Orchestre symphonique de Montréal
Orchestre symphonique de Montréal (OSM). Nom de quatre formations symphoniques successives. La première sous la direction de Guillaume Couture (1894-1896), la deuxième sous J.-J. Goulet (1898-1919) et la troisième sous J.-J. Gagnier (1927-1929); la quatrième : la Société des Concerts symphoniques de Montréal, fondée en 1934 (dès 1980, un des principaux grands orchestres du Canada et inégalé pour sa production et ses prix) adopte en 1954 l'appellation bilingue d'Orchestre symphonique de Montréal (OSM)/Montreal Symphony Orchestra (MSO), reprenant son seul nom français en 1979.
Origines de l'OSM (1845-1896)
Dès 1845, une annonce parue dans Le Spectateur canadien invitait les instrumentistes montréalais à se regrouper en société philharmonique. Il fallut attendre jusqu'en 1863 pour voir naître la Société philharmonique canadienne réunissant une trentaine d'instrumentistes sous la direction de J.-B. Labelle. À son premier « grand concert » à la salle Nordheimer, le 26 mars, l'ouverture La muette de Portici, d'Auber, fut jouée par « l'orchestre complet » qui accompagna aussi le Stabat Mater de Rossini. L'on ne sait pas si ce concert connut des suites. Les six « Concerts classiques de chambre » dirigés par Frantz Jehin-Prume au Mechanics' Hall, au début de 1871, marquèrent une autre étape. On entendit des quatuors à cordes, mais aussi un ou plusieurs mouvements de la Symphonie pastorale de Beethoven, des ouvertures de Mozart, Weber et Rossini et les concertos pour violon de Beethoven et de Mendelssohn.
À son concert inaugural (28 mai 1877), la Montreal Philharmonic Society rassembla un orchestre pour accompagner Le Messie, à l'exception du timbalier, qu'on fit venir de Boston, « cet instrument étant inconnu à Montréal » (Musical Red Book). Quand Guillaume Couture en devint le directeur (1980), il fonda la Société des symphonistes, mais sans succès durable à cause de la carence d'instrumentistes compétents.
C'est J.-Arthur Boucher qui aurait le premier utilisé le vocable de Symphonie de Montréal (1887), mais l'on ne sait rien de son entreprise.
L'année décisive de la création d'un orchestre montréalais fut 1891, quand Ernest Lavigne fit venir d'Europe, surtout de Belgique, une bonne trentaine d'instrumentistes qualifiés pour se joindre à l'orchestre du parc Sohmer. L'orchestre ne fit que quelques saisons et le conservatoire projeté par Lavigne (projet qui avait attiré les musiciens) resta lettre morte. Plusieurs des instrumentistes s'établirent cependant à Montréal et constituèrent le noyau du premier OSM, organisé en coopérative par J.-J. Goulet, son violon solo. Guillaume Couture en assuma la direction pendant deux saisons (1894-1896) à la salle Windsor. Les quelque 40 instrumentistes donnèrent 10 concerts en 1894-1895 et huit en 1895-1896. Au premier, la Symphonie no1, de Beethoven, « fut rendue avec maestria » selon le critique anonyme de La Patrie (8 novembre), qui ajouta :« Nous avons enfin à Montréal une symphonie complète et, grâce à cela, nous allons avoir nos concerts Colonne, notre orchestre Lamoureux tout comme Paris. » Couture fit entendre les ouvertures Rienzi et Tannhäuser et des symphonies de Schubert (no 8), de Mendelssohn (no 4) et de Schumann (no 1). Au nombre des solistes figuraient Joseph Saucier, baryton, Émery Lavigne, pianiste, Ellsworth Duquette, basse, ainsi que les chefs de pupitre Goulet, J.-B. Dubois (violoncelle) et B. Gerome (basson). Les deux saisons se soldèrent sans déficit, mais l'orchestre cessa d'exister par suite de conflits internes. Durant toute la saison 1896-1897 et pendant la première moitié de 1897-1898, Montréal fut sans orchestre symphonique.
Le second OSM (1898-1919)
Au début de 1898, J.-J. Goulet réunit à son tour une trentaine d'instrumentistes sous le nom d'OSM et en prit la direction, s'engageant à payer tout déficit de ses propres poches. Joseph Saucier fut soliste du premier concert, le 14 janvier, au Queen's Hall. On joua l'ouverture de Guillaume Tell et la Symphonie militaire de Haydn. En 1898-1899, cet orchestre bien structuré, dont le violoncelliste Victor Pelletier était le secrétaire et Frank A. Veitch l'administrateur, donna 12 concerts.
Après l'incendie du Queen's Hall, en 1899, l'Orchestre Goulet, ou The Goulet Orchestra comme il était aussi connu, se transporta à la salle Windsor. En 1903, il comptait 45 instrumentistes et il déménagea dans la salle plus vaste de l'Académie de musique, donnant par la suite de six à huit concerts par saison. À la fin de 1905-1906, le trésorier rapporta avec fierté un surplus de 70 $. Des solistes de l'étranger, notamment les violonistes Henri Marteau, Mary Hall et Fritz Kreisler, furent engagés. On relève aussi les noms de la basse canadienne Edmund Burke et du célèbre pianiste Emil von Sauer, qui joua le Concerto Empereur, en 1908. En 1900, Goulet accueillit aussi le pianiste Émiliano Renaud, qui exécuta son propre Concertstück. En 1903, l'OSM se rendit à Halifax, en Nouvelle-Écosse, ainsi qu'à Moncton et à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, afin de participer au Cycle des festivals de musique du Dominion du Canada.
Durant plusieurs saisons, son violon solo fut Émile Taranto, qui joua aussi comme soliste en 1904. Le répertoire choisi par Goulet était parfois ambitieux et l'on relève, entre autres, les symphonies nos 2, 3 et 4 de Beethoven, les nos 7 et 8 de Schubert, les nos 3 et 4 de Mendelssohn et la symphonie no 40 de Mozart. Ces œuvres n'étaient cependant pas toujours jouées au complet.
Après la démolition de l'Académie de musique en 1910, Goulet transporta son orchestre au théâtre His Majesty's. Durant la guerre 1914-1918, les concerts se firent plus rares. C'est au théâtre Princess que l'OSM donna son dernier concert (1919).
Autres entreprises symphoniques à Montréal (1910-1914)
D'autres saisons symphoniques plus ou moins brèves, souvent comme complément à des saisons lyriques, eurent lieu à partir de 1910. La Compagnie d'opéra de Montréal présenta huit concerts au His Majesty's sous la direction d'Agide Jacchia (1910-1911) et cinq sous la direction de Louis Hasselmans (1911-1912). En 1913-1914, la Compagnie nationale d'Opéra du Canada présenta huit concerts au His Majesty's sous la baguette de Jacchia, Alexander Savine et Oscar Spirescu. Jacques Thibaud, Wilhelm Backhaus, Harold Bauer et Kathleen Parlow étaient au nombre des solistes. En 1914, Jerry Shea mit sur pied un orchestre de 50 instrumentistes qui présenta une unique saison au théâtre Impérial. Florence Easton fut parmi les solistes de même que les Canadiens Albert Chamberland, Jean Dansereau et Gustave Labelle. Une Symphonie royale d'Henri Delcellier donna aussi quelques concerts au même endroit.
Le troisième OSM (1927-1929)
La fondation de ce troisième OSM fut annoncée en décembre 1927 et son premier concert fut présenté le 22 janvier suivant au théâtre Princess. J.-J. Gagnier en était le directeur artistique et Frank Stephen Meighen le président. L'on joua alors la Symphonie Oxford de Haydn, le Festin de l'araignée de Roussel, et Caractacus d'Elgar. Plus tard, Gagnier fit exécuter des œuvres majeures de Schubert, Beethoven, Wagner, Sibelius, Ravel et Honegger. La crise économique affecta durement l'orchestre, qui fut obligé de cesser ses activités. Gagnier dirigea aussi une Petite symphonie de Montréal, qui était encore active en 1930-1931 alors qu'elle participa à une exécution de Rio Grande de Constant Lambert.
Vers 1930, Eugène Chartier forma l'Orchestre philharmonique de Montréal (à l'origine l'orchestre du Conservatoire national de musique), qui donna des concerts à l'hôtel Mont-Royal. Beaucoup plus tard, un ensemble professionnel du même nom présenta quelques saisons au Théâtre Saint-Denis (v. 1943-1946) avec de prestigieux chefs invités, dont Pierre Monteux, Igor Stravinsky, Jascha Horenstein, Lorin Maazel, Wilfrid Pelletier.
L'actuel OSM/MSO (Société des concerts symphoniques de Montréal)
Débuts (1934-1951)
Lors de la fondation de la SCSM, à l'automne 1934, il existait depuis 1930 un Montreal Orchestra qui présentait des concerts dominicaux sous la direction de Douglas Clarke. L'idée de fonder un deuxième orchestre en pleine crise économique semble avoir eu une double origine. La première aurait été le désir des Canadiens francophones de posséder un orchestre bien à eux, le Montreal Orchestra étant beaucoup plus identifié au milieu anglophone de la métropole. La seconde aurait été le refus répété de la direction du Montreal Orchestra d'accorder une place raisonnable aux solistes, chefs et compositeurs du Québec, particulièrement aux lauréats du Prix d'Europe et autres boursiers du gouvernement du Québec. Pour vaincre cette résistance, l'Honorable L.-Athanase David, alors secrétaire de la province et responsable des arts et lettres, avait offert une subvention à cet orchestre, qui la refusa. Certains ont invoqué la trop grande place accordée aux compositeurs britanniques, mais un examen des programmes prouve que cet argument n'était pas fondé.
L'idée d'un deuxième orchestre fit son chemin, alimentée par une campagne de presse, notamment de la part du critique Henri Letondal. Ce dernier et un groupe de citoyens furent les initiateurs du projet pour lequel David obtint du gouvernement du Québec une subvention de 3000 $. Un comité fut constitué et le premier concert fut fixé au 14 janvier 1935, à l'auditorium Le Plateau. Dans le premier programme, on relève les noms de 37 membres fondateurs et ceux d'un comité de direction constitué de l'Honorable L.-Athanase David, président d'honneur, Ernest Tétreau, président, Mme (Louis) Athanase David, Annette Doré, Ubald Boyer, Victor Doré, Jean C. Lallemand et Henri Letondal. En page deux du programme, on pouvait lire que « la création d'un orchestre symphonique dans l'est de Montréal répond à une demande longtemps formulée par la population française de notre ville » et qu'il « est composé aux deux tiers d'instrumentistes canadiens-français ». En réalité, le personnel des deux orchestres était sensiblement le même.
Saisi du projet, Wilfrid Pelletier, alors très actif au Metropolitan Opera, à New York, lui accorda son appui. Le premier concert fut cependant dirigé par Rosario Bourdon, avec le pianiste Léo-Pol Morin comme soliste du Capriccio brillant de Mendelssohn. Bourdon fit entendre les ouvertures Léonore no 3 de Beethoven et Sakuntala de Goldmark, la Symphonie no 6 de Tchaïkovski et son propre arrangement d'une œuvre de Calixa Lavallée, Le papillon. Edmond Trudel, Eugène Chartier et J.-J. Gagnier montèrent ensuite au pupitre, Pelletier faisant finalement ses débuts le 11 avril. Peu après, il devint premier directeur artistique de l'orchestre (1935-1941). Sous son mandat, plusieurs initiatives furent lancées : matinées symphoniques pour la jeunesse (1935), prix annuel de composition Jean-Lallemand (1936-1938) et concerts d'été sur l'esplanade du chalet du Mont-Royal (1938-1964).
1939-1950
La SCSM reçut sa charte officielle en 1939. Par la suite, des chefs et solistes commencèrent à venir de l'étranger, notamment Vladimir Golschmann, Jean Morel, Paul Stassevitch, Fritz Stiedry, Alexandre Brailowsky, Mack Harrell, Zino Francescatti, Arthur Rubinstein, Jesús-María Sanromá et Rudolf Serkin. Des tentatives de fusion des deux orchestres furent infructueuses, mais une certaine collaboration fut établie et maintenue jusqu'à la dissolution du Montreal Orchestra en 1941. À la suite d'un conflit interne, M. et Mme David quittèrent l'OSM.
De plus en plus retenu à New York par son travail au Metropolitan Opera, Pelletier céda (1941-1953) le poste de directeur artistique au chef belge Désiré Defauw (Gand, 5 septembre 1885 - Gary, Ind., 25 juillet 1960). La longue expérience de Defauw en Belgique et ailleurs en Europe tout comme son prestige international furent bénéfiques même si sa présence à Montréal allait devenir de moins en moins fréquente, surtout après sa nomination à l'Orchestre symphonique de Chicago en 1943. Defauw fut l'instigateur d'événements spéciaux, comme un festival consacré aux symphonies de Beethoven (1941) et la présentation de galas du printemps où figurèrent des œuvres comme Boris Godounov et La damnation de Faust, avec les Disciples de Massenet. Moins de trois ans après leur création, des pages comme Metamorphosen de Strauss et la Symphonie no 9 de Chostakovitch furent présentées sous sa direction. À compter de la saison 1944-1945, les concerts du mardi furent repris le mercredi. À cette époque, les chefs les plus célèbres commencèrent à se produire avec l'orchestre : sir Thomas Beecham, Leonard Bernstein, Fritz Busch, Georges Enesco, Erich Leinsdorf, Pierre Monteux, Charles Munch, Paul Paray, Victor de Sabata, Georg Solti, Leopold Stokowski, Igor Stravinsky, George Szell et Bruno Walter. Parmi les solistes de réputation internationale, mentionnons Claudio Arrau, Eileen Farrell, Emanuel Feuermann, Kirsten Flagstad, Jascha Heifetz, George London, Yehudi Menuhin et Gregor Piatigorsky.
Des chefs et solistes canadiens, comme Jean-Marie Beaudet, Noël Brunet, Jean Dansereau, Lionel Daunais, Raoul Jobin, Arthur LeBlanc, Roland Leduc, sir Ernest MacMillan, Anna Malenfant, Gilberte Martin et Ettore Mazzoleni, furent au nombre des invités.
Ascension (1951-1977)
À sa descente de l'avion qui l'amenait pour inaugurer la saison 1951-1952, Otto Klemperer (Breslau, 14 mai 1885 - Zurich, 6 juillet 1973) fut victime d'un grave accident et hospitalisé pendant plusieurs mois. Il reprit peu à peu son travail à Montréal en dirigeant assis et, pendant deux saisons, il apporta à l'orchestre ses conseils, sans titre officiel cependant. Quand il reprit sa carrière internationale, l'ensemble fit de nouveau appel à de nombreux invités. Charles Munch, Pierre Monteux, Thomas Schippers et Josef Krips furent de fréquents visiteurs.
Venu d'abord comme invité, Igor Markevitch (Kiev, 27 juillet 1912 - Antibes, 7 mars 1983) accepta d'être conseiller artistique (1957-1958), puis chef attitré (1958-1961). Sous plus d'un aspect, son passage allait marquer un tournant dans l'histoire de l'OSM. Il lui fit franchir cette étape décisive que représente pour un orchestre l'exécution du Sacre du printemps (1957) et fut l'un des artisans de la restructuration de l'OSM, faisant de l'orchestre un organisme permanent avec des membres engagés par contrat respectant les clauses salariales et normatives de l'American Federation of Musicians. Des séries supplémentaires furent organisées au Plateau et une grande série populaire fut présentée au Forum avec la commandite du Montreal Star (1958-1976). Avec le concours d'un comité de jeunes, Markevitch instaura la tradition d'une commande annuelle à un compositeur canadien.
Souffrant, Markevitch fut remplacé au pied levé, en octobre 1960, par un jeune chef indien de 24 ans, Zubin Mehta (Bombay, 29 avril 1936). Mehta obtint un succès spectaculaire et fut bientôt invité à succéder à Markevitch (1961-1967). L'OSM n'allait pas retenir longtemps les services exclusifs de Mehta, qui devint associé à l'Orchestre philharmonique de Los Angeles (1963). Le séjour de Mehta à l'OSM fut des plus enrichissants, grâce à son dynamisme personnel et à son prodigieux talent. L'Orchestre entreprit une tournée en Europe sous sa direction (1962), incluant Moscou, Leningrad, Paris et Vienne, une première pour un orchestre canadien.
Avec Pelletier, Mehta partagea la direction du concert inaugural à la Place des Arts le 21 septembre 1963. Comptant désormais 95 instrumentistes et se produisant dans une enceinte de 3000 places au lieu de 1300, l'OSM accéda peu à peu au rang d'orchestre majeur. Sous le mandat de Mehta, l'OSM aborda aussi la production d'opéras avec Tosca et Carmen (1964), La Traviata et Aïda(1965), Tosca (1966) et Otello (1967). Sous d'autres chefs, l'OSM présenta Rigoletto (Hans Swarowsky, 1966), Faust (Pelletier, 1967) et Manon Lescaut de Puccini (Franz-Paul Decker, 1968). L'OSM fut l'orchestre associé à l'Opéra du Québec (1971-1975), et Mehta revint diriger de mémorables productions de Salomé (1972) et de Tristan et Iseut (1975). En 1966, Mehta dirigea l'OSM dans une deuxième tournée en Europe, limitée cette fois aux pays francophones (France, Belgique, Suisse). En 1966, il inaugura un programme d'échanges avec le Toronto Symphony.
Ce furent ensuite les adieux de Mehta à l'OSM, qui accueillit Franz-Paul Decker (1967-1975). La transition fut difficile, mais Decker ne tarda pas à s'imposer grâce à des exécutions soignées. Il développa encore davantage le potentiel sonore et expressif de l'OSM et fit connaître des œuvres nouvelles tout en demeurant dans la tradition austro-allemande de ses prédécesseurs Klemperer et Mehta. Sous sa direction, l'OSM donna des concerts au Japon en 1970.
L'Espagnol Rafael Frühbeck de Burgos (Burgos, 15 septembre 1933) succéda à Decker à compter de 1975-1976, mais ne compléta pas son contrat de trois ans. Comme Defauw et Mehta avant lui, il avait la responsabilité d'un second orchestre, l'Orchestre national d'Espagne. Ses concerts à Montréal suscitèrent rarement un grand enthousiasme, mais on lui doit d'avoir fait mieux connaître de nombreuses œuvres de compositeurs espagnols, dont Manuel de Falla (La Vida breve, El Retablo de Maese Pedro), Granados et Albeniz. En 1976, l'OSM fit ses débuts aux États-Unis, à Carnegie Hall, sous sa direction, entreprenant ensuite sa troisième tournée en Europe (France, Suisse, Grande-Bretagne, Tchécoslovaquie). Frühbeck de Burgos dirigea aussi de remarquables présentations de La Création de Haydn et de la Passion selon saint Matthieu.
Son départ précipité quelques jours avant un concert (novembre 1976), puis sa démission quelques semaines plus tard, semblent avoir été le fruit de malentendus et de mauvaises interprétations dans la presse de commentaires impromptus qu'il avait faits à l'endroit de membres de l'orchestre. Le reste de la saison 1976-1977 fut confié à des chefs invités, dont le Suisse Charles Dutoit (Lausanne, 7 octobre 1936).
Apogée et déclin - Les années Dutoit (1977-2002)
Charles Dutoit fut engagé comme directeur artistique de l'OSM au début de la saison 1978-1979. Dès sa prise en charge, Dutoit fit part de son objectif : mettre l'OSM sur la carte du monde des plus grands orchestres. Travaillant dès lors sans relâche à perfectionner la qualité sonore et technique de l'ensemble, Dutoit allait bientôt hisser l'OSM au sommet de la reconnaissance internationale grâce à des enregistrements et à des tournées à l'étranger et au Canada. Dès 1980, l'orchestre signa un contrat exclusif avec la maison Decca-London. Le premier disque, Daphnis et Chloé, lancé en mars 1981, remporta le prestigieux Prix mondial du disque de Montreux. L'OSM créa plus de 100 disques, dont des rééditions avec Decca de même qu'avec Philips, EMI et CBC Records. Ce fut le premier orchestre canadien à voir un de ses enregistrements, le Boléro de Ravel (1984), atteindre des ventes de plus de 100 000 disques. Sous Dutoit, l'orchestre remporta plus de 40 prix, dont des Grammys pour Les Troyens de Berlioz (1996) et les Concertos nos 1 et 2 pour piano de Prokofiev et le Concerto no 3 pour piano de Bartòk (1999); douze Junos et six Prix Félix. L'orchestre remporta aussi trois prix Opus pour le meilleur concert de l'année. Après l'arrivée de Dutoit, l'orchestre s'est surtout consacré à faire connaître le répertoire français, espagnol et russe.
À partir de 1981, l'OSM entreprit une série de tournées qui le conduisirent tout d'abord dans tout le Canada, puis aux États-Unis, au Japon, à Hong Kong, en Corée du Sud et un peu partout en Europe. (Il a, depuis, été au Japon et en Europe à plusieurs reprises et de nouveau en Corée et à Hong Kong au cours d'une tournée en Asie, en 1997, et en Amérique du Sud, en 1998.) En 1982, pour la deuxième fois de son histoire, l'OSM se fit entendre à Carnegie Hall, à guichets fermés, où, depuis, il se produit annuellement avec autant de succès. Pendant l'été 1987, l'orchestre fut invité à donner cinq concerts au Hollywood Bowl à Los Angeles, devenant le premier orchestre canadien à y jouer, ainsi qu'aux festivals de Tanglewood et Ravinia.
Le budget total d'exploitation de l'orchestre pour la saison 1989-1990 s'élevait à près de 15 millions. En 1990-1991, l'OSM engageait ses musiciens sur une base annuelle de 46 semaines et offrait neuf séries de concerts dont les Grands Concerts, les Concerts gala, les Concerts Air Canada, les Dimanches Standard Life et les Matins symphoniques Métro.
Parallèlement à ces réussites internationales, Dutoit et l'administration de l'OSM s'appliquèrent également à faire apprécier l'orchestre à un public plus nombreux. Ainsi, en plus de ses séries régulières à la PDA, l'OSM mit sur pied des saisons d'été avec des festivals à la basilique Notre-Dame, des concerts populaires à l'aréna Maurice-Richard et des concerts gratuits dans les parcs de la ville. Soutenu par les multiples entrevues médiatiques accordées par Dutoit, l'OSM fit accourir les foules, notamment lors des événements soulignant son 50e anniversaire de fondation (1983-1984) où figura la présentation de la monumentale Symphonie des Mille de Mahler, qui, en deux soirées, attira plus de 30 000 personnes venues au Forum applaudir quelque 850 interprètes. Le succès de l'orchestre ne tarda pas à se traduire par différents honneurs : ainsi, la Ville de Montréal diffusa-t-elle, en 1983, des panneaux-réclames sur lesquels le portrait de Dutoit était associé au slogan La fierté a une ville; l'année suivante, le Conseil canadien de la musique le nomma « ensemble de l'année » tandis qu'un timbre commémorant le cinquantenaire de l'orchestre fut émis par la Société canadienne des postes.
Déclin
Vers la fin des années 1990, l'industrie de la musique classique enregistrée commença à décliner, London/Decca mit fin à ses enregistrements, privant ainsi l'OSM de nombreuses possibilités d'enregistrement. Cela n'était que le début de temps difficiles. Le budget de l'orchestre - dont plus de 40 pour cent provient des gouvernements fédéral et provincial et de l'administration municipale et le reste étant généré par les ventes, les solliciteurs de fonds et des initiatives privées - n'avait augmenté que de 10 pour cent de 1990 à 2004. La portion du Conseil des Arts du Canada, corrigée en fonction de l'inflation, avait diminué de 400 000 $; entre-temps, le personnel de l'administration avait triplé, passant d'environ 15 employés en 1990, à 45 en 2005. De 17,7 millions, le budget de l'OSM est quand même parmi les plus bas pour un orchestre de son envergure en Amérique du Nord. En 1996, l'OSM accusait un déficit de 4,3 millions (qui diminua de quelque 3,4 millions en 2005). En 1998, l'orchestre connut un conflit de travail et une grève des musiciens causée par ces conditions difficiles. La grève prit fin au bout de trois semaines grâce à l'intervention de Dutoit et à sa bonne relation avec le premier ministre du Québec, Lucien Bouchard.
Cependant, les fortes tensions ne se dissipèrent pas pour autant. En 2002, lorsque Dutoit tenta de licencier deux membres de l'orchestre, plusieurs musiciens demandèrent à la Guilde des musiciens de Montréal d'intervenir. Dans une lettre ouverte, Emile Subirana, alors directeur de la guilde, déclara que les musiciens étaient victimes des tendances autoritaires de Dutoit, ce qui suscita des deux côtés des frustrations longtemps réprimées. Dutoit démissionna peu après. Il revint au principal chef invité, Jacques Lacombe, de maintenir l'orchestre à flot, ce qui lui valut les éloges des critiques.
Vieux problèmes et nouvelles directions (2002 - )
Dès 2003-2004, le scandale causé par la démission de Dutoit, qui avait tenu éloignés plusieurs solistes l'année précédente, se dissipa. Le violoncelliste Yo-Yo Ma revint pour des engagements à l'OSM et, une fois Kent Nagano nommé directeur musical en mars 2004 (en vigueur en 2006), l'orchestre retourna à Carnegie Hall, mais sous la direction de James Conlon.
En nommant Kent Nagano directeur musical à partir de 2006, l'orchestre mit fin à près de deux années de recherches et raviva l'espoir que l'organisation s'en sortirait. Nagano donna son premier concert en tant que directeur musical à la Place des Arts le 30 mars 2005 avec la première nord-américaine de la dernière œuvre d'Olivier Messiaen, Éclairs sur l'au-delà. L'événement remporta un prix Opus pour le meilleur concert de l'année.
Malgré ce début encourageant, l'orchestre connut à nouveau un conflit de travail entraînant une seconde grève des musiciens en mai 2005, qui s'avéra caustique et difficile à régler. L'enjeu principal résidait dans la demande des musiciens d'obtenir des salaires égaux à ceux de l'Orchestre du Centre national des arts et de l'Orchestre symphonique de Toronto. La grève prit fin cinq mois pus tard, le 18 octobre 2005, 96 pour cent des musiciens ayant accepté une augmentation de salaire très en deçà de ce qu'ils avaient demandé. Les médias estimèrent que l'administration l'avait emporté.
En 2006, Nagano annonça la création par l'OSM du « Concours international de composition Olivier Messiaen » et, en mai, l'orchestre joua à Paris, marquant ainsi son premier concert à l'extérieur du Canada depuis sa tournée en Floride en 2000.
Commandes, premières et autres initiatives
Composition
Le premier compositeur canadien à recevoir la commande annuelle de l'OSM, une tradition amorcée sous Igor Markevitch, fut Harry Somers, qui avait présenté saFantasia en première, en 1958. Les commandes subséquentes et présentées en première furent Pièce concertante no 3 de Papineau-Couture en 1959, Boréal de Morel en 1960, Spheres in Orbit d'Alexander Brott en 1961, Mouvement symphonique II de Matton en 1962, Concerto no 1 pour piano de Morawetz en 1963, Fantasmes de Prévost en 1963, Lignes et points de Mercure en 1965, Sinfonietta de Morawetz en 1966, Quasars, Symphonie no 3, de Pépin en 1967, Phrases II de Garant en 1968, Son of Heldenleben de Schafer en 1968, Hétéromorphie de Saint-Marcoux en 1970, Passacaille de Jacques Hétu en 1971, Prismes et cristaux de Pépin en 1974, Fleuves de Tremblay en 1977, Le conte de l'oiseau de Prévost en 1979, Orion de Vivier en 1980, Royal Flush de Freedman en 1982, Bumberboom : Scherzo diabolique de Hodkinson en 1982, Implosion, Symphonie no 5 de Pépin en 1983, La route des pèlerins reclus de Michel Longtin en 1985, Trad-sens concerto de Brégent, en 1987, Aux couleurs du ciel de Morel en 1988, Ecstasy de Buhr en 1988, Images de la Révolution de Hétu en 1989, Jardin secret de Gougeon en 1990, Concerto pour hautbois et orchestre d'André Prévost en 1993, In Changing Ligh, de Rodney Sharman en 1995, Concerto pour flûte, harpe et orchestre de Stewart Grant en 2000, En partage, concerto pour alto de Gilles Tremblay en 2002, une œuvre de John Estacio en 2004, Tetrapharmakos de Denys Bouliane en 2004, Passage à l'aube de Morel en 2006, et Figures hâtives pour violon et orchestre de John Rea en 2006.
Entres autres œuvres canadiennes présentées en première par l'OSM : Rhapsodie canadienne de Descarries (1936), Symphonie en un mouvement de Blackburn (1942), Le diable dans le beffroi de Vallerand (1942), Symphonie gaspésienne de Champagne (1945), War and Peace d'Alexander Brott (1945), Variations symphoniques de Pépin (1948), Delightful Delusions de Brott (1950) et son Analogy in Anagram (1956), L'étoile noire de Morel (1962), Concerto for trumpet de Malcolm Forsyth, Concerto for doublebass d'Anne Lauber, Concerto for viola de Robert Turner (1988), Oro d'Ana Sokolovic (2001), Quaternions de Michel Longtin (2003) et Tetrapharmakos de Denys Bouliane (2004).
En 1989, Denis Gougeon est le premier compositeur résident dans l'histoire de l'orchestre, suivi de José Evangelista en 1992. Aucun autre ne fut nommé à ce poste après 1995.
Matinées pour étudiants
Les matinées pour étudiants de l'OSM prirent de l'importance en 1970 quand Mario Duschenes fut nommé pour les diriger. Pelletier les avait dirigées au début et Defauw avait suivi (1942-1948), mais Pelletier en reprit la direction (1948-1963). Ses successeurs furent Pierre Hétu (1963-1964 et 1965-1968) et Eugene Kash (1964-1965). Jean-François Sénart fut chef invité (1981-1982). Le compositeur et chef américain David Amran les dirigea de 1982 à 1989. Richard Hoenich lui succéda et Jean-François Rivest occupa le poste en 2006.
Concours OSM
Le Concours OSM fut lancé en 1965 et a lieu annuellement dans le but de découvrir de nouveaux talents. Les gagnants prennent part à des concerts avec l'OSM. De 1940 à 1962, le concours était connu sous le nom de Prix Archambault.
Solistes
Au fil des ans, l'OSM a continué d'engager d'illustres solistes et chefs invités, tout en réservant une place raisonnable aux interprètes canadiens qui, au cours des années 1970, furent de plus en plus nombreux à accompagner l'orchestre. Parmi ceux-ci, mentionnons Lucille Chung, James Ehnes, Marc-André Hamelin, Chantal Juillet, André Laplante, Michael Laucke, Marie-Danielle Parent, Louis-Philippe Pelletier, Gino Quilico et Alain Trudel.
Les plus grands artistes internationaux continuent de se produire avec l'orchestre, tels que Emmanuel Ax, Joshua Bell, Yefim Bronfman, Hilary Hahn, Leila Josefowicz, Lang Lang, Radu Lupu, Yo-Yo Ma, Anne-Sophie Mutter, Jessie Norman, Isaac Stern, Kiri Te Kanawa et Pinchas Zukerman.
Personnel
Violons solos, chefs d'orchestre adjoints
L'orchestre a bénéficié de violons solos et chefs d'orchestre adjoints réputés. Ont tenu le poste de violon solo : Albert Chamberland (1935-1941), Maurice Onderet (1941-1945), Alexander Brott (1945-1958), Hyman Bress (1958-1959), Calvin Sieb (1959-1977 et 1978-1979), Eugène Husaruk (1977-1978, 1979-1982), suivis de Richard Roberts (1982-2006). Chantal Juillet (coviolon solo avec Roberts) (1990-1993) et Jonathan Crow (coviolon solo, 2002-2006).
Le poste de chef d'orchestre adjoint a été occupé par Chamberland (1939-1948), Alexander Brott (1948-1961), Pierre Hétu (1963-1969), Uri Mayer (1978-1981), Richard Hoenich (1985-1994), Jacques Lacombe (1994-1998) et Rolf Bertsch (2001-2004).
Administration
Une large part du développement spectaculaire de l'OSM doit être aussi attribuée à Pierre Béique, d'abord trésorier honoraire (1936-1939), puis administrateur (1939-1970). Grâce à son dévouement, à son enthousiasme, à sa volonté de doter Montréal d'un orchestre de premier plan et à ses relations dans le monde musical, il fut en mesure de diriger les destinées de l'OSM avec un succès incontesté. Un autre artisan du succès de l'OSM, et aussi son généreux mécène, demeure Jean C. Lallemand, président à plusieurs reprises avant d'être nommé président d'honneur à vie. Ont succédé à Béique comme administrateurs de l'OSM : Denis Langelier (1970-1973), Jacques Druelle (1973-1974), John C. Goodwin (1975-1978), Roger Larose (1979-1980), Madeleine Panaccio (intérimaire 1980-1981), Zarin Mehta (1981-1990), Robert Spickler (1990-1995), Michelle Courchesne (1995-2000) et Madeleine Careau (depuis 2000).
L'administration de l'OSM est supervisée par un conseil d'administration et un comité exécutif, dirigé depuis 2004 par Lucien Bouchard, ancien premier ministre du Québec. Un comité consultatif compte parmi ses membres tous les anciens présidents.
Discographie Selectionné
Glick Fantaisie pour violon et orchestre : Simionescu vn, Decker c. d'orch.; 1989; 4-ACM 34 (CD).
Concours international de Montréal (voix) - concert des lauréats : Mueller, c. d'orch. ; 1967; SRC EXPO-10.
Orchestre symphonique de Montréal : Matton Mouvement symphonique II, Mercure Lignes et points, Prévost Fantasmes, Somers Fantasia; Mehta c. d'orch., P. Hétu c. d'orch.; 1967; RCI 230 et RCA LSC-2980 (aussi paru en 1969 sous le titre The New Music vol. 5 : Canada sur Vic VICS-1040), Mel SMLP-4039, (Matton) 5-ACM 29, (Mercure) 4-ACM 35, (Prévost) 6-ACM 28, (Somers) 10-ACM 7.
Pépin Quasars, Symphonie no 3, Schafer Son of Heldenleben : Decker c. d'orch.; 1973; RCI 387, Sel CC-15-101, (Pépin) 4-ACM 5, (Schafer) 5-ACM 3.
Place des arts : Papineau-Couture Pièce concertante no 5, Ravel La Valse, Mahler Symphonie no 1 ; Pelletier c. d'orch., Mehta c. d'orch.; 1963; coffret de 2 micr. non numérotés et sans étiquette (éd. limitée 1964).
Prévost Terre des hommes, Beethoven « Ode à la joie » de la IXe Symphonie : Alarie soprano, Forrester alto, Simoneau ténor, Rouleau basse; chœur du Festival mondial, chœur de l'Université Rutgers, P. Hétu c. d'orch., Pelletier c. d'orch.;1967; CBC Expo-1.
Schumann Concerto pour piano : Rubinstein p, Mehta c. d'orch.; 1968; Music and Arts CD-655.
Bartók Concerto pour orchestre, Musique pour instruments à cordes, percussion et célesta : 1987; Lon 421-443-2 (CD).
Berlioz Harold en Italie , Ouverture de Rob Roy, Le corsaire : Zukerman alto. 1984, 1987; Lon 421-193-2 (CD).
-Roméo et Juliette, Opus 17 :Quivar mezzo, Cupido ténor, Krause basse, Ens. vocal Tudor de Mtl) - Symphonie funèbre et triomphale : Budin trombone, chœur OSM); 1985; 2-Lon 417-302-2 (CD)/(extraits) 425-001-2 (CD).
-Symphonie fantastique, Opus 14 : 1984; Lon 414-203-2 (CD).
-Huit scènes de Faust : Divers artistes; 1995/2003; Decca 028947509721.
-L'enfance du Christ :Divers artistes; 1995/2000; Decca 028945891521.
-Les Troyens : Divers artistes; 1994; Decca 28944369328.
-Le carnaval romain : 1997; Decca 028945248028.
-Requiem : John Mark Ainsley ténor, Darquise Bilodeau soprano, Maren Nelson alto, Andrée de Repentigny soprano, Patrick Wedd orgue; 2000; Decca 028945892122.
Bizet L'Arlésienne, Suites nos 1 et 2 (arr. Guiraud); Carmen, Suites nos 1 et 2 : 1986-1987; Lon 417-839-2 (CD).
Chausson: Poème/Symphonie : Chantal Juillet violon, François Roux basse-bariton; Decca 028945801025.
Chopin Concertos no 1 et 2 pour piano : Bolet p; 1989; Lon 425-859-2 (CD).
Debussy Images, Nocturnes : 1988; Lon 425-502-2 (CD).
-La mer; Jeux : Le Martyr de saint Sébastien, Prélude à l'après-midi d'un faune : 1989; Lon 430-240-2 (CD).
-Pelléas et Mélisande : Henry (Pelléas), Alliot-Lugaz (Mélisande);1990; 2-Lon 430-502-2 (CD).
Dompierre Concerto en la pour piano, Harmonica Flash : Boivin-Béluse p, Garden hmca; 1979; DG 2531-265.
Elgar Enigma Variations, Falstaff : 1989; Lon 430-241-2 (CD).
Falla Le tricorne (ballet complet), El amor brujo : Boky sopr., Tourangeau mezzo; 1981; Lon LDR-71060, Lon 410-008-2 (CD), (sélections du Tricorne) Ovation 417-748-2 (CD).
Fauré Requiem, Pavane, Pelléas et Mélisande : Te Kanawa sopr., Milnes bar., chœur OSM; 1987; Lon 421-440-2 (CD).
Fête à la française : Bizet, Dukas, Satie et autres; 1987; Lon 421-527-2 (CD).
Franck Symphonie, d'Indy Symphonie sur un chant montagnard français : Thibaudet p; (1991); Lon 430-278-2 (CD).
Gershwin Rhapsody in Blue (Cowley, clarinette), An American in Paris (Thompson trompette), Cuban Overture, A Symphony Portrait of Porgy and Bess (arr pour orch) : Lortie piano; 1988; Lon 425-111-2 (CD).
Holst The Planets : chœur féminin de l'OSM; 1986; Lon 417-553-2 (CD).
Lalo Symphonie espagnole, Saint-Saëns Concerto no 1 pour violon, Opus 20 : Chung violon; 1981; Lon LDR-71029 et Lon 411-952-2 (CD).
Symphonie espagnole, Saint-Saëns Concerto no 3 pour violon : Bell violon; 1988; Lon 425-501-2 (CD).
Liszt Fantaisie hongroise Concertos nos 1 et 2 pour piano; Totentanz : Thibaudet piano; (1991); Lon 433-075-2 (CD).
Matton Mouvement symphonique IV : (1987); 5-ACM 29.
Mendelssohn Songe d'une nuit d'été op. 61, Les Hébrides, La Belle Mélusine, Ruy Blas : 1986; Lon 417-541-2 (CD).
Mercure Kaléidoscope, Pantomime, Triptyque : 1990; 4-ACM 35 (CD).
Moussorgsky Tableaux d'une exposition (arr Ravel), Une nuit sur le mont chauve (arr Rimsky-Korsakov), Khovantchina, Rimsky-Korsakov La Grande Pâques russe : 1985; Lon 417-299-2 (CD).
Noël-Noël : Price soprano, Ens vocal Tudor de Mtl; 1983; Lon 410-198-1.
Offenbach Gaîté parisienne (arr Rosenthal), Gounod Faust (musique du ballet) : 1983; Lon 411-708-2 (CD).
Orff. Carmina Burana : Beverly Hoch soprano, Stanford Olsen ténor, Mark Oswald baritone; 1997; Decca 028945529028.
Piazzola. Tangazo : Daniel Binelli bandonéon, Eduardo Isaac guitare, Louise Pellerin hautbois ; 2000; Decca 028946852828.
Prokofiev Roméo et Juliette (extraits) : 1991; Lon 430-279-2 (CD).
-Symphonies nos 1 et 5 : 1988; Lon 421-813-2 (CD).
-Prokofiev, Bartok: Concertos pour piano : Martha Argerich piano; 1998; EMI Classics 56654.
-Alexander Nevsky, Lieutenant Kije : Jard Van Nes mezzo-soprano; 1992; London/Decca 430506.
-Concertos pour violon 1 et 2 : Joshua Bell violon; 1993; London/Decca 440331.
-Concertos pour violon 1 et 2. Tchaïkovski: Sérénade mélancolique : Leila Josefowicz violon; 2001; Philips 462592.
Ravel Boléro, Alborada del gracioso, Rapsodie espagnole, La valse : 1981; Lon LDR-71059, Lon 410-010-2 (CD),/ 4 Jubilee 421-458-2 (CD)/10-Lon 430-239-2 (Boléro, La Valse) Lon 414-406-2 (CD).
-Daphnis et Chloé (ballet complet) : Hutchins flûte, chœur OSM; 1980; Lon LDR-71028, Lon 400-055-2 (CD),/ 4-Jubilee 421-458-2 (CD) (Suite no 2) Lon 414-406-2 (CD).
-Ma mère l'Oye, Pavane pour une infante défunte, Le tombeau de Couperin, valses nobles et sentimentales : 1983; Lon 410-254-2 (CD)/ 4 Jubilee 421-458-2 (CD), (Pavane) Lon 414-406-2 (CD).
-Oeuvres pour orchestre : 198); 4-Jubilee 421-458-2 (CD).
-Concertos pour piano : et al. Rogé piano; 1982; Lon 410-230-2 CD.
Respighi Pins de Rome, Fêtes romaines, Fontaines de Rome : 1983; Lon LDR-71091 et Lon 410-145-2 (CD).
-La boutique fantasque / Impressioni Brasiliane : 1999; Decca 028945598321.
Rimsky-Korsakov Schéhérazade (suite symphonique), Capriccio espagno.: Roberts violon; 1983; Lon 410-253-2 (CD).
Rodrigo Concierto de Aranjuez, Fantasia para un Gentilhombre : Bonell guitare; 1981; Lon LDR-71027 et Jubilee 417-748-2 (CD).
Rossini Ouvertures : 2001; Cecca 028946742723.
Saint-Saëns Symphonie no 3 : Hurford orgue; 1982; Lon 71090 et Lon 410-201-2 (CD).
Stravinsky L'oiseau de feu (ballet complet), Scherzo fantastique, Feu d'artifice : 1984; Lon 414-409-2 (CD).
-Pétrouchka, Le chant du rossignol, Quatre études : Maiste piano; 1986; Lon 417-619-2 (CD).
-Le sacre du printemps, Symphonies d'instruments à vent : 1984; Lon 414-202-2 (CD).
Suppé Ouvertures : 1984; Lon 414-408-2 (CD).
Tchaïkovski - Ouverture 1812, Capriccio italien, Casse-noisette (suite du ballet), Marche slave : 1985; Lon LDR-71058 et Lon 417-300-2 (CD).
-Concerto no 1 pour piano, Rachmaninov Concerto no 2 pour piano : Bolet piano; 1987; Lon 421-181-2 (CD).
-Symphonie no 4, Francesca da Rimini : 1988; Lon 421-814-2 (CD).
-Symphonie no 5, Hamlet : 1988; Lon 425-503-2 (CD).
-Concerto en ré pour violon, Mendelssohn Concerto en mi mineur pour violon : Chung violon; 1981; Lon LDR-71058 et Lon 410-011-2 (CD).
-Le lac des cygnes; Casse-noisette; La Belle au bois dormant (extraits. Dutoit chef 1994. Decca 028944355529
-Symphonie no 6 en B mineur; 1812 Overture : Dutoit c. d'orch.; 2003; Decca 028947519621.
Les virtuoses du son : 1990; 10-Lon 430-239-2 (CD).
En 1991, la Voyager Co of Santa Monica (Cal.), a lancé un CD-ROM intitulé The Rite of Spring utilisant l'enregistrement de l'OSM avec Dutoit.
BIBLIOGRAPHIE
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Agathe de Vaux, « Petite histoire de l'orchestre symphonique de Montréal », Québec Audio; I, nº 5 (sept.-oct. 1994).
Johanne Rivest, « L'Orchestre symphonique de Montréal et ses rapports avec la création musicale contemporaine », Les Cahiers de l'ARMuQ, nº 17, juin 1996
Agathe de Vaux, « La musique canadienne et la musique contemporaine de l'OSM: partie I - 1935-1984 »Scena musicale & vocale; II, nº 10 (juill.-août. 1997).
Guylaine Flamande, « The Montreal Orchestra and Les Concerts symphoniques de Montréal (1930-1941) », Thèse de D. mus. (City University of New York 1999).
Lyse Vézina, Quarante ans au cœur de l'Orchestre symphonique de Montréal, 2e éd. (Montréal 2000).
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Helmut Kallman, A History of Music in Canada (Toronto 1987).
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Anette LaSalle-Leduc, La vie musicale au Canada français (Québec 1964).