Keller, Terrence | l'Encyclopédie Canadienne

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Keller, Terrence

Keller expose largement ses oeuvres, surtout dans l'Ouest canadien, et participe au Emma Lake Artists Workshop (2000) et au Triangle Artists Workshops dans l'État de New York (1982) et à Barcelone (1988), avant que s'y tiennent les Jeux olympiques.

Keller, Terrence

 Terrence Keller, peintre (Edmonton, en Alberta, 29 janv. 1947). Peintre abstrait d'Edmonton, il est, au Canada, un des principaux contributeurs à l'art moderne à émerger dans les années 1980 et 1990. Il étudie la peinture à l'Alberta College of Art de Calgary et obtient son diplôme en 1973. Après un bref séjour à Toronto, il retourne dans l'Ouest pour s'installer à Edmonton.

Keller expose largement ses oeuvres, surtout dans l'Ouest canadien, et participe au Emma Lake Artists Workshop (2000) et au Triangle Artists Workshops dans l'État de New York (1982) et à Barcelone (1988), avant que s'y tiennent les Jeux olympiques. Depuis une trentaine d'années, son style évolue de façon constante. À l'heure actuelle, il est l'un des peintres canadiens les plus accomplis de sa génération.

Ses peintures prennent racine dans le cubisme analytique de Picasso et de Braque et, plus récemment, dans l'ensemble des oeuvres de Jackson Pollock, Jules Olitski et Lawrence Poons. Ses tableaux montrent un genre de cubisme débraillé, comme si les éléments - coups de pinceau, frottis et éclaboussures d'épaisse peinture acrylique - étaient tombés sur place. Leur structure donne une illusion de fermeté, comme des plaques d'ardoise dans un mur de pierres naturelles. L'application aisée et irrégulière de la peinture semble désorganisée, mais donne un résultat naturel et sans prétention. Si difficultés il y a, elles s'estompent rapidement.

Certains tableaux sont de format quasi carré traditionnel, d'autres, rectangulaires horizontaux allongés. Dans les premiers, les textures horizontales et verticales tendent à constituer un fond sur lequel se dépose librement la peinture. Dans les seconds, le rectangle lui-même crée la tension de la surface, permettant une organisation plus aléatoire qui se greffe souvent sur un axe central oblique.

Keller a une approche très personnelle de la couleur. Ocres et gris, en taches sobres mais riches, sont striés, dispersés et effrités. Les couleurs saturées sont appliquées seulement pour être adoucies ou atténuées par d'autres plus neutres dans les mêmes tons. Ses couleurs ne semblent jamais venir tout droit de ses tubes, mais sont subtilement préparées pour chacun des tableaux. Malgré ces caractéristiques générales, chacune des toiles de Keller fait sens et est une uvre en soi. Chacune est une nouvelle aventure.

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