Georges-Henri Lévesque | l'Encyclopédie Canadienne

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Georges-Henri Lévesque

Georges-Henri Lévesque, prêtre, sociologue, administrateur (né le 16 février 1903 à Roberval, QC; décédé le 15 janvier 2000). Après des études au collège dominicain d'Ottawa et à l'U. de Lille, en France, il enseigne au collège dominicain ainsi qu'à l'U. de Montréal et à l'U. Laval.

Georges-Henri Lévesque

Georges-Henri Lévesque, prêtre, sociologue, administrateur (né le 16 février 1903 à Roberval, QC; décédé le 15 janvier 2000). Après des études au collège dominicain d'Ottawa et à l'U. de Lille, en France, il enseigne au collège dominicain ainsi qu'à l'U. de Montréal et à l'U. Laval. En 1938, il fonde l'École des sciences sociales à Laval, qui devient une faculté à part entière en 1943, et dont il est le doyen jusqu'en 1955.

Fervent catholique libéral engagé à promouvoir les valeurs et les principes de la démocratie, il utilise son poste de doyen ainsi que la Faculté des sciences sociales pour créer de nouvelles institutions socio-économiques, comme le Conseil supérieur de la coopération et la Société d'éducation des adultes, et amorcer la modernisation des organisations d'aide sociale contrôlées par l'Église du Québec. La faculté produit en outre la première génération de syndicalistes ouvriers de formation universitaire. Durant les années 50 et 60, ce groupe contribue grandement à la modernisation et à la démocratisation du mouvement ouvrier et de la société québécoise en général. En raison de ses idées et de ses actions libérales, Lévesque entre en conflit avec l'élite politique et cléricale très conservatrice du Québec de l'époque, surtout avec le premier ministre Maurice Duplessis. Grâce a l'appui de sa communauté religieuse et de ses nombreux amis, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'université, il réussit à survivre à plusieurs tentatives visant à ruiner sa carrière et à anéantir la Faculté des sciences sociales.

Au début des années 50, il est membre de la Commission royale d’enquête sur l’avancement des arts, des lettres et des sciences, présidée par Vincent Massey, qui recommande l'octroi de subventions du gouvernement fédéral aux universités et la création du Conseil des Arts du Canada. Il est vice-président du Conseil des Arts du Canada (1957-1962), de l'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences et de la Société royale du Canada (1962-1963). De 1954 à 1963, il est le directeur de la Maison Montmorency, près de Québec, un centre d'activités sociales, culturelles et religieuses et de propagande active. Il contribue à la création de la Faculté des sciences sociales à Salamanque, en Espagne, et il est le fondateur et le premier recteur de l'U. nationale du Rwanda, en Afrique centrale (1963-1972).

Il a toujours été membre de nombreuses organisations internationales et s'est vu octroyer des diplômes honoris causa de plus d'une dizaine d'universités. Il a reçu le prestigieux Prix Molson du Conseil des Arts du Canada (1966) ainsi que le Prix de la Banque royale (1982), la Médaille Pearson pour la paix (1983) et la Médaille de la Fondation Édouard-Montpetit (1986). En 1979, il est nommé Compagnon de l'ordre du Canada et, en 1985, Officier de l'Ordre national du Québec. Sa contribution à une société canadienne plus humaine et plus démocratique est inestimable.