Couture, Camille | l'Encyclopédie Canadienne

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Couture, Camille

Camille Couture. Violoniste, professeur, luthier (Loretteville, près Québec, 23 février 1876 - Montréal, 27 juin 1961). Il étudia d'abord le violon durant sept ans avec Jean Duquette, à Montréal.

Couture, Camille

Camille Couture. Violoniste, professeur, luthier (Loretteville, près Québec, 23 février 1876 - Montréal, 27 juin 1961). Il étudia d'abord le violon durant sept ans avec Jean Duquette, à Montréal. En 1899, il poursuivit en Europe sa formation et étudia la lutherie qui l'attirait particulièrement en tant que violoniste et fils de sculpteur. Au Cons. de Liège, il fut l'élève de Jean Quintin et d'Ovide Musin. Parallèlement, il se mit à l'école du maître luthier Emile Heynberg. Il fit ses débuts à Chaudfontaine comme violon solo et donna quelques concerts à Liège. Toutefois, une certaine timidité lui fit préférer à la carrière de virtuose celle de professeur, et c'est à ce titre que, de retour au Canada en 1903, il s'établit à Winnipeg où il séjourna jusqu'en 1916. Il se fixa alors définitivement à Montréal, et nombre de jeunes artistes bénéficièrent de ses dons pédagogiques en cours privés, à l'École Vincent-d'Indy et au CMM dès sa fondation. Il fut examinateur à l'AMQ et aux concours du Prix d'Europe. Parmi ses élèves, notons Russell et Gladys Chester à Winnipeg, John Charuk, Georges Codling, Arthur Davison, Jean Deslauriers, Conrad Letendre, Lucien Martin, Roland Poisson, Ruth Pryce (Prix d'Europe 1920), Marielle Provost et Rhoda Simpson. La lutherie était le passe-temps de Couture, qui s'appliquait à copier les instruments de violonistes célèbres, tel Jacques Thibaud. Outre ce Stradivarius, il reproduisit les violons d'Adolfo Betti, Jan Kubelik, Max Rosen et Eugène Ysaÿe : tous unanimes à louer la haute qualité du travail de Couture. Son talent fut officiellement reconnu lors de l'exposition de Wembley, en Angleterre, où un Couture remporta deux médailles de bronze (1924, 1925) à l'effigie de George V et un parchemin officiel d'appréciation. Couture utilisait des bois européens et indigènes (érable à Giguère, hêtre, pin, sapin) judicieusement sélectionnés, sur lesquels il appliquait des vernis de sa composition. Il a signé et vendu plus de 200 violons. Ces instruments de facture canadienne plaisaient à Kreisler, et à Thibaud qui écrivit à Couture : « J'ai eu le plaisir ce matin de jouer un de vos derniers violons et j'ai la joie de constater une fois encore combien vous avez compris l'art de la lutherie. Le vernis est d'une grande beauté et la sonorité est extraordinaire. Bravo et merci! » (Montréal, 23 février 1921).

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