Paul Edward Haggis, scénariste, réalisateur, producteur (né le 10 mars 1953 à London, en Ontario). Paul Haggis a créé la série télévisée populaire Due South (1994-1999; v.f. Un tandem de choc) qui lui a valu six prix Gemini, dont deux pour la meilleure série dramatique. Il est entré dans l’histoire en 2006 en devenant le premier scénariste à remporter deux Oscars consécutifs pour le meilleur film pour Million Dollar Baby (v.f. La fille à un million de dollars) en 2005 et pour Crash (v.f. Collision) en 2006. Il a également remporté les Oscars du meilleur film et du meilleur scénario original pour ce dernier, et il a contribué à rajeunir la franchise des films de James Bond avec ses scénarios pour Casino Royale (2006) et Quantum of Solace (2008; v.f. 007 Quantum). En janvier 2018, il a commencé à se défendre contre des allégations d’agressions sexuelles dans le cadre d’une poursuite civile. Il a été tenu responsable et condamné à payer 10 millions de dollars américains en dommages et intérêts en novembre 2022.
Jeunesse
Le père de Paul Haggis, Ted, sert dans la Marine royale canadienne pendant la Deuxième Guerre mondiale et participe aux Jeux olympiques d’été de 1948 en tant que sprinteur, avant de diriger sa propre entreprise de construction. Sa mère, Mary, est téléphoniste. Elle élève Paul et ses sœurs dans la religion catholique, mais elle cesse de les amener à l’église lorsque Paul a 13 ans après avoir confronté le prêtre de son église à qui elle reproche de rouler en Cadillac et qui se justifie en affirmant que telle est la volonté de Dieu.
Paul Haggis connaît une adolescence difficile, fréquentant à la fois des pensionnats et des écoles progressistes avant d’abandonner complètement ses études.
Paul Haggis déménage à Londres, en Angleterre, à l’âge de 19 ans pour travailler comme photographe de mode pendant un an. Il étudie en cinématographie au Fanshawe College de London, en Ontario, mais il n’obtient pas son diplôme. Toutefois, il aide son père à gérer le Gallery Theatre installé dans une vieille église où il fait de la menuiserie et adapte la production The Chronicles of Narnia pour le théâtre.
Début de carrière à la télévision
En 1975, Paul Haggis déménage à Los Angeles pour poursuivre une carrière de scénariste pour la télévision. Il lui faut plus de trois ans avant d’arriver à vendre son premier scénario (pour The Love Boat (v.f. La croisière s’amuse)). Il persiste avec le soutien de sa famille et est éventuellement embauché par le légendaire producteur Norman Lear qui lui offre son premier travail de scénariste sur Diff'rent Strokes (v.f. Arnold et Willy) en 1983. Plusieurs séries suivent, notamment The Facts of Life (v.f. Drôle de vie), One Day at a Time (v.f. Un jour à la fois), Who's the Boss? (Cœur à tout), The Tracey Ullman Show, thirtysomething (v.f. Nos plus belles années) (série pour laquelle il remporte deux Primetime Emmy Awards), L.A. Law, et EZ Streets. Il crée également la série à grand succès Walker : Texas Ranger avec Chuck Norris en vedette, la série policière Michael Hayes, et la série juridique Family Law.
Due South (1994 - 1999; Un tandem de choc)
Paul Haggis revient au Canada pour produire le pilote et écrire les deux premières saisons de la série populaire Un tandem de choc (1994 - 1996), mettant en vedette Paul Gross dans le rôle d’un agent de la GRC plutôt rigide affecté à Chicago. Un tandem de choc est la première série canadienne à être diffusée à une heure de grande écoute aux États-Unis en dépit de son caractère national extrêmement affirmé. La série vaut à Paul Haggis six prix Gemini, dont deux pour la meilleure série dramatique et deux pour le meilleur scénario dans une série dramatique.
Million Dollar Baby (2004; La fille à un million de dollars)
En 2000, Paul Haggis se tourne vers l’écriture, la réalisation et la production de films. Après avoir découvert un recueil de nouvelles de F.X. Toole jamais publié et intitulé Rope Burns (trad. La brûlure des cordes) , il en obtient les droits pour le cinéma et écrit le scénario non commandé pour le film La fille à un million de dollars. Il le soumet à la compagnie de production de Clint Eastwood et, à sa grande surprise, ce dernier décide de réaliser le film et d’y interpréter un rôle. La fille à un million de dollars est le succès surprise de l’année 2004. Il vaut à son scénariste une nomination aux Oscars, il remporte quatre Oscars, dont celui du meilleur film, et il cumule plus de 200 millions de dollars de recettes dans le monde entier.
Crash (Collision) (2005)
Le triomphe aux Oscars de Million Dollar Baby (v.f La fille à un million de dollars) en février 2005 s’appuie sur l’élan qui a commencé avec le film Collision pour Paul Haggis lorsque ce film, son premier long métrage en tant que réalisateur, obtient un immense succès critique alors qu’il sort en première au Festival international du film de Toronto (TIFF) en septembre 2004. Le film Collision s’inspire de la propre expérience du réalisateur, victime de pirates de la route en 1991, pour décrire les tensions raciales à Los Angeles. Le film se déroule autour de différents récits qui s’entremêlent et se superposent durant une période particulièrement mouvementée de 24 heures. La distribution comprend Sandra Bullock, Don Cheadle, Brendan Fraser et Matt Dillon. Paul Haggis le présente initialement comme une série télévisée, et il met cinq ans pour en faire un film indépendant lorsque la série est rejetée par tous les studios. Il hypothèque sa maison et renonce à ses honoraires pour financer le film, et il refuse d’embaucher un remplaçant après avoir subi une crise cardiaque pendant la production.
Collision obtient un succès modeste, rapportant huit fois son budget au cours de ses deux premiers mois de sortie. Il attire également un public passionné, notamment Oprah Winfrey qui fait l’éloge de la façon dont le film représente les relations raciales en Amérique. De nombreux critiques et plusieurs associations de critiques le nomment l’un des meilleurs films de l’année, et il obtient un BAFTA pour le meilleur scénario original et un Independent Spirit Award pour le meilleur premier long métrage. Son distributeur, Lionsgate, lance une campagne agressive en vue des Oscars, adressant par courrier des copies promotionnelles du film sur DVD aux 120 000 membres de la Screen Actors Guild, et il réussit à provoquer l’une des plus grosses surprises de l’histoire des Oscars en remportant l’Oscar du meilleur film contre le grand favori Brokeback Mountain (v.f. Souvenirs de Brokeback Mountain) d’Ang Lee. Paul Haggis remporte également un Oscar pour le scénario de son film et il est en nomination pour l’Oscar du meilleur réalisateur.
La controverse s’ensuit avec les spéculations voulant que l’homophobie ait alimenté la victoire de Collision contre Souvenirs de Brokeback Mountain, qui raconte une histoire d’amour entre deux hommes. Roger Ebert, qui désigne Collision comme le meilleur film de 2005, écrit en réfléchissant au contrecoup de Collision : « Un des mystères de la saison des Oscars 2006 est l’extrême virulence avec laquelle les admirateurs de Souvenirs de Brokeback Mountain ont sauvagement attaqué Collision… Ce n’est pas un film sans danger… C’est un film de confrontation brutale au sujet de la complexité de nos motivations, de la manière dont le racisme fonctionne non seulement de haut en bas, mais également latéralement, et sur la façon dont, dans différentes situations, nous sommes tous capables d’adopter des comportements honteux. » Paul Haggis lui-même admet être surpris, précisant que Capote était son film préféré. Dans une entrevue en 2013, il déclare : « Je suis très heureux d’avoir remporté ces Oscars. Je savais que c’était une expérience sociale et je crois que c’était une excellente expérience sociale. S’agit-il d’un grand film? Je l’ignore. »
James Bond réinventé et autres succès
La série de succès de Paul Haggis se poursuit quand Clint Eastwood l’engage pour adapter le roman de James Bradley et Ron Powers Flags of Our Fathers (trad. Mémoires de nos pères) portant sur la sanglante bataille pour s’emparer de l’île Iwo Jima lors de la Deuxième Guerre mondiale, ainsi que sur l’histoire de la photographie emblématique de l’érection victorieuse du drapeau américain sur le mont Suribachi. De cette collaboration naissent deux films lancés en 2006 : Flags of Our Fathers (v.f. Mémoires de nos pères) qui raconte l’histoire du point de vue des soldats américains ayant hissé le fameux drapeau, et Letters from Iwo Jima (v.f. Lettres d’Iwo Jima), qui aborde cette bataille en adoptant le point de vue des Japonais. Paul Haggis obtient, pour une troisième fois consécutive, une nomination aux Oscars pour le scénario du deuxième, qui reçoit également une nomination pour le prix du meilleur film.
Toujours en 2006, Paul Haggis coécrit le scénario du 21e James Bond, Casino Royale. Cette sombre réinterprétation de 007 est considérée par certains critiques comme étant le meilleur Bond de tous les temps. Le critique de cinéma du Toronto Star, Peter Howell, écrit : « C’est grâce au scénario de Haggis que Daniel Craig est devenu connu comme étant le “Bond qui saigne”. » Le film rapporte près de 600 millions de dollars de recettes au guichet dans le monde entier et il vaut à Paul des nominations aux BAFTA dans les catégories du meilleur film britannique et du meilleur scénario adapté.
Avec In the Valley of Elah (2007; v.f. Dans la vallée d’Elah), Paul Haggis continue à mettre en valeur la conscience sociale dans ce drame de guerre qu’il écrit, réalise et produit. Le film ne suscite que des critiques peu favorables, mais il vaut à Tommy Lee Jones une nomination aux Oscars pour son interprétation. Paul Haggis coscénarise ensuite le 22e James Bond, Quantum of Solace (2008; v.f. 007 Quantum), mais il affiche son mécontentement lorsque son travail est réécrit. Il écrit et réalise ensuite le film à suspense The Next Three Days (2010; v.f. Tout pour elle) avec Russell Crowe, ainsi que le drame d’ensemble aux narrations multiples Third Person (2013) dans lequel jouent Liam Neeson, Olivia Wilde, et Adrien Brody. Le film alambiqué lui vaut des critiques négatives, le Guardian le qualifiant même de « nullité stupéfiante », ce qui n’empêche pas Paul Haggis de le désigner comme l’un de ses films préférés.
Deuxième carrière à la télévision
Paul Haggis retourne à la télévision en 2007 avec le drame policier The Black Donnellys, inspiré par la véritable histoire de familles rivales de Londres qui s’est soldée par un meurtre. En 2015, il réalise la minisérie à succès Show Me a Hero, diffusée sur HBO, coécrite et produite par le scénariste de The Wire, David Simon, basée sur une lutte pour des logements sociaux à Yonkers dans l’État de New York à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Le Guardian et Indiewire, entre autres, désignent Show Me a Hero comme l’une des meilleures séries télévisées de 2015, et elle vaut à Paul Haggis une nomination de la Directors Guild of America.
Vie personnelle
Paul Haggis a trois filles, Alissa, Lauren et Katy, de son mariage avec Diane Gettas (1977 à 1997), et il a un fils, James, de son mariage avec Deborah Rennard (1997 à 2009). Il collabore souvent avec des membres de sa famille. Sa sœur encore en vie, Jo Francis, effectue le montage de In the Valley of Elah (v.f. Dans la vallée d’Elah), The Next Three Days (v.f. Tout pour elle), et de Show Me a Hero. La nature de bourreau de travail de Paul Haggis rend ses relations avec ses enfants tendues, comme Lauren le déclare au New Yorker : « Sur le plan émotionnel, il n’est pas là ». Son éloignement d’Alissa inspire la trame de fond du personnage de Clint Eastwood dans Million Dollar Baby (v.f La fille à un million de dollars). Le père et la fille développent éventuellement une forte relation professionnelle.
Activités caritatives
Paul Haggis s’est bâti une réputation en matière de collecte de fonds et de philanthropie. Il cofonde l’association caritative Artists for Peace and Justice en 2009. Cet organisme fournit des secours en Haïti en y améliorant l’éducation, la santé et l’accès à de l’eau potable.
Scientologie
Paul Haggis devient actif dans l’Église de scientologie en 1975 et il demeure un membre important pendant de nombreuses années. Cependant, il renie sa foi en 2009 en raison de la pratique de « déconnexion » de la Scientologie, qui veut que les adeptes rompent leurs liens avec leurs amis et les membres de leur famille sceptiques, ainsi que de l’homophobie affichée de l’organisation (deux de ses filles sont lesbiennes).
En tant que personnalité la plus célèbre ayant quitté l’Église de scientologie, le renoncement de Paul Haggis inspire au New Yorker un important reportage qui mène, en 2013, au livre de Lawrence Wright Going Clear : Scientology, Hollywood, and the Prison of Belief (trad. Devenir clair : la scientologie, hollywood et la prison de la foi). Paul Haggis figure également dans le documentaire de HBO d’Alex Gibney, Going Clear (2015), inspiré du livre du même nom et lauréat d’un Emmy Award. Il fait de nombreuses entrevues en tant que critique de cette église.
Allégations d’agressions sexuelles
Le 15 décembre 2017, dans la foulée du mouvement #MeToo contre le harcèlement sexuel déclenché par des accusations d’agressions sexuelles contre le producteur de cinéma américain Harvey Weinstein, Paul Haggis dépose une plainte en diffamation contre la publicitaire new-yorkaise Haleigh Breest. Il affirme qu’elle a tenté de lui extorquer 9 millions de dollars en échange de son silence concernant une plainte d’agression sexuelle qu’elle aurait déposée contre lui. Plus tard dans la journée, Haleigh Breest entame elle-même une poursuite civile, accusant Paul Haggis de l’avoir forcée à lui faire une fellation et de l’avoir ensuite violée dans son appartement après la première d’un film le 31 janvier 2013. À cette époque, elle avait 26 ans et Paul Haggis en avait 59. Ce dernier affirme que le sexe oral était consensuel et qu’il n’a « aucun souvenir » que des rapports sexuels ont eu lieu.
En janvier 2018, la Associated Press publie d’autres allégations d’agression sexuelle à l’encontre de Paul Haggis, formulées par trois autres femmes pour des incidents qui auraient eu lieu entre 1996 et 2015, dont une allégation de viol. Ces accusations, corroborées par des amis, des associés et une psychologue sont formulées anonymement et déposées dans le cadre de la procédure judiciaire conduite par les avocats de Haleigh Breest à New York.
Paul Haggis nie ces accusations et formule l’hypothèse qu’elles pourraient avoir été coordonnées par l’Église de scientologie dans le cadre d’une campagne de diffamation. L’actrice Leah Remini, une autre apostate et critique de la scientologie, publie une déclaration défendant Paul Haggis et qualifiant de « suspectes » les accusations anonymes formulées contre lui. Son ex-femme, Deborah Rennard, le défend également dans une lettre ouverte, remettant en cause la véracité des accusations portées contre lui.
Toutes les femmes qui allèguent avoir été victimes d’agressions sexuelles de la part de Paul Haggis nient toute participation de l’Église de scientologie dans cette affaire. L’une d’entre elles rédige une chronique dans le Hollywood Reporter publiée le 17 janvier 2018, dans laquelle elle explique sa décision de rester anonyme, et elle décrit comment elle « a dû rassembler la documentation nécessaire et répondre à des questions détaillées qui lui ont fait revivre chacun des aspects de cette douloureuse expérience. Pour les journalistes qui ont raconté mon histoire, je ne suis pas anonyme : ils connaissent mon nom, ils ont vu des preuves de cette époque corroborant les circonstances de mon expérience et ils ont parlé avec des gens à qui j’avais confié des détails peu après ».
Procès civil
La procédure judiciaire dans le cadre de la poursuite civile de Haleigh Breest contre Paul Haggis (il n’a pas fait l’objet d’accusations criminelles) commence en janvier 2018 et connaît de nombreux retards en raison de la pandémie de COVID-19.
Pendant ce temps, le 19 juin 2022, Paul Haggis est arrêté à Ostuni, en Italie, et est accusé d’agression sexuelle sur une Britannique de 28 ans. Il passe 16 jours en détention à domicile à l’hôtel avant que l’affaire ne soit rejetée par un panel de trois juges un mois plus tard.
En novembre 2022, la poursuite civile de Haleigh Breest contre Paul Haggis se termine par un procès de trois semaines. Le jury d’un tribunal de Manhattan déclare Paul Haggis responsable des trois chefs d’accusation de viol et d’abus sexuels. Il est condamné à verser à Haleigh Breest la somme de 7,5 millions de dollars américains en dommages-intérêts compensatoires ainsi qu’en dommages punitifs, qui sont ensuite fixés à 2,5 millions de dollars. Durant le procès, les avocats des deux parties conviennent qu’il n’existe « aucune preuve » que Haleigh Breest ait eu des liens avec l’Église de scientologie.
Conséquences du procès civil
Peu de temps après que les allégations d’agression sexuelle contre Paul Haggis aient fait surface pour la première fois en 2018, le conseiller municipal de London, Mo Salih, présente une motion visant à renommer le parc Paul Haggis, situé à l’extrémité sud de la ville natale de Paul Haggis. Le parc avait été nommé en son honneur en 2011. Le conseil municipal de London vote 10-2 contre cette motion.
Cependant, en décembre 2022, suite à l’issue du procès civil à New York, le conseil municipal de London vote à l’unanimité pour retirer le nom de Paul Haggis du parc. Quelques jours plus tard, le Fanshawe College révoque le diplôme honorifique qui avait été décerné à Paul Haggis en 2006, et il annule la bourse nommée en son honneur.
Distinctions
- Meilleur téléfilm (Due South) (1995)
- Meilleure série dramatique (Due South) (1995)
- Meilleur scénario pour une série dramatique (Due South) (1995)
- Meilleure série dramatique (Due South) (1996)
- Meilleur scénario pour une série dramatique (Due South) (1996)
- Prix Choix du Canada de Chrysler (Due South) (1996)
Autres
- Réalisation exceptionnelle pour une série dramatique (thirtysomething), Primetime Emmy Awards (1988)
- Scénario exceptionnel pour une série dramatique (thirtysomething), Primetime Emmy Awards (1988)
- Meilleur film (Crash), Oscars (2005)
- Meilleur scénario, scénario original (Crash), Oscars (2005)
- Meilleur film (Crash), Austin Film Critics Association (2005)
- Meilleur réalisateur (Crash), Austin Film Critics Association (2005)
- Meilleur scénario (Crash), Las Vegas Film Critics Society Awards (2005)
- Meilleur réalisateur (Crash), New York Film Critics Online (2005)
- Cinéaste révolutionnaire (Crash), Online Film Critics Society (2005)
- USC Scripter Award (Million Dollar Baby), USC Scripter Awards (2005)
- Scénario original (Crash), BAFTA Awards (2006)
- Meilleur premier long métrage (Crash), Independent Spirit Awards (2006)
- Meilleur scénario (Crash), Broadcast Film Critics Awards (2006)
- Scénario original (Crash), Writers Guild of America Awards (2006)
- Réalisation exceptionnelle pour une dramatique (Crash), Black Reel Awards (2006)
- Meilleur scénario (Crash), Chicago Film Critics Association (2006)
- Scénariste de l’année (Crash), London Critics Circle Film Awards (2006)
- Prix SIGNIS (In the Valley of Elah), Festival international du film de Venise (2007)
- Capri Humanitarian Award, Capri, Festival international de cinéma de Hollywood (2010)
- Prix Ian McClellan Hunter pour une carrière exceptionnelle, Writers Guild of America East (2015)
- Prix de l’impact social, Festival international du film noir de Montréal (2015)