Donald Ross Getty, athlète, homme d'affaires et premier ministre de l'Alberta 1985–1992 (né le 30 août 1933 à Westmount, au Québec; décédé le 26 février 2016 à Edmonton, en Alberta).
Carrière dans le sport et le milieu des affaires
En 1955, Don Getty obtient un diplôme en administration de l'Université de Western Ontario, avant de se joindre à l'équipe de football des Eskimos d'Edmonton comme quart-arrière. On le nomme le « Canadien exceptionnel » dans la Ligue canadienne de football de l'Ouest en 1959.
Don Getty travaille pour la Compagnie pétrolière impériale en 1955 et devient gérant de la Midwestern Industrial Gas en 1961. En 1964, il fonde la Baldonnel Oil and Gas et, en 1967, il s'associe à la société d'investissements Doherty, Roadhouse and McCuaig.
Début de carrière politique
Don Getty compte parmi les six premiers députés élus au sein du Parti conservateur de Peter Lougheed en 1967 et il est nommé ministre des Affaires intergouvernementales en 1971. Il est réélu en 1975 et réintègre des fonctions au Cabinet à titre de ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
Il quitte la politique en 1979 et devient président de la compagnie D. Getty Investments Ltd. Il siège aussi aux conseils de plusieurs sociétés, dont la Brinco et NOVA, ainsi qu'au conseil de la Banque Royale.
Premier ministre de l’Alberta
En 1985, Don Getty est élu à la tête du Parti conservateur provincial et il est assermenté premier ministre le 1er ovembre 1985, puis remporte un siège aux élections complémentaires de décembre. Dans un contexte économique de plus en plus difficile, il voit son parti passer d'une majorité de 75 sièges sur 79 à une majorité de 61 sièges sur 79 aux élections du 8 mai 1986 et il fait face à des problèmes de gestion, alors que la valeur à la baisse des ressources entraîne une sévère diminution de revenus dans la province.
Don Getty est un fervent défenseur du traité du libre-échange avec les États-Unis, mais son adoption n'a que peu d'effets sur l'économie chancelante de la province. Aux élections provinciales du 20 mars 1989, les forces conservatrices sont à nouveau réduites, récoltant 59 sièges, et il subit la gêne d'être défait dans sa propre circonscription. Il se présente et est élu aux élections complémentaires dans une circonscription qui lui convient mieux et, pour tenter de réduire les dépenses, il impose le gel des salaires dans la fonction publique. En raison des pertes massives de deniers publics dans des compagnies soutenues par l'État, comme Novatel, notamment, sa popularité s'effrite encore davantage. Il cherche à se donner un regain de popularité en offrant son appui énergique à un Sénat selon la proposition « des trois e » et aux pierres de touche traditionnelles des protestations de l'Ouest, telle l'opposition au bilinguisme officiel.
Les efforts consacrés par Don Getty à la réforme du Sénat mènent à la première élection sénatoriale au Canada. Il propose Stanley Waters, le vainqueur de cette élection, pour occuper le siège vacant de la province de l'Alberta. Le premier ministre Brian Mulroney nomme Waters à contrecoeur au Sénat. Don Getty continue à réclamer une réforme du Sénat et il est récompensé dans sa lutte par l'inclusion dans l'Accord de Charlottetown (voir Accord de Charlottetown : document) d'un Sénat comportant un nombre égal de membres pour chaque province. C'est le couronnement de la carrière politique de Don Getty et il annonce qu'il se retire de la vie politique après la signature de l'Accord, le 9 septembre 1992, six semaines avant qu'un référendum ne rejette l'Accord en Alberta et dans presque tout le Canada.
Ralph Klein lui a succédé comme dirigeant du Parti conservateur et premier ministre de l'Alberta en décembre 1992. Don Getty est devenu Officier de l'Ordre du Canada en 1988.