Hurlbut, Spring | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Hurlbut, Spring

Spring Hurlbut, artiste (Toronto, Ont., 11 avril 1952). Elle étudie les beaux-arts à l'ONTARIO COLLEGE OF ART AND DESIGN de 1971 à 1973 et au NOVA SCOTIA COLLEGE OF ART AND DESIGN de 1973 à 1975. Pendant de nombreuses années, Spring Hurlbut s'intéresse aux liens entre l'art et l'architecture.

Hurlbut, Spring

Spring Hurlbut, artiste (Toronto, Ont., 11 avril 1952). Elle étudie les beaux-arts à l'ONTARIO COLLEGE OF ART AND DESIGN de 1971 à 1973 et au NOVA SCOTIA COLLEGE OF ART AND DESIGN de 1973 à 1975. Pendant de nombreuses années, Spring Hurlbut s'intéresse aux liens entre l'art et l'architecture. Parmi ses premières œuvres connues, on compte des reliefs en plâtre in situ, exécutés à la main sur des murs et des colonnes, une façon d'affirmer la présence humaine dans l'environnement déja construit.. En 1988, elle profite d'une résidence à Barcelone, attribuée par le CONSEIL DES ARTS DU CANADA, pour étudier l'oeuvre d'Antonio Gaudi et l'architecture, en relation avec les parcs urbains. Elle se tourne vers l'étude des iconographies classiques anciennes dans l'architecture et vers la formulation d'hypothèses sur leurs sources et leur sens. Dans ses moulages et chapiteaux en plâtre, elle remplace les motifs formels et abstraits traditionnels (dentelets, oves, triglyphes, ovoïdes) par des objets représentationnels, comme des cheveux tressés, des yeux de verre, des dents, des pattes d'oiseaux moulés dans le plâtre, des os et des œufs. Ce faisant, elle évoque les pratiques sacrificielles qui ont peut-être inspiré les décorations dans les temps anciens et elle attire l'attention sur les parallèles qu'on peut établir entre ces pratiques et la culture contemporaine. Sa réflexion sur l'architecture est accueillie très favorablement autant par les artistes que par les architectes.

Depuis 1995, Hurlbut explore d'autres types de symbolisme culturel. Ses installations intérieures et extérieures utilisant des lits (châlits de fer-blanc, souvent en grande quantité) évoquent des pratiques culturelles liées au sommeil et à la mort. En 2001, elle réalise un projet d'exposition, Le Dernier sommeil / The Final Sleep, avec le MUSÉE ROYAL DE L'ONTARIO, qui puise dans ses collections d'études en histoire naturelle. L'exposition consiste en des centaines de spécimens albinos, depuis les cygnes et les hiboux jusqu'aux petits mammifères et poissons, dont la beauté et l'absence de vie resplendissent dans des vitrines de musée figées, construisant une allégorie élaborée du savoir.

Spring Hurlbut a effectué de nombreuses expositions au Canada, aux États-Unis et en France. Elle a aussi exposé en Allemagne et au Brésil. Son exposition solo Ornement sacrificiel / Sacrificial Ornament, organisée par la SOUTHERN ALBERTA ART GALLERY, a été présentée à Oakville, Ottawa, Windsor, Winnipeg, Québec, New York et Montréal de 1991 à 1994. Différentes versions de l'installation Le jardin du sommeil ont été présentées à Québec et dans deux parcs de France en 1993 et en 1998.