Ruée vers l'or du Klondike | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Ruée vers l'or du Klondike

​La ruée vers l'or du Klondike est provoquée par la découverte, le 16 août 1896, d'or alluvionnaire dans le ruisseau Rabbit (appelé plus tard Bonanza), un affluent de la rivière Klondike, par George Washington Carmack et ses beaux-frères indiens Skookum Jim et Tagish Charley.

La ruée vers l'or du Klondike est provoquée par la découverte, le 16 août 1896, d'or alluvionnaire dans le ruisseau Rabbit (appelé plus tard Bonanza), un affluent de la rivière Klondike, par George Washington Carmack et ses beaux-frères indiens Skookum Jim et Tagish Charley. Cette découverte accidentelle est en fait due aux conseils d'un prospecteur canadien, Robert Henderson, dont on reconnaît aujourd'hui la participation à la découverte. La ruée vers l'or qui s'ensuit est limitée la première année à l'intérieur du Yukon. Les mineurs déjà sur place prennent possession de chaque ruisseau (surnommé « pup ») le long des rivières Klondike et Indian, y compris le fabuleusement riche Eldorado.

Il faut attendre la mi-juillet 1897 pour que le monde extérieur apprenne l'événement, lorsque des pionniers ayant fait fortune rejoignent la côte ouest en bateau à vapeur. La description, dans le Post-Intelligencer de Seattle, d'« une tonne d'or » provoque une véritable ruée. L'effet sur une économie régionale stagnante est immédiat. Des fonds en sommeil sont libérés pour financer quelque 100 000 prospecteurs d'or amateurs qui prennent le chemin du Nord au cours de l'automne et de l'hiver. Les plus riches effectuent tout le voyage par voie d'eau. Les moins fortunés sont contraints de faire la route par le COL WHITE et le COL DE CHILKOOT, avant de descendre le cours du Yukon dans des embarcations de fortune. Les téméraires, enfin, choisissent l'itinéraire « canadien d'un bout à l'autre » par la Colombie-Britannique ou à partir d'Edmonton, certains finissent par passer deux années sur la route.

Très vite, une grande partie de l'Alaska et du Nord-Ouest canadien est parsemée d'hommes et de bêtes de somme. Aucune communauté canadienne entre Winnipeg et Victoria n'échappe à un phénomène dont les effets seront durables. Le Nord canadien apparaît soudain comme autre chose qu'une grande étendue gelée. La fièvre du Klondike sert de catalyseur à une série de découvertes de nouveaux minerais. Soixante bateaux à vapeur circulent sur le Yukon. La nouvelle ville de Dawson, à l'embouchure du Klondike, dont la population sans cesse renouvelée tourne autour de 30 000 personnes, devient la plus grande communauté au nord de Seattle et à l'ouest de Winnipeg. Dans cette ville moderne, on trouve électricité, téléphones et cinémas. La prostitution y est tolérée et tavernes, salles de danse et tripots y sont largement ouverts, sauf le dimanche.

La Police à cheval du Nord-Ouest est responsable de maintenir l'ordre à Dawson, tandis que la Troupe de campagne du Yukon, une unité militaire, réaffirme par sa présence la souveraineté canadienne dans un environnement où la population devient majoritairement américaine. La guerre hispano-américaine, ainsi que la découverte d'un nouveau filon à Nome, en Alaska, marque la fin de la ruée au cours de l'été de 1898. On estime qu'à cette date, les chercheurs d'or ont dépensé quelque 50 millions de dollars pour se rendre au Klondike, une somme à peu près égale au montant d'or retiré des gisements durant les cinq années qui ont suivi la découverte de Carmack.

Voir aussi Ruées vers l’or.

Les oeuvres sélectionnées de
Ruée vers l'or du Klondike