L'Encyclopédie canadienne
L’histoire de L’Encyclopédie canadienne
Cette version de L’Encyclopédie canadienne, lancée sous forme interactive numérique en octobre 2013, représente la dernière incarnation d’un projet qui a une histoire unique. Depuis l’arrivée de la première édition de l’encyclopédie en 1985, les Canadiens ont pu affirmer ce que peu d’autres peuvent affirmer : nous avons notre propre encyclopédie nationale. L’idée de couvrir tous les domaines de connaissances ou tous les aspects d’un sujet en un seul corpus remonte à 1728 en Angleterre. Toutefois, une édition nationale bilingue produite par les habitants d’un seul pays pour les habitants de ce pays, retraçant ses événements, sa culture, son histoire, et son panorama, demeure rare.
L’Encyclopédie canadienne joue un rôle essentiel en offrant aux Canadiens et aux autres des informations exactes et à jour sur notre peuple et notre pays. Ceci a été le cas alors même que L’Encyclopédie canadienne a fait la transition de la version imprimée à la version sur CD-ROM et, maintenant, à la version en ligne. La première édition, dirigée par l’éditeur Mel Hurtig et le rédacteur en chef James Marsh, est décrite par Mel Hurtig comme étant « le plus grand projet d’édition dans l’histoire du Canada ». Elle contient trois millions de mots en trois volumes distincts, elle compte plus de 2500 collaborateurs, et comprend plus de 9000 articles. Son succès est immédiat et impressionnant : le tirage original déjà ambitieux de 154 000 exemplaires doit être augmenté à 463 500 exemplaires pour répondre à la demande. La deuxième édition, en 1988, inclut 500 000 nouveaux mots. Deux ans plus tard, une Encyclopédie junior de cinq volumes est publiée. En 1991, la maison d’édition McClelland & Stewart, établie à Toronto, acquiert les droits de L’Encyclopédie, et huit ans plus tard, Avie Bennett, le président de M&S et éminent philanthrope, transfère les droits de propriété à la Fondation Historica, qu’il préside également (la fondation est l’un des précurseurs de l’organisation actuelle, maintenant appelée Historica Canada, qui gère l’encyclopédie). En 2003, L’Encyclopédie incorpore à son contenu l’Encyclopédie de la musique du Canada, qui inclut près de 3000 articles et 500 illustrations.
Si la culture est en fait des histoires à notre sujet que nous nous racontons nous-mêmes, L’Encyclopédie canadienne s’efforcera d’être la collection la plus complète d’histoires canadiennes en ligne.
Aujourd’hui, le nombre d’articles dans L’Encyclopédie, soit plus de 25 500 articles, est près de trois fois supérieur au total original, et il continue d’augmenter (près de 80 articles sont rédigés ou révisés chaque mois). La liste de plus de 5000 collaborateurs inclut David Suzuki, Margaret Atwood, Piers Handling, Daniel Latouche, le regretté Pierre Berton, et Marc Laurendeau.
Le passage de L’Encyclopédie au numérique, en 2001, signifie qu’elle est disponible gratuitement pour toute personne qui a accès à l’internet; le site reçoit maintenant plus de 14,5 millions de visiteurs par année, comptant plus de 34 millions de pages consultées. L’Encyclopédie contient plus de 61 000 éléments multimédias, y compris des images, des cartes, des jeux, et des extraits audio et vidéo. La composante multimédia est encore plus présente grâce à des acquisitions et des partenariats avec le magazine Maclean’s et La Presse canadienne. Les éléments interactifs incluent des collections de contenu organisé, des chronologies interactives, et des mises à jour immédiates d’événements importants. Le site offre également un centre d’apprentissage, pour les enseignants et les parents, qui contient des ressources pédagogiques, des questionnaires, et des guides d’étude thématiques.
L’Encyclopédie appartient en quelque sorte à tous les Canadiens. Néanmoins, son succès durable est attribuable à plusieurs personnes et institutions : son éditeur, Mel Hurtig; la générosité et l’engagement d’Avie Bennett; la direction éditoriale de James Marsh jusqu’à sa retraite en mars 2013 (il est maintenant rédacteur émérite); le gouvernement de Peter Lougheed en Alberta, qui a soutenu financièrement la première édition; et le soutien actuel de la part du ministère fédéral du Patrimoine canadien. Les éléments et le contenu améliorés de la présente édition sont le travail du personnel et des contributeurs dirigés par la Directrice, marque et développement, Chantal Gagnon, et par la rédactrice en chef, Erin James-Abra. Nous vous invitons à nous transmettre vos commentaires, vos idées et vos contributions.
Anthony Wilson-Smith, éditeur