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Palynologie

La palynologie, l'étude des spores et du pollen, a beaucoup d'applications en BOTANIQUE, en GÉOLOGIE et en MÉDECINE. Les spores sont des cellules haploïdes de reproduction des CHAMPIGNONS et de certaines plantes.

Palynologie

La palynologie, l'étude des spores et du pollen, a beaucoup d'applications en BOTANIQUE, en GÉOLOGIE et en MÉDECINE. Les spores sont des cellules haploïdes de reproduction des CHAMPIGNONS et de certaines plantes. Les grains de pollen sont des gamétophytes mâles immatures (plantes haploïdes produisant des gamètes mâles) produits et disséminés par les plantes à graines. Les spores et le pollen sont de minuscules (entre 5 et 100 mm) structures sphériques ou oblongues identifiables au microscope à lumière condensée. On peut en voir les détails de la structure et les formes des parois au microscope à balayage électronique (grossi de 20 000 à 40 000 fois). La structure détaillée de la paroi (couche d'exine), le nombre et la disposition des pores et des sillons dans la paroi, sont les caractères diagnostiques utilisés pour l'identification. Comme sa paroi extérieure est extrêmement résistante au pourrissement, le pollen est un élément clé dans la reconstitution des environnements et de la végétation du passé (paléoécologie). Cette paroi est bien construite et très élaborée et permet l'identification jusqu'à l'espèce ou la famille. Le pollen de nombreuses plantes se dissémine dans l'air chaque année et retombe dans les lacs et les marais en une « pluie » représentative de la végétation environnante. Au Canada, les nombreuses régions forestières produisent des retombées totales de pollen de 30 000 à 60 000 grains par centimètres carrés annuellement, alors que les régions de toundra en produisent moins de 1000.

Le pollen est conservé dans les sédiments des lacs ou des marais qui s'accumulent chaque année. Ce phénomène de conservation permet d'observer la séquence d'accumulation de pollen qui représente la succession des végétations du passé. Par exemple, les sédiments de l'ère tertiaire datant de 10 à 20 millions d'années, sous le delta du Mackenzie (T.N.-O.), contiennent des dépôts de spores indiquant qu'il y avait là à cette époque une forêt riche en conifères similaire à celles que l'on trouve de nos jours sur la côte de la Colombie-Britannique et de l'État de Washington. L'analyse des spores contenues dans les minéraux est utilisée dans la recherche de combustibles fossiles et l'industrie pétrolière emploie des palynologues pour ses activités de prospection. L'analyse du pollen des sédiments accumulés depuis la fin de la dernière période de GLACIATION révèle les changements de végétation et les migrations des arbres qui ont abouti à la végétation actuelle du Canada.

En plus de montrer les réactions de la végétation aux changements climatiques, les données sur le pollen indiquent les effets causés par les méthodes de culture, comme le déboisement, les brûlis et l'agriculture. Un relevé du pollen d'un petit lac situé près de Toronto révèle l'existence de la culture du maïs (1380 après J.-C.) dans un village iroquoien des environs et des indices sur le déboisement de la forêt. Sur le même site, l'augmentation abrupte de la fréquence du pollen de l'herbe à poux révèle le début de l'agriculture des Européens. On a recours à la palynologie pour les tests de contrôle de qualité du miel, pour identifier les plantes utilisées par les abeilles. On y a eu recours comme science légale pour résoudre des crimes (p. ex. du pollen relevé sur un vêtement peut préciser le lieu d'un crime).

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