. L’enquête révèle qu’un certain nombre de sprinteurs canadiens, encouragés par l’entraîneur Charlie Francis, ont sciemment pris des stéroïdes fournis par le médecin George (Jamie) Astaphan. Les athlètes concernés sont non seulement Ben Johnson et Angella Issajenko, mais aussi Mark McKoy, Desai Williams et Tony Sharpe. Le rapport de la Commission Dubin pousse les autorités canadiennes à durcir le programme de dépistage des produits dopants et à entamer des tests aléatoires.
Rétablissement durant les années 1990
Lors des Jeux du Commonwealth de 1990, les Canadiens gagnent quatre médailles d’or et six médailles de bronze. L’année suivante, Michael Smith remporte l’argent sur le décathlon et Atlee Mahorn s’octroie le bronze sur le 200 m aux Championnats du monde de 1991. Mark McKoy revient à la compétition en 1991 et gagne une médaille d’or sur le 110 m haies lors des Jeux olympiques de 1992 à Barcelone. C’est la première médaille d’or canadienne en athlétisme depuis 60 ans. (Mark McKoy quitte le Canada pour courir pour l’Autriche peu de temps après.) Lors des mêmes Jeux, Guillaume Leblanc remporte l’argent sur le 20 km en marche athlétique tandis qu’Angela Chalmers gagne le bronze sur le 3 000 m.
Donovan Bailey, d’Oakville, en Ontario, et Bruny Surin, de Montréal, battent successivement les records canadiens sur le 100 m en juillet 1995 (respectivement 9,91 s et 9,97 s) pour que l’athlétisme canadien commence à refaire surface après le scandale lié à l’affaire Ben Johnson.
Donovan Bailey et Bruny Surin continuent sur leur lancée lors des championnats du monde à Göteburg (Suède), en août 1995. Donovan Bailey gagne alors la médaille d’or sur le 100 m, avec un temps de 9,97 s, et Bruny Surin arrive juste derrière, pour arracher l’argent. Les deux coureurs font équipe avec Robert Esmie, de Sudbury (Ontario) et Glenroy Gilbert, d’Ottawa, pour remporter la médaille d’or sur le relais 4x100 m. C’est la première médaille d’or du Canada sur un relais des Championnats du monde d’athlétisme de l’AIFA. La médaille de bronze de Michael Smith en décathlon complète la série pour offrir au Canada sa meilleure performance en équipe jamais réalisée lors de ces championnats.
Les athlètes canadiens continuent à se distinguer lors des épreuves de sprint à l’occasion des Jeux olympiques de 1996 à Atlanta. Donovan Bailey gagne le 100 m contre d’éminents concurrents, établissant un nouveau record du monde à 9,84 s, et gagne le relais 4x100 m hommes en compagnie de Robert Esmie, Glenroy Gilbert et Bruny Surin lors d’une finale spectaculaire.
Les Jeux olympiques de 2000 à Sydney seront beaucoup moins fertiles pour l’équipe canadienne d’athlétisme : Donovan Bailey, malade, ne pourra disputer le 100 m et l’équipe masculine de relais 4x100 m ne parvient pas à se qualifier. Mark Boswell, médaillé d’argent en saut en hauteur aux championnats du monde de 1999, est gêné par la pluie. Les moments forts pour le Canada seront la cinquième place de Kevin Sullivan sur le 1 500 m et la sixième place de Jason Turk au lancer du disque.
Compétitions internationales depuis 2000
Les spécialistes canadiens de l’athlétisme ne parviennent pas, une fois de plus, à décrocher une seule médaille aux Jeux olympiques de 2004 à Athènes. La coureuse de haies, Perdita Felicien, monte cependant sur la première place du podium avec une médaille d’or sur le 100 m lors des championnats du monde de 2003, et elle obtient l’argent en 2007. Avec sa victoire en 2003, Perdita Felicien devient la première femme canadienne à gagner une médaille individuelle lors des Championnats du monde d’athlétisme de l’AIFA.
Une autre coureuse de haies, Priscilla Lopes-Schliep, décroche le bronze lors du 100 m femmes disputé lors des Jeux olympiques de 2008 à Beijing, tandis que son coéquipier, Dylan Armstrong, ramène le bronze pour le lancer du poids hommes. Quatre ans plus tard, lors des Jeux olympiques de 2012 à Londres, Derek Drouin se place troisième lors de la compétition de saut en hauteur masculin.
Depuis les Jeux de 2012, plusieurs athlètes de haut niveau sont arrivés sur la scène sportive au Canada. Le sprinter Andre De Grasse crée la surprise sur la scène internationale en 2015, en remportant l’or sur le 100 m et le 200 m, lors des Jeux panaméricains à Toronto, et le bronze lors des Championnats du monde d’athlétisme de l’AIFA de 2015 à Beijing. Donovan Bailey fut le premier Canadien à parvenir à passer le cap des 10 secondes sur le 100 m, mais Andre De Grasse est le premier à franchir le cap des 10 secondes sur le 100 m et celui des 20 secondes sur le 200 m en 2015. En juin 2016, le sprinter Aaron Brown passe lui aussi le cap des 10 secondes sur le 100 m, tandis que lors des essais olympiques à Edmonton, Brendon Rodney devient le deuxième Canadien à passer le cap des 20 secondes sur le 200 m. Les Canadiens brillent également sur la pelouse : lors des championnats du monde de 2015, Derek Drouin finit premier de l’épreuve de saut en hauteur et Shawn Barber gagne la compétition de saut à la perche.
Médailles olympiques en athlétisme
Jeux olympiques de 1900 à Paris (France) |
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2500 m steeple – hommes |
Or |
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George Brown |
400 m haies – hommes |
Bronze |
Jeux olympiques de 1904 à Saint-Louis (Missouri) |
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Lancer du poids de 56 lb – hommes |
Or |
|
Jeux olympiques de 1908 à Londres (Angleterre) |
||
200 m – hommes |
Or |
|
J. Garfield MacDonald |
Triple saut – hommes |
Argent |
Robert Kerr |
100 m – hommes |
Bronze |
Con Walsh |
Lancer du marteau – hommes |
Bronze |
Calvin Bricker |
Saut en longueur – hommes |
Bronze |
Edward Archibald |
Saut à la perche – hommes |
Bronze |
Jeux olympiques de 1912 à Stockholm (Suède) |
||
10 km en marche athlétique – hommes |
Or |
|
Duncan Gillis |
Lancer du marteau – hommes |
Argent |
Calvin Bricker |
Saut en longueur – hommes |
Argent |
Frank Lukeman |
Pentathlon – hommes |
Bronze |
William Happenny |
Saut à la perche – hommes |
Bronze |
Jeux olympiques de 1920 à Anvers (Belgique) |
||
Earl Thomson |
110 m haies – hommes |
Or |
Jeux olympiques de 1928 à Amsterdam (Pays-Bas) |
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100 m – hommes |
Or |
|
Percy Williams |
200 m – hommes |
Or |
Ethel Smith, Fanny « Bobbie » Rosenfeld, Jane Bell, Myrtle Cook |
Relais 4x100 m – femmes |
Or |
Saut en hauteur – femmes |
Or |
|
100 m – femmes |
Argent |
|
James Ball |
400 m – hommes |
Argent |
Ethel Smith |
100 m – femmes |
Bronze |
Alex Wilson, Phil Edwards, James Ball, Stanley Glover |
Relais 4x100 m – hommes |
Bronze |
Jeux olympiques de 1932 à Los Angeles (Californie) |
||
Saut en hauteur – hommes |
Or |
|
100 m – femmes |
Argent |
|
Hilda Strike, Lillian Alderson, Mary Frizzell, Mildred Frizzell |
Relais 4x100 m – femmes |
Argent |
Alex Wilson |
800 m – hommes |
Argent |
Raymond Lewis, James Ball, Phil Edwards, Alex Wilson |
Relais 4x100 m – hommes |
Bronze |
Alex Wilson |
400 m – hommes |
Bronze |
Phil Edwards |
800 m – hommes |
Bronze |
Phil Edwards |
1 500 m – hommes |
Bronze |
Eva Dawes |
Saut en hauteur – femmes |
Bronze |
Jeux olympiques de 1936 à Berlin (Allemagne) |
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John Loaring |
400 m haies – hommes |
Argent |
Aileen Meagher, Dorothy Brookshaw, Hilda Cameron, Jeanette Dolson |
Relais 4x100 m – femmes |
Bronze |
Phil Edwards |
800 m – hommes |
Bronze |
Betty Taylor |
80 m haies – femmes |
Bronze |
Jeux olympiques d’été de 1948 à Londres (Angleterre) |
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Diane Foster, Nancy MacKay, Patricia Jones, Viola Myers |
Relais 4x100 m – femmes |
Bronze |
Jeux olympiques d’été de 1964 à Tokyo (Japon) |
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Bill Crothers |
800 m – hommes |
Argent |
100 m – hommes |
Bronze |
|
Jeux olympiques d’été de 1976 à Montréal (Québec) |
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Greg Joy |
Saut en hauteur – hommes |
Argent |
Jeux olympiques d’été de 1984 à Los Angeles (Californie) |
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Angela Bailey, Angella Issajenko, France Gareau, Marita Payne |
Relais 4x100 m – femmes |
Argent |
Charmaine Crooks, Dana Wright, Jillian Richardson, Marita Payne, Molly Killingbeck |
Relais 4x100 m – femmes |
Argent |
100 m – hommes |
Bronze |
|
Lynn Williams |
3 000 m – femmes |
Bronze |
Ben Johnson, Desai Williams, Sterling Hinds, Tony Sharpe |
Relais 4x100 m – hommes |
Bronze |
Jeux olympiques d’été de 1988 à Séoul (République de Corée) |
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Dave Steen |
Décathlon – hommes |
Bronze |
Jeux olympiques d’été de 1992 à Barcelone (Espagne) |
||
110 m haies – hommes |
Or |
|
Guillaume Leblanc |
20 km en marche athlétique – hommes |
Argent |
Angela Chalmers |
3 000 m – femmes |
Bronze |
Jeux olympiques d’été de 1996 à Atlanta (Géorgie) |
||
100 m – hommes |
Or |
|
Bruny Surin, Carlton Chambers, Donovan Bailey, Glenroy Gilbert, Robert Esmie |
Relais 4x100 m – hommes |
Or |
Jeux olympiques d’été de 2008 à Beijing (Chine) |
||
Priscilla Lopes-Schliep |
100 m haies – femmes |
Bronze |
Dylan Armstrong |
Lancer du poids – hommes |
Bronze |
Jeux olympiques d’été de 2012 à Londres (Angleterre) |
||
Derek Drouin |
Saut en hauteur – hommes |
Bronze |