Falconer, sir Robert Alexander | l'Encyclopédie Canadienne

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Falconer, sir Robert Alexander

Sir Robert Alexander Falconer, ecclésiastique, universitaire, pédagogue (Charlottetown, 10 févr. 1867 -- Toronto, 4 nov. 1943). Falconer passe une bonne partie de sa jeunesse à Trinidad, où son père, un ministre presbytérien, est en mission.

Falconer, sir Robert Alexander

Sir Robert Alexander Falconer, ecclésiastique, universitaire, pédagogue (Charlottetown, 10 févr. 1867 -- Toronto, 4 nov. 1943). Falconer passe une bonne partie de sa jeunesse à Trinidad, où son père, un ministre presbytérien, est en mission. Il étudie surtout la philologie classique et la philosophie aux universités de Londres et d'Édimbourg, et poursuit ensuite des études de troisième cycle à Leipzig, à Berlin et à Marbourg, en Allemagne. En 1892, il devient ministre de l'Église presbytérienne au Canada et obtient un poste de chargé de cours en grec de l'époque du Nouveau Testament au Pine Hill Divinity Hall, à Halifax. Il devient professeur attitré à cet endroit en 1895, puis recteur en 1904.

Falconer laisse sa marque surtout à l'UNIVERSITÉ DE TORONTO, dont il est le recteur de 1907 à 1932. Les travaux d'une commission royale d'enquête sur l'ensemble du fonctionnement de l'U. de Toronto constatant un fouillis administratif et le peu de motivation du personnel, on recommande, en 1906, une réorganisation institutionnelle complète et, de façon implicite, la nomination d'un nouveau recteur. À la surprise générale, on demande au ministre Falconer, âgé de 40 ans seulement, de remplacer James LOUDON. Falconer consacre une bonne partie de son temps et de ses énergies durant les deux décennies qui suivent à mettre en oeuvre les recommandations de cette commission. Il hérite d'une agglomération de collèges et il laissera une université unifiée qui jouera un rôle de chef de file au Canada en matière de recherche industrielle et scientifique, ainsi que dans le domaine des sciences humaines.

Ses qualités d'universitaire posé et cérébral font de Falconer un conférencier très recherché, spécialement lorsqu'il s'agit de thèmes comme l'importance de maintenir des liens avec l'Empire britannique, d'inculquer un « idéalisme dans la formation de l'identité nationale » (titre d'un recueil de conférences prononcées pendant la guerre et publié en 1920), et de préserver l'importance et la place des humanités dans un milieu universitaire de plus en plus axé sur la science et le pragmatisme. Actif au sein de l'Église presbytérienne au Canada, Falconer est de ceux qui préconisent l'unification des presbytériens, des méthodistes et des congrégationalistes au Canada pendant les années 20. Sa réputation est telle au sein de l'Empire britannique, que l'U. d'Édimbourg rompt avec la tradition en 1929 pour lui offrir la direction de l'établissement, offre qu'il refuse.