Terrance
Stanley (Terry) Fox, C.C., Ordre du cornouiller, athlète, humanitaire et
activiste pour la recherche sur le cancer (né le 28 juillet 1958 à Winnipeg, au Manitoba; décédé le 28 juin 1981 à New Westminster, en Colombie-Britannique). Le combat courageux de Terry Fox
contre le cancer et sa détermination à amasser des fonds pour la recherche de
traitement ont inspiré toute la nation canadienne et le monde entier. Peu de
temps après avoir perdu sa jambe droite en raison du cancer, Fox décide de
traverser le Canada à la course afin de sensibiliser la population au cancer et
d’amasser des fonds pour la recherche. Il part de St. John’s, à Terre-Neuve, et parcourt 5 373 km
en 143 jours (soit une moyenne de 42 km par jour) avant d’arriver
à Thunder Bay, en Ontario, où il est forcé
d’abandonner son Marathon de l’espoir, car le cancer s’est étendu à ses
poumons. Il s’éteint quelques jours avant son 23e anniversaire.
Fox, plus jeune personne à être nommée Compagnon de l’Ordre du Canada, reçoit
aussi, en 1980, le trophée Lou Marsh (maintenant le prix Northern Star) de l’athlète canadien de l’année, en plus d’être déclaré personne
d’importance historique nationale par le gouvernement canadien et intronisé
au Temple de la Renommée des sports du
Canada. La
course annuelle Terry Fox a permis de récolter plus de 800 millions de
dollars pour la recherche sur le cancer. En février 1981, le Marathon de l’espoir
avait récolté quelque 24 millions de dollars.
Jeunesse
Terry Fox
est le deuxième des quatre enfants de Betty et Rolly Fox, ce dernier
travaillant comme aiguilleur des Chemins de fer nationaux du Canada. Betty et Rolly se sont rencontrés
à Winnipeg, et c’est aussi là que naissent leurs quatre
enfants, Fred (1957), Terry (1958), Darrell (1962) et Judith (1965). Las des
hivers rigoureux de Winnipeg, Rolly demande un transfert à Vancouver, en
Colombie-Britannique, en 1966. La famille déménage donc
dans l’Ouest canadien, s’installant à Port Coquitlam, petite communauté située à l’est
de Vancouver.
Débuts en athlétisme
Depuis son
enfance, Terry Fox démontre une grande détermination, particulièrement quand il
est question de sports. Dans sa biographie Terry Fox, sa vie,
Leslie Scrivener décrit l’engagement constant du jeune Terry, alors à l’école
primaire, à se rendre à ses séances d’entraînement de baseball; au coin de la rue, il attend toujours au
moins une heure à l’avance la voiture qui le reconduira.
À l’école
secondaire, le sport préféré de Fox est le basketball. En huitième année, de petite
stature (un mètre et demi) et dépourvu de grand talent, il est quand même
décidé à faire partie de l’équipe de basketball de son école. Son meilleur ami,
Doug Alward, adore lui aussi le basketball; joueur de talent, il compte parmi
les premières recrues des Cobras de l’école secondaire de premier cycle Mary
Hill. Bob McGill, leur entraîneur, suggère à Fox d’essayer la course
de fond et la lutte.
Fox se met à la course, n’abandonnant toutefois pas son rêve de jouer au
basketball. Il s’entraîne tous les matins avant l’école et même pendant les
vacances estivales. En huitième année, il est choisi dernier dans l’équipe et
ne joue qu’une seule minute pendant la saison. Deux ans plus tard, son camarade
Alward et lui débutent comme marqueurs dans l’équipe de basketball de Mary
Hill. Ils partageront également le titre d’athlète de l’année de leur école.
L’année suivante, Terry Fox est encore une fois choisi comme marqueur, cette fois-ci avec les Ravens de l’école secondaire de Port Coquitlam. Il fait également de la course de fond et joue au soccer et au rugby. C’est en 12e année qu’il partage le titre d’athlète de l’année avec Alward. Fox est alors le meilleur au basketball, tandis qu’Alward excelle en course de fond. Sa détermination et son dévouement lui rapportent de nouveau pendant ses études à l’Université Simon Fraser (SFU) , où il est accepté dans l’équipe de réserve de basketball.
Terry Fox dans sa première année en tant qu'étudiant en kinésiologie à l'Université Simon Fraser.
Diagnostic et chirurgie
Les
premières douleurs apparaissent en 1976. En novembre cette année-là, Terry Fox
emboutit un camion sur l’autoroute. Sa voiture est démolie, mais Fox s’en sort
sans blessures visibles. Il a seulement mal au genou droit, ce qu’il attribue à
la collision. La douleur se fait toutefois à nouveau ressentir en décembre.
Cette fois-ci, Fox croit que son cartilage a été mis à rude épreuve par tant
d’années de basketball. En février 1977, peu après la fin de la saison de
basketball, Fox se rend enfin au centre de santé de la SFU, où on lui prescrit
des analgésiques.
Au début du
mois suivant, Fox revient d’un entraînement de course pétrifié par une douleur
aiguë. Le lendemain, il consulte son médecin de famille, qui soupçonne
immédiatement un problème grave. Rolly Fox reconduit alors son fils à l’hôpital
Royal Columbian de New Westminster, où il est aussitôt reçu par le Dr Michael
Piper, chirurgien orthopédiste. Un examen des radiographies de Fox indique au Dr Piper
qu’il pourrait s’agir d’un ostéosarcome, un type de cancer des os qui se
propage souvent à partir du genou. Le 4 mars, les soupçons du médecin sont
confirmés par les résultats d’une scintigraphie osseuse. En raison du caractère
foudroyant de ce type de cancer, les spécialistes sont d’avis que pour
améliorer les chances de survie de Fox, celui-ci devra subir une amputation de
la jambe droite suivie de traitements de chimiothérapie.
Terry Fox
passe les jours qui suivent entouré de sa famille et de ses amis, dont Doug
Alward. Ses camarades du programme de kinésiologie de SFU lui apportent ses
travaux scolaires à l’hôpital. Ses coéquipiers passent également lui rendre
visite, de même que Terri Fleming, son entraîneur de basketball de l’école
secondaire de Port Coquitlam. La veille de l’opération, Fleming fait lire à Fox
un article du magazine Runner’s World sur Dick Traum, un
amputé qui a couru le marathon de New York. Le matin de l’opération, Fox montre
l’article à son infirmière, Judith Ray, lui confiant qu’il va lui aussi « réaliser
quelque chose d’aussi grandiose un jour ».
Le 9 mars
1977, âgé de seulement 18 ans, Fox se fait amputer la jambe droite à 15 cm
au-dessus du genou.
Réhabilitation et chimiothérapie
Après
quelques semaines à peine, Terry Fox marche à nouveau à l’aide d’une jambe
artificielle. Moins d’un mois plus tard, il joue déjà au golf avec son
père. En plus de la physiothérapie, Fox entame un traitement de chimiothérapie
d’une durée de 16 mois à la British Columbia Cancer Control Agency de Vancouver.
Toutes les trois semaines, il doit se rendre à la clinique pour y recevoir une
combinaison de méthotrexate et d’adriamycine. Pendant la chimiothérapie, il
perd ses cheveux et souffre de nausées. Malgré sa grande souffrance, il se
considère chanceux d’être en vie, côtoyant jour après jour des mourants. Il
ressent pour ces gens une grande compassion, en plus d’un certain sens de la
responsabilité du fait de son statut de survivant.
Basketball en fauteuil
roulant
À l’été 1977,
Terry Fox reçoit un coup de fil de Rick Hansen, qui l’invite à se joindre aux
Cable Cars de Vancouver (une équipe de basketball en fauteuil roulant). Comme c’est
le cas pour tout ce qu’il entreprend, Fox se donne corps et âme à son
entraînement, ne s’arrêtant qu’une fois les mains endolories et couvertes
d’ampoules. C’est ainsi qu’il découvre une nouvelle manière de jouer au basketball,
tout en progressant dans ses traitements de chimiothérapie. Vers la fin de
l’été, il est sélectionné pour faire partie de l’équipe qui participera aux
championnats nationaux de basketball en fauteuil roulant de 1977 à Edmonton.
Terry Fox joue avec les Cable Cars de 1977 à 1980, remportant le championnat
national en 1978 et 1979.
À la saison 1979-1980, Fox est recruté au sein de l’équipe d’étoiles de la North American Wheelchair Basketball Association. À l’époque, il joue trois soirs par semaine dans un fauteuil qu’il a reçu en cadeau de la part des collègues de son père aux Chemins de fer nationaux du Canada. Il s’entraîne également en fauteuil roulant le long de différents sentiers et routes. Comme les surfaces planes l’ennuient, il ne tarde pas à prendre d’assaut les monts Westwood et Burnaby.
Le rêve
Terry Fox
vise toutefois un autre objectif. Pendant les mois passés en chimiothérapie, il
est témoin de la souffrance de nombreux autres patients du cancer et est
déterminé à offrir son aide. La veille de son opération, il lit un article sur
Dick Traum, un amputé qui a couru le marathon de New York. Inspiré par cet
exemple, Fox décide de parcourir le Canada afin de sensibiliser les gens au
cancer et d’amasser des fonds pour la recherche de traitements.
Fox
commence à s’entraîner de soir sur la piste cendrée de l’école secondaire
locale. Vers la mi-février 1979, il parcourt déjà régulièrement près d’un
kilomètre sur la piste; à la fin du mois, cette distance passe à plus d’un
kilomètre et demi. Ben Speicher, concepteur de la prothèse de Fox, modifie
celle-ci afin de l’adapter à l’impact de la course à pied. (Voir Terry Fox et le développement des
prothèses pour la course à pied.)Cependant, en dépit des améliorations apportées, la prothèse demeure
lourde et inconfortable. Fidèle à lui-même, Fox persévère malgré les
difficultés.
Vers la mi-août, Fox se prépare en vue d’une course à Prince George, en Colombie-Britannique. Bien qu’il se soit entraîné, à l’origine, pour parcourir une distance de 13,7 km, il finit par courir la pleine distance (27 km) aux côtés de son ami Doug Alward et de son frère Darrell. Terry Fox termine dernier, en arrivant dix minutes seulement derrière le dernier coureur sans handicap.
Le plan
Au
lendemain de la course de Prince George, Terry Fox est convaincu qu’il pourra
entreprendre sa traversée du Canada au printemps suivant. Ayant déjà arrêté une
date précise, il décide que le moment est venu de dévoiler à ses parents son
projet, dont seuls ses amis Doug Alward et Rika Noda sont jusque-là au courant.
Betty croit que son fils est devenu fou. Pour sa part, son père ne souhaite
savoir qu’une chose : quand commencera l’aventure.
Quand il amorce son Marathon de l’espoir, en avril 1980, Terry Fox a déjà parcouru plus de 5 000 km en entraînement. Il gagne aussil’appui de la Société canadienne du cancer et des Amputés de guerre du Canada, ainsi que d’entreprises comme la Ford Motor Company, Pétrolière Impériale et Adidas.
La lettre
qu’il écrit à la Société canadienne du cancer illustre la raison d’être de son
Marathon de l’espoir :
La nuit précédant mon amputation, mon ancien entraîneur de basket-ball m’apporta un magazine comportant un article au sujet d’un amputé qui avait couru le Marathon de New York. C’est à ce moment que j’ai décidé de relever le nouveau défi qui se présentait à moi et non seulement en acceptant mon handicap, mais également en le conquérant de telle sorte que je ne regarde jamais en arrière et dise que cela m’a handicapé.
Mais je réalisais bientôt que cela ne serait que la moitié de mon défi, car tandis que je traversais 16 mois d’épuisement physique et émotionnel, je prenais brutalement conscience de toutes les émotions qui règnent dans le service de cancérologie de l’hôpital. Il y avait des visages qui arboraient de courageux sourires et d’autres qui les avaient déjà abandonnés. Il y avait ceux que le déni remplissait d’espoir et d’autres, désespérés. Ma quête ne serait pas une quête égoïste. Je ne pouvais quitter cet endroit en sachant que ces visages et ces émotions continuaient d’exister même si j’étais, moi, guéri.
Un moment donné, la souffrance doit cesser… et j’étais déterminé à aller jusqu’au bout de moi-même pour défendre cette cause.
… D’ici avril prochain je serai prêt à accomplir une chose qui jusqu’à présent n’était pour moi qu’un rêve lointain réservé au monde des miracles – courir à travers le Canada pour amasser des fonds afin de vaincre le cancer.
Je courrai, même si je dois effectuer les derniers kilomètres en rampant.
Nous avons besoin de votre aide. Les personnes atteintes de cancer dans les hôpitaux partout dans le monde ont besoin de gens qui croient aux miracles.
Je ne suis pas un rêveur, et je ne prétends pas que cela entraînera une réponse ou un remède définitif pour guérir du cancer. Mais je crois aux miracles. Il le faut.
Terry Fox, octobre 1979
Marathon de l’espoir
Terry Fox
amorce son Marathon de l’espoir le 12 avril 1980 en trempant sa jambe
artificielle dans l’océan Atlantique près de St. John’s, à
Terre-Neuve. Son aventure pancanadienne
commence dans le froid et l’humidité.
Il parcourt
quelque 42 km (environ un marathon) par jour en traversant les
provinces atlantiques, le Québec
et l’
Ontario. Il reçoit l’aide de son ami de toujours, Doug
Alward, qui l’accompagne en camionnette tout au long de son trajet, et de son
frère Darrell, qui les rejoint au Nouveau-Brunswick. Par moments, la tension monte
entre Fox et Alward; Darrell réussit toutefois la plupart du temps à ramener la
bonne humeur au sein du groupe.
Au début, l’exploit de Terry Fox bénéficie seulement d’une faible couverture médiatique, mais certaines collectivités terre-neuviennes comme Grand Falls et Bishop’s Falls lui viennent en appui. Terry Fox a d’abord droit à un accueil plutôt froid en Nouvelle-Écosse, où peu de gens semblent avoir entendu parler de son Marathon de l’espoir. À en croire le journal de Fox, l’Île-du-Prince-Édouard fait preuve de beaucoup plus d’enthousiasme. Une autre déception attend cependant l’athlète : rien n’a été prévu pour son Marathon à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick. Alward et lui décident néanmoins de traverser la ville. Une fois au Québec, Fox et son équipe font face à une population mal informée au sujet de la course; ils n’amasseront là-bas que très peu de fonds.
La
situation change du tout au tout grâce aux efforts déployés par l’homme
d’affaires Isadore Sharp, Bill Vigars de la division
ontarienne de la Société canadienne du cancer et la journaliste Leslie Scrivener
du Toronto Star. Leslie Scrivener rédige une
chronique hebdomadaire sur la progression de Fox dans son Marathon de l’espoir.
Plus tard, elle écrira également la biographie de l’athlète.
À son
arrivée en Ontario, Terry Fox est une vedette nationale célébrée par des
milliers de personnes lors d’événements organisés par la Société canadienne du
cancer. Il rencontre le premier ministre Pierre Trudeau, l’actrice britannique Maggie Smith
et les vedettes de la LNHBobby Orr
et Darryl Sittler. Ce dernier lui offre son chandail
de l’équipe d’étoiles de la LNH de 1980. Malgré la foule toujours présente sur
son passage, il est plus sécuritaire pour Terry Fox de courir en Ontario que
dans les provinces atlantiques ou au Québec, où des voitures et des camions
l’ont évité de justesse à plusieurs reprises sur la route. En Ontario, il est
escorté par la Police provinciale.
Le 1er septembre 1980, arrivé près de Thunder Bay, en Ontario, Terry Fox doit arrêter sa course, car le cancer a atteint ses poumons. Jusque-là, il a couru pendant 143 jours sur une distance de 5 373 km, soit l’équivalent de plus de 128 marathons. Bien qu’il promette de terminer sa course à travers le Canada, Fox n’est pas en mesure de retourner sur la route. Il meurt moins d’un an plus tard à l’hôpital Royal Columbian de New Westminster, en Colombie-Britannique, un mois avant son 23e anniversaire.
Après le Marathon de
l’espoir
Au moment
où il arrête sa course, Terry Fox a galvanisé tout le pays par ses efforts. Le
7 septembre 1980, La CTV
diffuse un téléthon qui permet de récolter 6,5 millions de dollars en cinq
heures, portant à 10 millions de dollars le montant total recueilli par le
Marathon de l’espoir. Moins de deux semaines plus tard, Terry Fox devient la
plus jeune personne à être nommée compagnon de l’Ordre
du Canada, plus haute distinction civile du pays. Il est également intégré
à l’Ordre du cornouiller (précurseur de l’Ordre
de la Colombie-Britannique), plus haute distinction civile de la province.
En décembre, il est nommé « Personnalité de l’année » par la presse
canadienne et remporte le trophée Lou Marsh de l’athlète canadien de l’année.
Le 1er février
1981, Terry Fox atteint son objectif de récolter un dollar par personne au
Canada lorsque les dons atteignent 24,17 millions de dollars (la
population du Canada est alors d’environ 24,1 millions d’habitants). En début
juin, l’Université
Simon Fraser décerne à Terry Fox la première médaille d’or Terry Fox. Cette
médaille est décernée chaque année à « un étudiant de la SFU qui a fait
preuve de courage face à l’adversité et qui possède les qualités d’un modèle ».
Après des mois de traitements contre le cancer, Terry Fox contracte une pneumonie en juin 1981 et tombe dans le coma le 27 juin. Il décède à l’hôpital Royal Columbian de New Westminster à 4 h 35 du matin le 18 juin, un mois avant son 23e anniversaire. Les drapeaux de tout le pays sont mis en berne. S’adressant à la Chambre des communes ce jour-là, le premier ministre Pierre Trudeau déclare : « Il est très rare dans la vie d’une nation que l’esprit courageux d’une personne unisse tous les peuples dans la célébration de sa vie et dans le deuil de sa mort ». Trudeau exprime aussi, au nom de tous les Canadiens, « notre profonde gratitude pour le cadeau que Terry nous a fait à tous, le cadeau de son propre courage et de son espoir sans limites ».
Honneurs
Terry Fox a
reçu de nombreux autres honneurs après sa mort. Au cours de l’été 1981, le
gouvernement
fédéral crée une dotation de 5 millions de dollars au nom de Terry Fox
afin d’offrir des bourses d’études à de jeunes Canadiens, et le Panthéon
des sports canadiens l’intronise à titre posthume dans la catégorie des
membres honoraires. La presse
canadienne nomme Terry Fox « personnalité de l’année » pour la
deuxième année consécutive, et en avril 1982, Postes
Canada lance un timbre son honneur, renonçant à sa règle qui veut qu’on
attende au moins dix ans après le décès d’une personne avant de lui rendre cet
hommage. En juin 1982, un monument comprenant une statue de bronze de 2,7 m
de Terry Fox est inaugurée près de l’endroit où il a terminé son Marathon de l’espoir,
en dehors de Thunder Bay.
Un grand
nombre d’écoles, de bâtiments, de routes et de parcs dans tout le pays sont
nommés en l’honneur de Terry Fox, y compris un parc provincial et une montagne
en Colombie-Britannique.
La Colombie-Britannique, le Manitoba
et l’Ontario
ont tous déclaré une journée annuelle Terry Fox en son honneur. Lors de la fête du
Canada en 1999, Terry Fox est nommé le plus grand héros du Canada dans le
cadre d’un sondage national et en 2004, il est classé deuxième après Tommy
Douglas dans l’émission The Greatest Canadian diffusée à la CBC.
En avril 2005, la Monnaie
royale canadienne émet une pièce
commémorative d’un dollar pour marquer le 25e anniversaire du
début du Marathon de l’espoir.
Lors des Jeux
olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver,
la mère de Terry, Betty Fox, est l’un des huit porteurs du drapeau olympique
lors des cérémonies d’ouverture. Le Comité organisateur des Jeux olympiques de
Vancouver remet également à la patineuse
artistique Joannie
Rochette et à la skieuse
de fond Petra Majdic le prix Terry Fox, pour « avoir fait preuve de
détermination et d’humilité face aux obstacles ».
En 2012, Terry Fox est intronisé au Temple de la renommée médicale canadienne dans la catégorie Bâtisseur pour ses efforts de collecte de fonds pour la recherche sur le cancer. Une statue de bronze commémorant le moment où Terry Fox a trempé sa jambe dans l’océan à St. John’s, Terre-Neuve, est également dévoilée près de l’endroit exact où cela s’est produit. En 2013, Terre Fox est intronisé à titre posthume sur l’Allée des célébrités canadiennes à Toronto. En 2015, le Musée canadien d’histoire lance une exposition sur le Marathon de l’espoir, intitulé « Courir au cœur du Canada ». L’exposition part en tournée partout au pays jusqu’en 2019.
Ascendance métisse
Terry Fox a
de l’ascendance métisse du côté maternel. Betty Fox (née Wark)
est la fille de John Wark et Marian Gladue dont l’arrière-grand-mère, Madeleine
Poitras, est métisse. Marian Gladue hésite cependant à parler de cet aspect de
ses origines; la famille ne découvre son héritage métis qu’après sa mort en
2001. Depuis, plusieurs membres de la famille affichent fièrement leurs
origines, notamment Darrell, le frère de Terry. La Nation des Métis de la
Colombie-Britannique (NMCB) confirme son statut ainsi que celui de sa fille
Alexandra. En 2014, la NMCB décerne, à titre posthume, l’Ordre de la ceinture
fléchée à Terry Fox, « en reconnaissance de sa contribution et du
sacrifice qu’il a fait pour notre nation, et du don de soi dont il a fait
preuve au nom de la bonté humaine.
Héritage
L’histoire de
Terry Fox fait l’objet de nombreux livres, des téléfilms The Terry Fox
Story (1983, récompensé d’un prix Génie)
et Terry (2005), et du Minute
du patrimoine. Le documentaire Into the Wind (2010),
diffusé sur les ondes d’ESPN, est coréalisé par la vedette de la NBA Steve Nash, qui a appelé Terry Fox son héros
personnel.
L’objectif
de Terry Fox d’amasser un dollar par Canadien, soit environ 24 millions de
dollars, est atteint le 1er février 1981. Depuis, la collecte
de fonds en son nom continue. Son courage et sa détermination en ont inspiré
plus d’un, dont Steve Fonyo, Rick Hansen
et Isadore Sharp, qui met sur pied la première
Journée Terry Fox en 1981. Des millions de personnes au Canada et autour du
monde participent chaque année à la Journée Terry Fox. La Fondation Terry Fox,
qui est gérée par la famille de Terry Fox et organise la course annuelle, a
recueilli à ce jour plus de 800 millions de dollars pour la recherche sur
le cancer. En 2007, l’Institut de recherche Terry Fox, qui « investit dans
des équipes et des partenariats de recherche de classe mondiale sur le cancer »,
est inauguré à Vancouver.
Voir
aussi Le courage de Terry Fox,
Terry Fox et le développement des
prothèses pour la course à pied, et L’exposition Terry Fox.
Prix et distinctions
- Compagnon de l’Ordre du Canada (1980)
- Membre de l’Ordre de
cornouiller (1980)
- Trophée Lou Marsh (1980)
- Personnalité canadienne de
l’année, Presse canadienne (1980 et 1981)
- Intronisé, Panthéon
des sports canadiens (1981)
- Déclaré « personne d’importance
historique nationale » par le gouvernement du Canada (2009)
- Intronisé, Temple de la renommée
médicale canadienne (2012)
- Intronisé, Allée des célébrités
canadiennes (2013)
- Ordre de la ceinture fléchée, Nation des Métis de la Colombie-Britannique (2014)