Ralph Klein, annonceur, homme politique, premier ministre de l'Alberta de 1992 à 2006 (né le 1er novembre 1942 à Calgary, en Alberta; décédé le à 29 mars 2013 à Calgary). Après une carrière de 10 ans comme personnalité de la radio et de la télévision à Calgary, Klein se présente comme un candidat déterminé à la mairie en 1980. Son style prosaïque - et une campagne habilement orchestrée par l'homme qui guidera sa carrière politique pendant les dix-sept années suivantes, Rod Love - lui valent suffisamment de votes pour bousculer ses deux puissants adversaires, dont le maire sortant. Son attitude chaleureuse et son sens de l'humour, ainsi que ses manières, feront de lui l'un des maires les plus appréciés de Calgary. Sa plus grande réalisation en tant que maire est d'avoir amené les Jeux olympiques d'hiver à Calgary en 1988.
Après un flirt de courte durée avec les libéraux provinciaux, le premier ministre de l'Alberta Don GETTY persuade Klein de joindre les rangs des conservateurs provinciaux. Klein est élu en 1989 à l'Assemblée législative dans la circonscription de Calgary-Elbow et est aussitôt nommé ministre de l'Environnement. En décembre 1992, il succède à Getty à titre de chef des tories et de premier ministre, en grande partie grâce à sa solide popularité chez les électeurs des régions rurales de l'Alberta. Aux prises avec un énorme déficit laissé en héritage par le gouvernement Getty, Klein est néanmoins en mesure de dissocier son gouvernement des politiques de son prédécesseur et réussit, grâce à sa popularité, à mener son parti à la victoire aux dépens des libéraux lors des élections provinciales du 15 juin 1993.
Le gouvernement de Klein adopte une loi qui contraint le gouvernement à équilibrer son budget avant 1996-1997. Pour ce faire, les tories mettent en œuvre de rigoureuses compressions de dépenses, une réduction des effectifs du gouvernement et la privatisation de certains services. D'importantes séries de coupures dans les dépenses sont effectuées sans trop de résistance de la part d'une population décidée à ce qu'on mette de l'ordre dans ses finances publiques. Au même moment, le gouvernement développe les jeux de hasard d'État qui se révèlent un avantage inattendu. La réduction des coûts et la production de recettes fonctionnent, et par la suite, les tories enregistrent une série d'excédents budgétaires. Leur succès a une grande influence sur d'autres gouvernements provinciaux qui commencent à copier les mesures de restrictions budgétaires de l'Alberta.
Le 11 mars 1997, le gouvernement de Klein est élu pour un deuxième mandat, en grande partie grâce aux dossiers financiers et à la popularité du premier ministre. Le gouvernement ralentit alors l'effort de réduction de la dette et commence à réinvestir dans des programmes tels que la santé et l'éducation.
De 1997 à 2001, les redevances du pétrole et du gaz remplissent les coffres du gouvernement de l'Alberta. Le gouvernement de Klein démontre que ces surplus sont le résultat de son programme économique de diminution des impôts et de gouvernement minimal, souvent désigné comme l'« avantage de l'Alberta ». Le gouvernement poursuit la déréglementation et la privatisation tout en baissant encore les impôts. Les principaux exemples sont la déréglementation en matière d'électricité à la grandeur de la province, les initiatives pour intégrer des cliniques et des hôpitaux privés dans le système de soins de santé et l'adoption d'un régime d'impôt à taux uniforme pour tous les Albertains en 2001.
Le 12 mars 2001, fort de ses finances saines, le gouvernement de Klein retourne devant les électeurs. Les tories gagnent à nouveau, remportent 74 des 83 sièges, alors que les libéraux et les néo-démocrates doivent se contenter de 7 et 2 sièges, respectivement. Toutefois, le gouvernement de Klein rencontre plus de difficultés depuis lors. Combinée à une perte de plus d'un milliard de dollars découlant de l'application du nouveau régime fiscal, une baisse temporaire des prix du gaz et du pétrole crée une situation de crise au niveau des recettes. Dans son budget du début 2002, le gouvernement de Klein intègre une série de taxes impopulaires, y compris une augmentation des cotisations aux assurances de soins de santé. Le gouvernement doit aussi faire face à une grève virulente des enseignants. Finalement le comportement personnel de Ralph Klein en certaines occasions et son aveu à propos d'un problème d'alcoolisme soulèvent des questions publiques sur ses résultats.
L'élection provinciale de 2004 voit les conservateurs remporter encore une fois une majorité, mais le total des sièges chute de 83 à 62 pendant que leur vote populaire tombe aussi à 47 p. cent étant donné qu'un grand nombre d'électeurs se sont abstenus de voter. La popularité personnelle de Klein demeure élevée parmi de nombreux Albertains, mais l'élection et ses suites expriment le désenchantement croissant par rapport à son leadership et à une grande partie de la plateforme d'austérité de son gouvernement. Parfois, le parti et le gouvernement semblent tous les deux curieusement à la dérive et à tendance autoritaire, prenant des décisions fondées seulement sur ce qui semble être des caprices de Klein. Ces préoccupations arrivent en tête du Congrès du Parti conservateur en mars 2006. Mandatés de voter sur la révision du leadership, les délégués conservateurs ne donnent à Klein que 55 p. cent d'appui. Stupéfait par un tel reproche, Klein annonce peu de temps après qu'il quittera le poste de premier ministre plus tard cet automne-là. Le 2 décembre 2006, le Parti conservateur choisit Edward STELMACH comme nouveau leader et premier ministre de l'Alberta.
Ralph Klein se voit ensuite offrir le poste de conseiller principal en affaires dans le cabinet d’avocats de Calgary Borden Ladner Gervais. Il reçoit aussi de nombreux prix et distinctions. Ainsi, la France le fait officier de la Légion d’honneur (2008) et l’UNIVERSITÉ DE CALGARY lui remet un doctorat honoris causa en droit (2011). En 2012, Il devient membre de l’ ORDRE DU CANADA.