Arlette Cousture | l'Encyclopédie Canadienne

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Arlette Cousture

Arlette Cousture, romancière (Saint-Lambert, 3 avril 1948- ). Détentrice d'un baccalauréat ès arts du collège Sainte-Marie et d'une formation en animation culturelle et théâtrale de l'Université du Québec à Montréal, Arlette Cousture exerce différents métiers avant de s'adonner à l'écriture.

Arlette Cousture, romancière (Saint-Lambert, 3 avril 1948- ). Détentrice d'un baccalauréat ès arts du collège Sainte-Marie et d'une formation en animation culturelle et théâtrale de l'Université du Québec à Montréal, Arlette Cousture exerce différents métiers avant de s'adonner à l'écriture. Elle travaille tout d'abord pour la télévision de Radio-Canada dont elle anime un magazine hebdomadaire pour les jeunes, Caméra-Moto (1971-1972); elle devient ensuite recherchiste ou conceptrice de certaines émissions radiophoniques telle que Week-end (1973-1975). Elle anime plus tard l'émission Femmes d'aujourd'hui (1975-1978) et, en 1978, devient journaliste pour le Téléjournal national et régional. Elle occupe enfin différents postes au sein d'Hydro-Québec, tous reliés au domaine de la communication (1979-1987). Les deux premiers tomes des Filles de Caleb: Le Chant du coq et Le Cri de l'oie blanche paraissent respectivement en 1985 et 1986 aux Éditions Québec-Amérique. Le roman sera d'ailleurs réédité plusieurs fois, notamment aux Éditions de la Table ronde (1988-1989). Il s'agit d'un roman d'inspiration paysanne ayant pour cadre la Mauricie des années 1890 à 1945. L'héroine, Émilie Bordeleau, est à la fois institutrice et mère d'une famille nombreuse, mariée à un homme de chantier peu présent. L'écriture téléromanesque d'Arlette Cousture a permis aux Filles de Caleb de devenir un best-seller et d'être adapté à la télévision en 1989. Si le genre ne fait pas l'unanimité, Arlette Cousture a au moins le mérite de restituer une époque et un milieu où terre et vie étaient indissociables. La saga familiale se poursuit avec la publication d'Émilie (Pocket, 1993), roman qui opère un retour dans le temps et témoigne de la détermination d'Émilie à devenir institutrice. Troisième roman de la série, Blanche, également adapté à la télévision (notamment pour la chaîne française FR3), relate la destinée de la plus jeune des filles d'Ovila et d'Émilie, qui pratique le métier d'infirmière au contact de pionniers en Abitibi. La saga des Filles de Caleb a reçu plusieurs honneurs dont le 1er Prix de Communication-Jeunesse et le Prix du public du Salon du Livre de Montréal (1987). Arlette Cousture est nommée personnalité littéraire de l'année 1987.

Une autre saga familiale intitulée Ces Enfants d'ailleurs (t. 1: 1993; t. 2: 1995) met en scène l'intégration d'une famille polonaise au Canada pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce roman obtient le Grand Prix des lectrices et lecteurs du Journal de Montréal (1995) et fit l'objet de deux séries télévisées, la première scénarisée par Arlette Cousture en collaboration avec Claude Fournier fut réalisée par Jean Beaudin et présentée en 1997; la deuxième, télédiffusée en l'an 2000 avait été écrite par Jacques Savoie et produite par André Melançon. J'aurais voulu vous dire William (Libre Expression, 1998) est enfin un roman d'une toute autre facture et une oeuvre assez ambitieuse. C'est un récit plus intimiste, qui propose une incursion dans l'univers de la folie. Arlette Cousture a par ailleurs choisi à plusieurs reprises de mettre sa popularité au service de nobles causes telles que la sensibilisation du public à la sclérose en plaques et au sort des enfants handicapés. Elle participe au conseil d'administration du "Fonds Émilie Bordeleau" de l'Université de Montréal. Elle a reçu, pour ses actions en matière de promotion de l'éducation, le Prix d'honneur de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

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