Doris Hilda Anderson | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Doris Hilda Anderson

Doris Hilda Anderson, C.C., écrivaine, rédactrice en chef et activiste (née le 10 novembre 1921 à Medicine Hat, en Alberta; décédée le 2 mars 2007 à Toronto, en Ontario). Doris Hilda Anderson a été rédactrice en chef de la revue Châtelaine de 1957 à 1977. Elle a été une importante militante de la cause des femmes. Pendant les débats constitutionnels des années 1980, elle a fait pression pour que les droits des femmes soient reconnus. (Voir Rapatriement de la Constitution.) Elle a également dirigé le Comité d’action sur le statut de la femme de 1982 à 1984.

Doris Anderson

Début de carrière

Doris Anderson obtient son diplôme de l’école normale en 1940. Elle travaille pendant quelques années avant de retourner aux études et d’effectuer un baccalauréat à l’Université de l’Alberta en 1945. Elle travaille ensuite comme journaliste et se joint au service de la publicité de la revue Châtelaine en 1951. De 1957 à 1977, elle en est la rédactrice en chef, et elle remanie la revue en une tribune ouverte aux idées féministes. Par le fait même, elle triple le tirage de la revue et fait de Châtelaine la publication la plus rentable de la maison Maclean Hunter.

Activisme

Doris Anderson fait campagne pour siéger à la Chambre des communes à l’occasion d’une élection partielle en 1978, mais elle échoue. En 1979, elle accepte d’être nommée présidente par le gouvernement libéral du Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme. À cette époque, le Parlement prépare et vote des changements à la Constitution et à la Charte canadienne des droits et libertés. (Voir Rapatriement de la Constitution.) Doris Anderson ne croit pas que la législation appuie suffisamment les droits des femmes. Elle participe donc à une conférence ayant pour thème Les femmes et la constitution, organisée par le Conseil consultatif pour discuter de l’impact de la législation. En 1981, Anderson démissionne du conseil, dénonçant l’intervention indue du gouvernement visant à empêcher la tenue de la conférence. Sa démission devient un catalyseur qui incite plus de 1300 femmes à se joindre à la Conférence spéciale sur la condition féminine. La conférence et la campagne de lobby qui suivent entraînent la modification de la législation afin d’inclure une clause qui désigne les hommes et les femmes sur un pied d’égalité en vertu de la loi.

La démission de Doris Anderson attire une attention minutieuse sur ses préoccupations à propos des insuffisances des dispositions constitutionnelles concernant la condition féminine. Elle provoque également une réponse cinglante de la part des organisations féminines partout au pays. Sa défense des droits des femmes continue de 1982 à 1984, alors qu’elle occupe le poste de présidente du Comité canadien d’action sur le statut de la femme.

Vie ultérieure

Au cours de sa carrière, Doris Anderson écrit pour le Toronto Star pendant environ 10 ans. En 1996, elle termine son autobiographie, intitulée Rebel Daughter. Elle écrit également plusieurs romans, y compris Two Women (1978), Rough Layout (1981) et une étude critique sur les droits des femmes intitulée The Unfinished Revolution: The Status of Women in Twelve Countries (1991).

De 1992 à 1996, Doris Anderson est chancelière de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle siège également au Conseil des gouverneurs à l’Université York qui, en 2001, crée la Bourse d’études supérieures Doris Anderson pour les études féminines afin de reconnaître ses contributions.

Honneurs

En 1974, Doris Anderson devient officière de l’Ordre du Canada, avant d’être promue au rang de compagnon en 2002. Elle remporte également le prix Woman of Distinction du YWCA en 1983. En 1991, elle reçoit le Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne ». Elle a également reçu de nombreux doctorats honorifiques.