June Callwood, journaliste, écrivaine, animatrice de télévision, défenseure des libertés civiles (née le 2 juin 1924 à Chatham, Ontario; décédée le 14 avril 2007 à Toronto). June Callwood a commencé sa carrière en écrivant pour des journaux et des magazines dans les années 1940, mais au cours des années 1960, en plus de son travail d’écrivaine, elle est devenue une activiste dévouée et déterminée pour diverses causes sociales comme l’itinérance et la toxicomanie.
Carrière d’écrivaine et d’activiste
June Callwood écrit pour des journaux, en commençant par le Brantford Expositor, puis pour le Globe and Mail, ainsi que pour des magazines comme le Maclean’s et le Châtelaine. Elle écrit également 30 livres. En plus d’écrire sous son propre nom, elle est l’autrice fantôme de plusieurs livres, incluant des autobiographies de célébrités américaines comme Barbara Walters (How to Talk With Practically Anybody About Practically Anything, 1970), du réalisateur de films Otto Preminger, et du docteur Charles Mayo.
Elle est membre fondatrice de la Writers' Union of Canada, du Writers' Development Trust, et de la section canadienne de PEN (Poets, Essayists and Novelists; poètes, essayistes et romanciers), un organisme international qui se consacre à sensibiliser le public à la liberté d’expression. Ardente partisane des droits de la femme, June Callwood est membre fondatrice de la Canadian Association for the Repeal of the Abortion Laws. Elle est également présidente de Maggie’s, un groupe de défense qui vient en aide aux travailleuses du sexe de Toronto. (Voir aussi Égalité des genres.)
Le saviez-vous?
À la fin des années 1940, Violet Milstead, possiblement la première femme pilote de brousse au Canada, a enseigné à June Callwood à piloter. June Callwood a conservé son permis de pilote tout au long de sa vie, et dans les années 1990, elle a également commencé à piloter des planeurs.
En 1964, June Callwood contribue à la création de l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC). L’ACLC est initialement formée pour attirer l’attention du public sur les questions des droits civils en Ontario. (Voir Libertés civiles.) Le groupe devient ensuite un organisme national voué à la protection des droits de la personne de tous les Canadiens. June Callwood est également membre du conseil d’Amnistie internationale au Canada.
June Callwood est une activiste sociale infatigable. À la fin des années 1960, elle aide à créer la Digger House, refuge pour les jeunes itinérants; en 1974, elle contribue à la fondation de Nellie’s (nommée en l’honneur de Nellie McClung), un refuge d’urgence pour femmes; et en 1982, elle aide à créer le Jessie’s Centre for Teenagers, une ressource pour les adolescentes enceintes et mères. En 1988, elle fonde le premier centre de soins palliatifs du sida au Canada, appelé la Casey House, nommé en l’honneur de son plus jeune fils qui a perdu la vie dans un accident de motocyclette. Le centre est créé dans le but d’offrir des soins palliatifs aux gens atteints du VIH/sida.
En tant qu’activiste et travailleuse humanitaire, un bon nombre de ses œuvres publiées traitent de l’injustice, mais aussi de la compassion. Parmi ses livres, on trouve Love, Hate, Fear, Anger, and Other Lively Emotions (1964), Canadian Women and the Law (1974), The Law is Not for Women (1976), Portrait of Canada (1981), Emma: A True Story of Treason (1984), Emotions (1986), Twelve Weeks in Spring (1986), Jim: A Life with AIDS (1988), The Sleepwalker (1990) et The Man Who Lost Himself: The Terry Evanshen Story (2000). Dans Trial without End : A Shocking Story of Women and AIDS (1995), June Callwood raconte l’histoire de Charles Ssenyonga, le premier citoyen canadien accusé d’avoir omis de divulguer qu’il était atteint du VIH alors qu’il a systématiquement infecté 17 ou 18 femmes.
Animatrice de télévision
Callwood a également travaillé à titre d’animatrice à la télévision. De 1975 à 1978, elle anime l’émission In Touch de la CBC, et elle est animatrice invitée sur les émissions Close-Up, Take 30, Generation, et Profile. De 1991 à 1996, elle anime Callwood’s National Treasures, qui présente des entrevues avec des Canadiens de renom. En 1994, elle publie June Callwood’s National Treasures, un livre basé sur certaines de ces entrevues. En 1998, elle anime Caregiving With June Callwood, une série qui fournit des informations pratiques sur les enjeux du vieillissement et sur les soins à prodiguer aux personnes malades ou âgées.
Vie de famille
En 1944, June Callwood épouse le journaliste sportif Trent Frayne. Le couple a quatre enfants.
Prix et distinctions
June Callwood reçoit de nombreux prix, incluant 16 diplômes honorifiques et quatre diplômes honoraires. En 1984, elle est intronisée au Temple de la renommée de la presse, et en 1990, elle reçoit le Toronto Arts Foundation Lifetime Achievement Award. Le June Callwood Professorship in Social Justice est créé au Victoria College de l’Université de Toronto pour célébrer le 80e anniversaire de naissance de June Callwood. Elle est nommée conseillère non professionnelle du Barreau du Haut-Canada, et associée en recherche au Collège Trinity. Elle reçoit également un doctorat honorifique en droit de l’Université York.
À Toronto, un parc est nommé en l’honneur de June Callwood (2005) tout comme une rue, la June Callwood Way (2004). En 2007, elle reçoit le prix Société d’encouragement aux écrivains du Canada. (Voir Société d’encouragement aux écrivains du Canada.) En 1978, June Callwood devient membre de l’Ordre du Canada. En 1986, elle est promue Officier de l’Ordre du Canada, avant d’être promue Compagnon en 2000. En 1988, elle reçoit l’Ordre de l’Ontario.