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Milton Acorn

Milton Acorn, poète (Charlottetown, 30 mars 1923  -- id., 20 août 1986). Menuisier de profession, Acorn vit d'une pension d'invalidité qui lui a été accordée pour une blessure subie au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

Milton Acorn, poète (Charlottetown, 30 mars 1923 -- id., 20 août 1986). Menuisier de profession, Acorn vit d'une pension d'invalidité qui lui a été accordée pour une blessure subie au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Il est doté d'une personnalité radicale et affiche dans ses écrits des opinions de gauche très arrêtées et des sentiments propres à la classe ouvrière. Ses écrits sont emprunts d'un ton énergique et polémique, et il avoue « faire usage des idées marxistes et existentialistes sans gêne et sans chercher à s'excuser » .

Il commence à publier en 1952, dans New Frontiers et son premier recueil de vers, In Love and Anger (1956), paraît à compte d'auteur à Montréal. Acorn est par la suite coéditeur de la petite revue Moment (7 numéros publiés à Montréal de février 1960 à juin 1962), avec A. W. Purdy puis Gwendolyn MacEwen qu'il épouse en 1962. En 1963, Contact Press publie un recueil de ses poèmes intitulé Jawbreakers, et The Fiddlehead consacre son numéro du printemps à sa poésie. Ces publications, combinées à un livre de colportage The Brain's the Target (1960) paru chez Ryerson Press et à un dépliant Against a League of Liars (1961), lui valent une plus grande reconnaissance.

Acorn déménage à Vancouver au milieu des années 60 où il devient un orateur passionné et ergoteur très connu des milieux littéraires et journalistiques parallèles. Il se voit refuser le prix du Gouverneur général pour son premier recueil important, I've Tasted My Blood (1969), et ses collègues poètes lui décernent le « prix du poète du peuple » , spécialement créé en son honneur, qui reconnaît tant ses talents d'écrivain que ses prises de position nationalistes et son rôle d'activiste.

Bruyant, impatient et coléreux, il déménage de Montréal à Toronto, puis à Vancouver, pour ensuite revenir à Toronto, où il s'établit pendant un certain temps avant de s'installer définitivement à Charlottetown.

En 1971, il publie I Shout Love et On Shaving off his Beard, une suite de deux poèmes de réflexions intimes et d'invectives politiques à distribution restreinte, et, en 1972, More Poems for People qu'il dédie à Dorothy Livesay. En 1975, son recueil de poèmes The Island Means Minago remporte le prix du Gouverneur général, et Acorn s'en tient à son rôle d'enfant terrible de la poésie canadienne. Jackpine Sonnets paraît en 1977, et Captain Neal MacDougal & the Naked Goddess, portant comme sous-titre « A Demi-Prophetic Work as a Sonnet-Series » , est publié en 1982. Dig up my Heart: Selected Poems 1952-1983, paraît en 1983. C'est le recueil le plus complet et le plus représentatif de sa poésie.

Bien qu'il soit enclin à soutenir les causes radicales et qu'il soit souvent pris dans leurs sentiments et leur jargon, Acorn reste insulaire dans l'âme, ce qui lui inspire ses plus beaux vers. Il exprime ses émotions avec subtilité et tire de la vie quotidienne de l'île des images puissantes et sans ambiguïté. Dévoué à la lutte des classes, Acorn peuple ses poèmes de travailleuses et travailleurs typiquement canadiens. Il ne cesse de rendre hommage à leurs souffrances, à leur emplois humbles et à leur fiabilité absolue. Contrarié dans sa quête de bonheur et privé d'une véritable tranquillité d'esprit, Acorn vieilli dans le tourment.

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Milton Acorn