Hone, Jules | l'Encyclopédie Canadienne

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Hone, Jules

Jules (né Gilles-Joseph) Hone. Violoniste, professeur, compositeur, chef d'orchestre (Liège, 7 avril 1833 - Montréal, 15 septembre 1913). Il étudia le violon au Cons. royal de Liège (1846-54) avec Joseph Dupont puis au Cons. royal de Bruxelles (1854-56) avec Hubert Léonard.

Hone, Jules

Jules (né Gilles-Joseph) Hone. Violoniste, professeur, compositeur, chef d'orchestre (Liège, 7 avril 1833 - Montréal, 15 septembre 1913). Il étudia le violon au Cons. royal de Liège (1846-54) avec Joseph Dupont puis au Cons. royal de Bruxelles (1854-56) avec Hubert Léonard. À Liège, il avait remporté un second prix partagé (1851). Il émigra aux É.-U. (1856), se fixa à New York et y fut chef d'orchestre (1856-65) au Niblo's Garden Theater où se donnaient des concerts et représentations lyriques. Il vint s'établir à Montréal (v. 1865) où il se consacra surtout à l'enseignement dans des institutions comme le couvent des Dames du Sacré-Coeur au Sault-au-Récollet, chez les Soeurs de Sainte-Anne à Lachine, chez les Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, au collège Sainte-Marie (1881-84) ainsi qu'à son domicile. Il forma de bons instrumentistes, dont François Boucher, Oscar Martel, Charles Reichling, Jean Duquette et son propre fils Émile, décédé en mer en 1883. Il mit sur pied un orchestre d'amateurs et donna des concerts publics à Montréal. C'est sur l'invitation de Jules Hone que son compatriote, le violoniste Frantz Jehin-Prume, vint à Montréal pour la première fois (1865). Cette visite d'amitié fut suivie de quelques concerts et Jehin-Prume se fixa définitivement à Montréal quelques années plus tard. Parmi les oeuvres de Hone, dont plusieurs ont paru chez Schott Frères à Bruxelles, figurent l'opéra The Grandee, chanté (1899) au théâtre His Majesty's, une Messe présentée à l'église Notre-Dame, la fantaisie pour violon et piano La Canadienne (Boucher, 3e éd. s.d.), Souvenir d'Arthabeska [sic], « ronde canadienne » pour violon et piano (Schott Frères), une Marche militaire nationale chinoise (Durdilly, Hayet 1913) dédiée au Dr Sun Yat Sen ainsi qu'une Méthode de violon (Schott Frères). On lui doit aussi des arrangements et harmonisations d'airs de folklore canadien et irlandais. Il devint (1892) membre de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique de France (SACEM). Lorsqu'il mourut, Paul-G. Ouimet écrivit dans Le Devoir (Montréal) : « Hone était le premier diplômé d'Europe qui venait à Montréal. Dès son arrivée il ouvrit un studio et pendant plusieurs années fut l'âme dirigeante du mouvement artistique chez nous. »

Sa fille aînée, Cécile (Mme Arthur Léger; New York, 1860 - Montréal, avril 1948), fut trois fois prés. du Ladies' Morning Musical Club de Montréal (1915-18, 1921-24, 1929-32). Elle écrivit un opuscule, Fifty Years of Musical Recollections (Montréal 1942). En 1949, la bourse Cécile Léger fut instituée par le Ladies' Morning Musical Club pour perpétuer sa mémoire.

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